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Dans un registre qu’il aimerait plus grimpeur que puncheur, le Breton de 21 ans, Brieux Rolland part à la découverte du World Tour grâce à année 2024 où il a fait le plein de confiance.
Quel regard portez-vous sur votre année 2024 ?
Je la juge très bonne, elle m’a fait beaucoup de bien parce que j’ai été régulier.
Vous sentez-vous prêt à assumer ce passage chez les pros en 2025 ?
À lireDans 8 jours Paris-Roubaix, la course crainte, détestée, fantasmée…Oui, eu égard à cette année 2024 qui m’a permis d’accumuler pas mal de confiance, je me sens prêt. Je sais aussi que je mets les pieds dans un milieu difficile où le niveau moyen ne cesse d’augmenter. J’appréhende cette nouvelle étape avec plus de motivation que de craintes, notamment parce que je serai bien entouré, dans la continuité du travail effectué depuis 2023 quand j’ai intégré la Conti de GroupamaFDJ.
J’ai même été surpris d’être aussi performant sur certaines courses comme la Course de la Paix (vainqueur d’une étape et du classement général, Ndlr), le Tour de l’Avenir (8ème) et la Polynormande (3ème). Ces résultats sont presque allés au-delà de mes espérances. Sachant que le travail effectué ne paye pas tout le temps, je suis content pour le coup, il a payé (rires) ! Disons que j’ai le sentiment d’avoir validé le niveau classe 2 et mes deux années Conti.
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Si vous aviez à garder un souvenir de vos années Conti, quel serait-il ?
À lire30 secteurs pavés sur 259 km de course, bienvenue dans l’enfer de Paris-RoubaixAvec le Tour de Lombardie en 2023, je mettrais la Course de la Paix en 2024 car je n’avais plus levé les bras depuis un an et demi. C’est une des plus belles épreuves de la saison. En plus, comme je n’avais pas été sélectionné pour le BabyGiro, je l’ai pris comme une petite revanche…
Quel profil de coureur êtes-vous ?
Puncheur-grimpeur avec une préférence pour le côté grimpeur même si, pour le moment, c’est comme puncheur que je me sens le mieux. Mais je sais que ma marge de progression est plus importante en montagne, un domaine qui m’a toujours fait rêver et où j’espère être compétitif un jour. C’est d’ailleurs pour ça que j’ai déménagé sur Nice, pour pouvoir m’entraîner plus régulièrement en altitude.
Quelles épreuves rêvez-vous de gagner un jour ?
À lireDans 15 jour le Giro : quelle sortie pour Romain Bardet ?Sur les courses à étapes, en étant Français et avec mon profil, le Tour de France arrive en numéro 1, évidemment. Pour les courses d’un jour, Liège-Bastogne-Liège est la classique où je pense pouvoir m’exprimer le mieux.
« Ma marge de progression en montagne est importante »
Et si vous n’aviez pas été cycliste pro, que feriez-vous aujourd’hui ?
C’est une bonne question à laquelle je ne peux pas répondre. J’ai arrêté mes études après le bac et des études en AES sur StBrieuc que je n’ai pas poursuivies. Depuis 2023 et mon arrivée en Conti, je me consacre à 100% au vélo. Une chose est sûre, l’école ce n’était pas vraiment mon truc. Je n’y étais pas très à l’aise.
Au milieu de la nouvelle génération des cyclistes français, à l’instar de Martinez, Grégoire, Penhoët, Tesson, Jegat, Toumire… remarquez-vous des points communs entre vous ?
Chaque fois que j’ai pu côtoyer des coureurs de World Tour, mes DS m’ont toujours dit : « Pas de complexes ! » Et je pense que ça part de là, c’est aussi une autre manière de courir. Comme on arrive plus tôt à maturité physique, on peut aussi prendre plus de risques qu’à une certaine époque où, au même âge, il n’était pas possible d’avoir cet état d’esprit.
À lireTour de France Femmes : Squiban exceptionnel, au tour de Ferrand-PrévotA 21 ans, certains ont déjà gagné des courses World Tour prestigieuses. Comment les regardez-vous ?
Chacun a son propre parcours, avance à son rythme. Je suis admiratif et content pour tous ceux de mon âge qui gagnent déjà, mais j’évite surtout de me comparer… sans me fixer de limites !
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