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Ces stars du rap accros au PSG

Le PSG s’impose comme un marqueur fort dans le rap français. De Booba à Niska, les artistes tissent des liens profonds avec le club parisien et sa culture.

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Une génération de rappeurs français affiche une passion assumée pour le Paris Saint-Germain, jusqu’à en faire un élément central de leur art. De Booba à PLK en passant par Niska, DJ Snake ou SDM, cette proximité entre culture urbaine et football parisien dépasse la simple admiration : elle participe à la construction d’une identité commune entre scène musicale, tribunes et vestiaires.

Quand le PSG devient une figure du rap français

La relation entre le PSG et le rap français ne relève plus de l’anecdote. Elle s’est imposée comme un marqueur culturel à part entière, particulièrement depuis le sacre historique du club en Ligue des Champions le 31 mai 2025. Le hip-hop, enraciné dans les quartiers populaires de la région parisienne, trouve dans le PSG une caisse de résonance puissante. À l’inverse, le club capitalise sur cette adhésion pour ancrer son image auprès d’un public jeune et urbain.

Booba et DJ Snake, fers de lance de la convergence PSG-rap

Booba occupe une place centrale dans cette dynamique. Depuis le début de sa carrière, il inscrit le PSG dans ses textes, ses clips et son imagerie. Le rappeur originaire de Boulogne-Billancourt a progressivement fait du club un élément indissociable de son identité artistique. En juin 2025, il publie Ici c’est Paris, un morceau célébrant la victoire du PSG en finale de la Ligue des Champions face à l’Inter Milan. Ce titre, en collaboration avec le Colombien Blessd, rend hommage aux joueurs, à l’entraîneur Luis Enrique et contient une allusion au départ de Kylian Mbappé.

Cette relation fusionnelle prend une dimension symbolique lorsque le Ballon d’Or 2025, Ousmane Dembélé, entre sur la pelouse du Parc des Princes sur l’un de ses titres. L’artiste y voit une reconnaissance sincère et inattendue de son rôle dans la culture PSG.

DJ Snake complète ce tableau. Figure mondiale de la musique électronique et fan déclaré du club, il est à l’origine du morceau PSG Boyz Freestyle dévoilé sur YouTube quelques minutes après la finale de la Ligue des Champions. Réalisé avec Niska, ce morceau accumule plus de 160 000 vues dès le lendemain matin. Le DJ, déjà auteur d’un concert au Parc en 2022, orchestre également la soirée de célébration du club en juin 2025. Son implication musicale et logistique fait de lui l’un des visages les plus visibles de la culture PSG contemporaine.

PLK, SDM et Niska : les figures de la nouvelle génération

La scène actuelle est dominée par une génération d’artistes pour qui le PSG représente un repère émotionnel et culturel. PLK, rappeur parisien à la notoriété croissante, entretient des liens étroits avec le club. Son projet Chambre 140 a marqué le début de l’année 2024, et sa participation à la célébration du Ballon d’Or de Ousmane Dembélé en septembre 2025 confirme sa proximité avec le PSG. Le club le met en lumière malgré des problèmes techniques survenus lors de sa performance.

SDM incarne un autre visage de cette génération. Originaire des Hauts-de-Seine, il devient l’un des premiers rappeurs à se produire avant un match officiel du PSG. Son concert, organisé avant le classique PSG-OM en mars 2025 devant plus de 48 000 spectateurs, marque un tournant dans la manière dont le club intègre les artistes à ses événements. Il bénéficie également d’une loge personnalisée au Parc des Princes, preuve d’un statut particulier.

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Niska, de son côté, a posé dès 2015 les bases de cette relation avec Matuidi Charo, devenu un hymne officieux du club. Sa participation aux festivités du titre de 2025, notamment avec l’interprétation de PSG Boyz Freestyle sur la pelouse, assoit son rôle de passeur entre deux générations de supporters.

Les joueurs du PSG, relais naturels de la culture rap

La passion ne se limite pas aux artistes. Plusieurs joueurs du PSG revendiquent une proximité forte avec le rap français. Ousmane Dembélé, grand amateur de musique urbaine, choisit d’entrer sur le morceau Dolce Camara de Booba et SDM lors de la cérémonie du Ballon d’Or. Ce choix résonne auprès des artistes et des supporters, renforçant l’idée d’une communauté partagée.

Le jeune Désiré Doué reprend le même morceau lors des célébrations de la victoire en Ligue des Champions, suscitant une réaction émotionnelle de Booba. Le rappeur y voit une consécration symbolique de sa carrière et une validation de la place du rap dans la culture PSG.

Bradley Barcola, autre figure montante du club, rend hommage à Niska en reprenant l’un de ses gimmicks en entrant sur la pelouse. À travers ces gestes, les joueurs deviennent eux-mêmes vecteurs de la culture urbaine dans l’univers du football professionnel.

Rohff, MHD : les fondations d’une histoire longue

La relation entre rap et PSG ne date pas de 2025. Dès 2008, Rohff ancre le club dans le récit du rap français avec une punchline restée célèbre : « On supportera le PSG même relégué ». Ce soutien, exprimé alors que le club traverse une période sportive difficile, symbolise une loyauté populaire antérieure aux succès européens.

MHD, autre figure marquante, offre en 2016 un hymne international au club avec Afro Trap pt. 3 (Champions League). Le morceau, massivement diffusé, continue de rythmer les soirées européennes du PSG, preuve d’un lien musical durable.

Une scène étendue mobilisée autour du club

Au-delà des figures centrales, une pluralité d’artistes manifeste son attachement au PSG. Naza célèbre la victoire en finale avec le morceau C’est incroyable, tourné sur les Champs-Élysées. Tiakola, Gims et Dadju assistent à la finale à Munich, renforçant la présence du rap français dans les moments-clés du club.

Le lendemain du titre, Gazo et Franglish participent au show musical organisé au Parc des Princes. Ninho, rappeur majeur de sa génération, mobilise lui aussi l’imaginaire PSG dans ses références, notamment à travers son parcours au Stade de France.

Un club qui structure ses partenariats avec la scène urbaine

Le PSG n’a pas laissé cette convergence culturelle au hasard. En 2022, il officialise un partenariat avec le label Rec118 pour produire un album intitulé Ici c’est Paris, réunissant plusieurs artistes influents de la scène française et internationale. Le projet, lancé avec ambition, voit finalement deux titres publiés : Sur Paname et Ma chérie.

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Ce projet est néanmoins affecté par des éléments extérieurs, notamment la condamnation à six ans de prison ferme du rappeur Koba LaD en juin 2025, prévu initialement comme l’un des piliers du projet. L’impact de cette situation freine le déploiement de l’initiative, sans remettre en cause la stratégie du club.

Par ailleurs, Booba convie régulièrement des joueurs du PSG à ses concerts, créant des moments de fusion entre scène musicale et terrain de football, où les frontières entre performance sportive et artistique tendent à s’effacer.



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