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Les premiers tours de magie de Christophe Pelissier ont commencé il y a 18 ans. L’ancien coéquipier d’Eric Carrière, Dominique Cassagrande et Dominique Armand (devenu journaliste à Canal+) en National à l’AS Muret, où il débutera sa carrière d’entraîneur, s’assoit sur le banc de Luzenac, petit club de l’Ariège alors en CFA (équivalent de la 4ème Division, aujourd’hui National 2), lors de l’été 2007. Promu en National au terme de la saison 2008/2009, Luzenac, malgré un budget limité, termine deuxième de son championnat au terme de la saison 2013/2014. Un incroyable exploit qui sera malheureusement sans lendemain. Pire encore, pour des raisons extra-sportives, non seulement le club ariégeois n’est pas autorisé à monter, mais en plus, est rétrogradé en Division d’Honneur Régionale Midi-Pyrénées.
Le terrible épisode Luzenac a marqué à jamais Christophe Pélissier
Un triste épisode qui marque à jamais la carrière de l’entraîneur haut-garonnais. A l’époque, le technicien qui approche les 50 ans, ressort meurtri d’une affaire très médiatisée et rejoint Amiens, alors en National. L’objectif est de décrocher une place en Ligue 2, que les instances du football français lui avaient cruellement refusé avec Luzenac.
Deux ans après son arrivée, le pari est gagné. Amiens monte en Ligue 2. Mais le Haut-garonnais ne s’arrête pas là. Dans la foulée, il emmène le club picard en Ligue 1 ! Une troisième montée de suite (la quatrième de sa carrière puisqu’il avait déjà fait monter l’US Revel en CFA2 à ses débuts) qui confirme le surnom de « Pelissier le magicien ». Le plus fort va être de maintenir cette équipe en Ligue 1 malgré des moyens très limités et des joueurs, qualifiés de « chèvres » par le magazine France Football. La force de Pelissier : développer un collectif assez puissant, solidaire, pour permettre à son équipe d’atteindre ses objectifs dans l’adversité.
Un été 2025 très compliqué pour l’AJA
Une philosophie qui va réussir à Lorient, qu’il rejoint en 2019. Le club breton est tout de suite champion de Ligue 2 et retrouve la Ligue 1, trois ans après l’avoir quitté. L’aventure se termine en 2022. Après quatre mois sans club, il est appelé au chevet de l’AJ Auxerre, pour remplacer Jean-Marc Furlan. Il ne parvient pas à sauver le club de la relégation mais reste aux commandes mais, dès la saison suivante, permet aux Bourguignons de retrouver le plus haut niveau. C’est la sixième montée pour Christophe Pélissier, qui enchaine avec un maintien assez tranquille. L’AJA boucle la saison à la 11ème place, avec 9 points d’avance sur le barragiste (Reims), se distinguant par ses deux victoires contre l’OM. A partir de la 10ème journée, les Bourguignons ne descendront jamais plus bas que la 11ème place.
À lireInfos, enjeux et pronostics Ligue 1 : Nantes respire, Lille réagitCette saison, Christophe Pelissier a du mal à retrouver cette cohérence au sein d’un groupe qui a vécu un été compliqué. Après les départs de ses deux meilleurs joueurs, Gaëtan Perrin et Jubal (qui ont fait le choix étrange de partir tous les deux à Krasnodar), il y a eu l’épisode Sinayoko, annoncé à Lens (puis à Nice) avant de finalement rester en Bourgogne.
Si la défense tient la route (11ème de Ligue 1), l’AJA pêche en attaque, avec seulement 7 buts à son actif. De très loin la moins bonne attaque de Ligue 1 (derrière Angers, 10 buts, et Lens, 11 buts). Avant la venu de l’OL, les Bourguignons se sont déjà inclinés 4 fois en 6 matchs à l’Abbé Deschamps. Avec seulement un point pris au cours des 7 derniers matchs, l’heure est à l’urgence. L’occasion de faire un tour de magie face aux Lyonnais ?
