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En 2020, en pleine période du COVID 19, Gérard Lopez est dépossédé de son club du Nord par le fond Eliott. Merlyn Partners reprend les Dogues et place Olivier Letang à sa tête. L’objectif, désintoxiquer le club des dettes abyssales et produire un modèle vertueux dans la Ligue 1. 5 ans après, Lille a réussi son coup avec méthode et sans asphyxier son modèle. L’OL se dirige t-il vers la même version pour se remettre définitivement à l’endroit ? Il y a des raisons d’y croire.
Lille et Lyon étaient liés par la famille Seydoux. Michel d’un côté et Jérôme pour l’OL. Le premier a quitté ses fonctions il y a 10 ans. L’autre, s’est séparé de Jean-Michel Aulas il y a 3 ans sur fond de désaccord sur l’orientation de l’OL dans les années à venir. UNe position qui a forcé JMA à vendre le club auprès d’Eagle Football Group.
Depuis, l’OL semble aspiré dans une tourmente financière qui l’empêche de retrouver la Ligue des Champions. Les impayés et le vrai modèle des Gones semble introuvable désormais. Bien que les deux responsables du déclin lyonnais sont John Textor et Jean-Michel Aulas à première vue. Or, on pourrait aussi mettre en exergue le manque d’ambition de l’OL depuis trop longtemps dans un modèle propre et vertueux.
Si de nombreux partenaires sont encore dans le bateau rouge et bleu, c’est avant tout pour l’image institutionnel du club et son académie. Lyon peut arriver à produire un modèle qui lui va bien sur le plan des finances. Mais, il lui faute amener une nouvelle méthode dans la gestion de ses finances.
À lireEXCLU : Chelsea et le Milan AC veulent Joaquim Panichelli (Strasbourg)Il existe plusieurs scénarios pour garantir à l’OL une continuité dans sa gestion et ses ambitions. Il est temps pour y parvenir de dégager des économies et de mobiliser à la fois les salariés et les supporters dans une gestion partagée du club. Lyon a encore du talent, il est nécessaire de l’exprimer.
Ares, le fond d’investissement toujours intéressé par l’OL
Ares a prêté près de 400 millions à Eagle pour permettre le rachat de l’Olympique Lyonnais. Un montant qui correspond à ce que pèse le stade du Groupama Stadium. Lyon es le seul propriétaire de son stade et c’est un gros avantage dans les actifs du club. C’est ainsi que le fond américain a décidé de faire confiance à Eagle et aussi pour se porter garant d’un club de football en Ligue 1.
Sauf qu’Arès a parfaitement négocié son prêt auprès d’Eagle. En effet, ces 400 millions d’euros ont été prêtés de façon très particulière avec un taux d’intérêt de 14%. Ce qui interroge sur les coûts d’un tel prêt. Cependant, il ne faut pas y voir pour le moment une épée de Damoclès au-dessus de l’OL.
D’abord, Arès reste intéressé par l’OL et pourrait bien appliquer la même méthode que Merlyn Partners à Lille. Autrement dit, racheter les parts d’Eagle et prendre le contrôle de Lyon et s’il le souhaite de l’ensemble des clubs de la galaxie Eagle. Car, Textor a été malin pour concevoir son modèle de multi-propriété. Il a pris un club par championnat : la France, la Belgique, l’Angleterre et le Brésil. Un choix nécessaire et qui permet de valoriser la holding. Et donc, d’aiguiser en cas de revente de la holding les appétits aux millions. C’est un avantage indéniable pour le propriétaire des Gones.
À lireCombien gagne Jonathan Clauss ?Malgré tout, Arès connaît le précédent Lillois et pourrait s’il le souhaite appuyer sur le bouton dans un avenir proche. Il le faudrait si jamais Textor n’honore pas ses engagements vis-à-vis de ses créanciers. Mais, il ne faut pas y voir des conséquences funestes pour l’OL.
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Ares pourrait appliquer une logique de rationalité économique à l’OL
Le fond américain sait bien que le précédent lillois a ramené le club dans la plus prestigieuse des compétitions. L’entité préteuse d’Eagle pourrait bien faire indirectement le même coup en imposant une remise en place de la structure financière de l’OL.
Cela passe par une remise en cause du budget et des coûts associés. Dans cette logique rationnelle, cela voudrait également confirmer une gestion indépendante des revenus par club. Dans cette nouvelle configuration, le club pourrait adopter de nombreuses mesures sous l’autorité du fond d’investissement.
À lireEnlever son maillot après un but : cette joie irrationnelle qui peut coûter cherPar exemple, appliquer un salary cap sur ses joueurs et mettre en place un pourcentage de la masse salariale proportionnel à son budget. Une logique comptable que le LOSC a appliqué. Par exemple, il s’avère que 60% du budget soit consacré à la masse salariale de l’entièreté du personnel. Ce qui est d’ailleurs dans les plans de John Textor qui trouve cette masse trop importante.
Autre possibilité, réinventer l’utilisation du Groupama Stadium et d’OL Vallée. Sur le principe de gestion du stade, Ares pourrait mettre en place une nouvelle politique de billetterie les jours de matchs et revoir l’ensemble du merchandising au stade. Un peu à l’image du Paris FC, il pourrait rendre la volée haute du stade gratuite et compenser par une dépense au stade plus importante par spectateur. Ce qui serait un grand changement de la part de l’OL. Des pistes qui sont nombreuses.
Une communauté de supporters prêtent à investir ?
Et si l’OL s’en remettait à ses supporters. Pas moins de 2 millions de personnes suivent le club sur Instagram. Si l’OL ouvrait son capital à ses supportes ou bien lançait une opération de levée de fond, il pourrait en établir le ticket d’entrée.
En l’occurrence, si au moins 500 000 supporters donnaient 100€, il y a bien un ticket de 50 millions d’euros pour l’OL. Bien sûr, il faut partir d’une base minimale. Mais, si l’OL compte 1 million de personnes avec la majorité ou bien en âge de travailler, les montants peuvent varier. Si Lyon veut lancer une opération sauvetage, il y a plusieurs idées à activer sans trop tarder.
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