Après avoir débuté sa carrière chez Arkéa et Cofidis, s’être révélée chez Ceratizit WNT, la meilleure jeune du Tour 2023, 6ème en 2024, nous explique pourquoi elle a préféré, à 23 ans, rester au moins deux ans de plus dans une autre équipe étrangère, en l’occurrence l’équipe américaine EF Education-Oatly.
Qu’est-ce qui vous a guidé dans votre choix de rejoindre EF Education-Oatly cette saison ?
Continuer ma carrière dans une équipe étrangère a été une évidence pour moi. Parce que je trouve qu’il y a beaucoup plus de mixité culturelle, avec des effectifs formés de filles, et de garçons d’ailleurs car nous les côtoyons également beaucoup, aux origines variées. C’est enrichissant. L’état d’esprit y est différent car cette diversité amène plus de respect et d’ouverture d’esprit, plus de bienveillance aussi car tout le monde doit faire l’effort de s’adapter, de s’intégrer, davantage que si nous étions toutes de même nationalité.
« C’est génial de découvrir des gens qui pensent et agissent différemment »
À lireDans 15 jour le Giro : quelle sortie pour Romain Bardet ?N’avez-vous pas retrouvé la même mentalité dans vos équipes précédentes ?
J’ai eu la sensation qu’il était plus difficile de sortir de la trame imposée. Je trouve génial de découvrir des gens qui pensent et agissent différemment. Je ne sais pas si ça participe à de meilleurs résultats, mais le fait est qu’ici je suis moi-même, je sens aussi que les autres sont eux-mêmes. Etre dans cet état d’esprit donne envie de mieux faire, ça décuple la motivation.
N’est-ce pas aussi une question de moyens financiers pour être en capacité d’attirer des coureuses de tout horizon ?
À lireTour de France Femmes : Squiban exceptionnel, au tour de Ferrand-PrévotEn passant chez EF Education-Oatly, j’ai intégré une formation très professionnelle qui a plus de moyens sur beaucoup d’aspects que mes formations passées. C’est un autre monde. Mais ça ne suffit pas, encore faut-il que les managers partagent aussi les mêmes valeurs. C’est le cas. En France, par rapport à mes expériences, je n’ai jamais retrouvé les mêmes mentalités. Je ne juge pas, car tout le monde fonctionne différemment et ça peut aussi dépendre des générations, je dis juste qu’à titre personnel je m’épanouis aujourd’hui davantage à l’étranger.
 
