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Depuis 10 ans, la politique de gestion des gardiens au PSG interpelle. Alors que les parisiens ont toujours plusieurs gardiens qui peuvent postuler pour être titulaire, aucun choix n’est fait et au final, les deux perdent confiance et font perdre des matchs à leur équipe. Une situation qui s’est encore reproduit cette saison. Avec Donnarumma (contre Arsenal) ou Safonov (à Munich).
« J’ai trois bons gardiens. Il faut s’habituer à être prêt à donner le meilleur de soi-même. Et je crois que les trois en sont capables. Tant Safonov que Donnarumma, je les veux à 100 %, et ils sont préparés comme les autres joueurs. Il ne se passe rien quand on change de gardien. Aujourd’hui, je ne considère pas qu’il y a un gardien au-dessus des autres. Je veux qu’ils soient tous préparés. » C’est ce que Luis Enrique avait indiqué en conférence de presse, le 1 décembre 2024, après le nul face à Nantes au Parc des Princes.
Des gardiens de classe mondiale sur le banc à chaque match
Une situation un peu trop habituelle du côté de la capitale, qui a détruit de nombreux gardiens en leur enlevant toute confiance en eux. Normalement, un club a un gardien titulaire qui joue tous les matchs importants, lui permettant de se sentir important et surtout en confiance auprès de son coach. Mais côté Parisien, cette situation n’a plus existé depuis 2015 et l’arrivée de Kevin Trapp. A partir de ce jour, les dirigeants Qataris ont décidé de ne faire que alterner entre plusieurs gardiens, tous considéré comme numéro 1.
En novembre dernier, juste après la défaite de Paris face à Munich (1-0), au micro de Sofoot, Jérôme Alonzo, gardien du PSG entre 2001 et 2008, a parfaitement décrit la gestion des gardiens dans la dernière décennie. «Salvatore Sirigu, t’aimes ou t’aimes pas, mais bon, ça allait pour lancer le projet. Tu lui mets Kevin Trapp dans les pattes, tu perds les deux. Trapp-Areola, pareil. On arrête ? Non ! Après Alphonse Areola s’installe, clac tu lui mets Gianluigi Buffon ! Tu reperds les deux. Après Keylor Navas arrive, tu te dis que ça y est, ils ont compris, tu fais finale et demi-finale de Ligue des champions, t’es serein. Non, parce qu’au PSG, on est des génies du poste, tu prends Gianluigi Donnarumma ! Donc là, tu reperds les deux. Et puis après une saison où il est plutôt bon en championnat, tu vas chercher Matvey Safonov cet été ! »
Gianluigi Donnarumma revient de loin
En dix ans, Paris aura répété 5 fois la même erreur et aura réussi à plomber certains des meilleurs gardien au monde, Buffon, considéré comme un des meilleurs gardiens de l’histoire, et Navas, triple vainqueur de la Ligue des Champions avec le Real Madrid, lors du triplé historique sous l’ère Zinédine Zidane, on peut même citer Donnarumma, qui, quand il est arrivé au club, à 21 ans, était présenté comme le futur meilleur gardien du monde. Le portier italien est pourtant passé tout près de sombrer, avant de retrouver, depuis le mois de décembre, un niveau plus digne de son statut.
Même si Safonov a joué à Toulouse (un turnover régulièrement effectué par Luis Enrique avant ou après les matchs de Ligue des Champions), Donnarumma semble avoir, pour l’instant, éloigné la concurrence. Du Russe, mais aussi d’Arnaud Tenas, l’Espagnol Champion Olympique et bloqué par le PSG. Après un deuxième cleansheet de suite, et un gros match à Stuttgart, l’Italien voit même une prolongation de contrat se profiler. Mais que se passera-t-il s’il se rate sur un match ?