Cinq ans après quitté son Sud-Ouest natal pour conquérir Paris, le trois-quarts bordelais revient en Pro D2 pour vivre en Bretagne une expérience qu’il espère unique. Dans un club en pleine progression, son objectif est de marquer l’histoire… donc d’aller chercher le Top 14 ?
Que retiendrez-vous de vos cinq années au Stade Français ?
Quand je suis arrivé à Paris, à 20 ans, j’étais un gamin. Je repars cinq ans après avec plus de maturité et d’expérience. Malgré certaines périodes qui furent compliquées, cette période restera gravée dans mon coeur pour toujours.
À LIRE AUSSI : toute l’actu rugby dans votre mag spécial
Et comme je n’ai jamais rien lâché, j’ai fini par avoir ma chance et participer pleinement au projet du club en jouant plus régulièrement lors des trois dernières saisons. J’ai eu la chance de jouer à mon poste avec certains des meilleurs joueurs du monde, tels Fickou ou Danty… le chemin fut très enrichissant.
Comment vivez-vous ce retour en Pro D2 ?
En tout cas pas comme un échec. J’ai eu l’opportunité de prolonger au Stade Français avant l’arrivée d’un nouveau staff qui cherchait un profil différent du mien. Je pars sans rancoeur et avec l’envie de m’investir dans un projet ambitieux.
Alex Arraté fier d’avoir rejoint Vannes
Que vous inspire vos premiers pas au RC Vannes ?
Déjà, j’ai maintenant la certitude que je ne me suis pas trompé d’endroit car le club se donne les moyens de ses ambitions, avec un nouveau centre de performance inauguré en 2022 et un recrutement qui va permettre de poursuivre la progression régulière du club. Tous les ans, le Racing monte d’un cran grâce à des joueurs venus du Top 14.
Entre le Sud-Ouest et la capitale, la Bretagne n’est pourtant pas une terre de rugby !
J’ai effectivement connu les ambiances incroyables des derbys basques, l’atmosphère particulière de Paris, où il était difficile de remplir le stade. Ici, la ferveur est incroyable autour du club. J’ai déjà joué à la Rabine ou assisté à des matches comme spectateur dans un stade rempli tous les week-ends de 11 000 Bretons, c’est fabuleux.
C’est aussi ce qui explique votre choix ?
Oui, bien sûr, ça a compté. Après neuf années de professionnalisme. J’ai fait des barrages de Pro D2, de Top 14, des quarts de finale européens… mais je n’ai toujours pas gagné. Je suis venu à Vannes pour gagner et je me suis donné le droit d’y croire pour les trois prochaine saisons.
Quelles ambitions pouvez-vous nourrir cette saison ?
Quand on parle de Vannes, on ne parle pas d’un groupe qui joue le maintien. Le club est ambitieux, mais ce championnat se resserre de plus en plus et il est de plus en plus difficile de s’en extraire.
