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Combien gagne le vainqueur de la CAN ?

7 millions de dollars pour le gagnant ? La CAN 2025 bat tous les records de primes. Voici comment l’argent va circuler dans la compétition.

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Le vainqueur de la Coupe d’Afrique des Nations 2025, organisée au Maroc, recevra une prime de 7 millions de dollars, soit environ 6,4 millions d’euros. Ce montant, le plus élevé jamais attribué dans l’histoire du tournoi, confirme la volonté de la Confédération africaine de football (CAF) de renforcer la valeur économique de sa compétition phare.

Une dotation multipliée par deux en trois éditions

La prime de 7 millions de dollars a été introduite pour la première fois en 2024, lors de la CAN en Côte d’Ivoire. Elle représentait alors une augmentation de 40 % par rapport à l’édition 2022, remportée par le Sénégal, dont la récompense s’élevait à 5 millions de dollars. En maintenant ce montant pour 2025, la CAF inscrit cette revalorisation dans la durée et confirme une trajectoire ascendante de ses dotations.

Cette politique s’inscrit dans une stratégie plus large de renforcement de l’attractivité du football africain, tant pour les talents que pour les sponsors.

Des primes versées à toutes les équipes qualifiées

La grille des dotations mise en place pour la CAN 2025 prévoit une redistribution élargie à l’ensemble des 24 équipes participantes. Le finaliste percevra 4 millions de dollars, tandis que les deux demi-finalistes recevront chacun 2,5 millions de dollars. Les équipes atteignant les quarts de finale toucheront 1,3 million de dollars.

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Les formations éliminées en huitièmes de finale obtiendront 800 000 dollars. Celles terminant troisièmes de leur groupe recevront 700 000 dollars, et les équipes classées quatrièmes repartiront avec 500 000 dollars. Ce dispositif garantit une forme de compensation minimale à chaque sélection, quelle que soit sa performance.

Fédérations ou joueurs : la répartition reste floue

Les modalités de distribution des primes entre fédérations et joueurs varient selon les pays. En 2022, le Sénégal avait attribué à chaque joueur une prime de 50 millions de francs CFA (environ 76 000 euros), en plus d’avantages matériels offerts par l’État. Pour 2025, cette somme a été réduite à 20 millions de francs CFA (environ 30 000 euros), avec une grille interne prévoyant des primes progressives selon les résultats.

Dans la majorité des cas, la prime versée par la CAF est d’abord encaissée par la fédération nationale, qui en décide ensuite la répartition. Ce fonctionnement suscite régulièrement des débats, notamment sur la transparence et la part réellement attribuée aux joueurs et au staff.

Une comparaison défavorable avec les grandes compétitions internationales

Malgré cette progression, l’écart reste considérable avec les principales compétitions internationales. L’Argentine, victorieuse de la Coupe du monde 2022, avait touché 42 millions de dollars. L’Italie, championne d’Europe en 2020, avait reçu 10 millions d’euros. La Copa América attribue également 10 millions d’euros à son vainqueur.

La CAN, avec ses 7 millions de dollars, reste donc en retrait, mais la dynamique de croissance semble installée. Les dirigeants de la CAF ont multiplié les efforts pour améliorer la situation financière de l’organisation et augmenter progressivement les dotations.

Une CAF à l’équilibre et en phase d’investissement

L’exercice financier 2023-2024 a marqué un tournant pour la CAF, avec des revenus atteignant 166,42 millions de dollars et un bénéfice net de 9,48 millions de dollars. Pour 2024-2025, l’organisation prévoit un excédent de 11,7 millions de dollars. Cette situation permet de soutenir la hausse des primes et de renforcer les programmes de développement.

Le programme CAF Impact, lancé en 2025, prévoit une aide structurelle de 1,6 million de dollars sur quatre ans pour chaque fédération membre, avec un accent mis sur le football féminin, les jeunes, la formation et la bonne gouvernance. Des primes supplémentaires de 500 000 dollars sont prévues pour les fédérations respectant certains critères administratifs.

Une compétition au cœur de la stratégie économique du continent

L’organisation de la CAN génère également des retombées économiques majeures pour le pays hôte. La Côte d’Ivoire a investi environ 760 millions d’euros pour accueillir l’édition 2024, notamment dans la construction de stades et la modernisation des infrastructures.

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Pour le Maroc, l’édition 2025 s’inscrit dans une politique de développement touristique. Prévue du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026, la CAN devrait stimuler l’activité hôtelière pendant une période traditionnellement creuse. Les 52 matchs seront répartis dans neuf stades situés à Rabat, Casablanca, Tanger, Fès, Marrakech et Agadir.

Une dynamique globale d’augmentation des dotations

La CAN s’inscrit dans une dynamique continentale plus large. La Ligue des champions africaine offre désormais 4 millions de dollars à son vainqueur, en hausse de 60 %. La CAN féminine a également vu sa dotation passer à 1 million de dollars en 2024, soit le double de l’édition précédente.

La CAF a par ailleurs annoncé un plan d’investissement de 1 milliard de dollars sur huit ans à partir de 2026, destiné à soutenir le développement du football africain sous toutes ses formes. L’arrivée de 16 nouveaux sponsors pour la saison 2024-2025 contribue à consolider cette stratégie.

La gestion des fonds reste un enjeu majeur pour l’avenir du football africain. La CAF prévoit de renforcer ses mécanismes de contrôle avec des audits indépendants et des exigences strictes de traçabilité. Le bon usage des ressources allouées conditionnera la poursuite des hausses de dotation et la crédibilité du projet.



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