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Combien gagnent vraiment les skippers du Vendée Globe

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Alors que les arrivées s’enchaînent aux Sables d’Olonnes (huit en moins de quatre jours), on sait déjà ce que vont toucher tous ses skippers. C’est très peu, comparé aux autres sports, au temps de l’épreuve et à l’investissement sur plusieurs années, les dotations sont dérisoires.

200 000 € c’est ce que va toucher Charlie Dalin le vainqueur du Vendée Globe 2024. Même si cette somme semble belle, quand on compare à d’autres sports, celle-ci devient moins attrayante. En tout, 800 000 € seront répartis entre les 40 concurrents du Vendée Globe, à Roland-Garros par exemple ce sont 53,78 millions d’Euros qui ont été distribués entre les 256 participants, 128 dans le tableaux hommes et pareil chez les femmes, soit une somme 67 fois supérieure à celle du Tour du Monde à la voile.

En remportant Roland Garros, Carlos Alcaraz a gagné 12 fois plus

Avec sa victoire en 2024 Carlos Alcaraz, a touché 12 fois plus d’argent que Charlie Dalin, soit 2,4 millions. Corentin Moutet, seul français à avoir atteint la deuxième semaine du tournoi du Grand Chelem parisien, a été éliminé par Jannick Sinner en huitième de finale, et a quand même eu une plus grande dotation : 250 000 €, soit plus que n’importe quel marin du Vendée Globe.

Côté Tour de France, les sommes sont assez semblables. Même si Pogacar a gagné 2,5 fois plus d’argent pour sa victoire au classement général, 500 000 €, que Charlie Dalin. Sébastien Simon et Remco Evenepoel, les deux ont fini troisième de leur épreuve, ont une dotation de 100 000 €. Ensuite, les coureurs de la grande boucle classés au général, gagnent moins que ceux sur le Vendée Globe, 3 800 € pour le dixième du Tour de France contre 10 000 € pour le marin. 

Primes allouées par les sponsors, conférences… Les meilleurs doublent les gains

De part sa longueur et sa difficulté psychologique, il est difficile de comparer le Vendée Globe aux autres épreuves sportives majeures. Avec respectivement deux et trois semaines d’épreuves, Roland-Garros et le Tour de France sont très loin des 64 jours passés en mer par Charlie Dalin.

De plus, ayant lieu uniquement tous les quatre ans, cela réduit l’impact médiatique du Vendée Globe et la venue de sponsors. C’est aussi un investissement sur le long terme, car actuellement certains bateaux de la prochaine édition sont déjà en construction, plus de 4 ans avant. La dotation de 800 000 €, payée par les frais d’inscription des 40 participants, 20 000 € chacun, semble donc un peu dérisoire tant cette épreuve est difficile pour les marins. 

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Mais ce n’est pas la seule source de revenus des skippers. Lors qu’ils intègrent une équipe, matérialisée par son sponsor principal, les marins négocient directement des primes de résultats, qui restent très confidentielles. Ainsi, Charlie Dalin a probablement négocié une prime de résultat avec la MACIF, qui viendra s’ajouter à la prime de victoire. Au cours de l’année, en fonction de leur notoriété, les skippers gagnent aussi de l’argent uniquement grâce à leur présence ou à travers des conférences. Une journée peut rapporter plus de 15 000 euros au vainqueur d’une course comme le Vendée Globe, contre 1500 à 5000 euros pour un marin dont la notoriété est moindre. 

Ainsi, l’image reste très importante. Malgré un classement entre la 25ème et la 30ème place, une navigatrice comme Violette Dorange (plus petit budget du Vendée Globe) sera très demandée après la course et peut espérer faire fructifier sa très bonne communication, en participant à des conférences. Elle va sans doute aussi être sollicités par de plus gros sponsors, avec lesquels elle négociera de meilleures primes…



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