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Né en région parisienne (Corbeil Essonne), il y a 50 ans, Waldi Regragui (de son vrai nom Hoalid Regragui) a d’abord eu une belle petite carrière de joueur (dont 45 sélections avec le Maroc), avant de débuter une carrière d’entraîneur au Fus Rabat (Maroc), après un bref passage sur le banc de la sélection, en tant qu’adjoint de . Tout de suite, le franco-Marocain, qui s’inspire de ses anciens entraîneurs (Courbis, Garcia, Nouzaret, Bijotat…) en « essayant d’apporter ma (sa) touche personnelle » gagne. Une Coupe du Maroc (2014), et un championnat (2016), avec l’équipe de Rabat, puis un championnat avec le club qatari d’fl-duhail (2020, avant la consécration au Wydad Casablanca, avec qui il remporte le championnat du Maroc et une Ligue des Champions de la CAF en 2022, tout en s’inclinant en finale de la Coupe.
L’image d’un entraîneur arrogant, voir prétentieux
Une réussite rapide qui a fabriqué l’image d’un entraîneur sur de lui, un peu prétentieux même selon certains observateurs qui le trouvent arrogant. Un technicien un peu trop sûr de lui au gout de ceux qui ont du mal avec le succès des autres. Ce sont ces résultats qui mèneront celui qui a grandi dans le quartier défavorisé de Montconseil (à Corbeil), mais qui passait tous ses étés au Maroc, sur le banc de la sélection.
Alors que Vahid Halilodzic est en conflit ouvert avec les stars de la sélection, en particulier Hakim Ziyech, il est démis de ses fonctions trois mois avant la Coupe du Monde au Qatar et remplacé par le technicien de 47 ans. Nous sommes le 31 août. Trois mois et demi plus tard, le Maroc de Regragui entre dans l’histoire en devenant la première équipe africain à disputer une demi-finale de Coupe du Monde, après avoir éliminé l’Espagne et le Portugal. Les Marocains s’inclinent 0-2 face aux hommes de Didier Deschamps, mais quittent le Mondial en héros.
Face aux critiques, il présente les statistiques impressionnantes du Maroc
Voilà qui n’arrange pas les détracteurs du technicien de 50 ans. Si la majorité des Marocains sont derrière lui, son insolente réussite, la construction d’une équipe très bien organisée (en 4-3-3) qui repose sur une défense solide, ne plait pas aux grincheux. Mais pas que. La communication de Regragui a parfois du mal à passer. Comme en conférence de presse, lorsqu’il se demande lui-même s’il n’est pas « le meilleur sélectionneur de l’histoire de la sélection ». La réponse est probablement oui, mais le dire dérange.
À lireCAN 2025 (J-2) : Walid Regragui (Maroc) pas si rassurant que ça pour Achraf HakimiFace aux critiques sur le jeu de son équipe, pas toujours spectaculaire, le franco-marocain répond en parlant statistiques : le Maroc reste sur 18 victoires de suite (la plus longue série de l’histoire des sélections), dont les 9 derniers matchs sans encaisser de buts.
Alors que la CAN, organisée au Maroc, débute ce soir, on extrapole déjà sur la chute des Lions de l’Atlas et dans la foulée cette de leur sélectionneur, qui reste sur un échec dans cette compétition, en 2023 (élimination en 8èmes de finale face l’Afrique du Sud). Saura-t-il résister à l’immense pression qui accompagne la ferveur des Marocains ?
