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Ces dernières années, il n’est pas rare de voir de grandes gloires s’investir dans des projets dans le vélo, au plus haut niveau. Que ce soit Cancellara et Nibali, ou encore Contador, ils permettent de continuer à écrire la grande histoire du cyclisme mondial dans un rôle d’ambassadeur ou de patron d’équipe.
Le peloton mondial est en perpétuel mouvement. Encore plus ces dernières années. Et cela se vérifie avec l’émergence de nombreux projets tels que Tudor Pro Cycling, Polti VisitMalta ou encore Q36.5 Pro Cycling Team. Des formations soutenues par de grands noms de l’histoire du cyclisme comme Fabian Cancellara, Alberto Contador ou encore Vincenzo Nibali. Tous, au départ, étaient surtout des ambassadeurs à travers du sponsoring (Cancellara, Nibali) ou une fondation (Contador). Le point de départ au développement de projets qui continuent de se faire une place dans le ProTour, avec l’ambition d’atteindre le World Tour.
Même s’il n’est pas rare de voir d’anciens coureurs être à la tête de leurs formations comme Jean-René Bernaudeau (TotalEnergies), Mauro Gianetti (UAE Team Emirates-XRG), Stéphane Heulot (Lotto), Emmanuel Hubert (Arkéa-B&B Hotels), Jonathan Vaughters (EF Education-EasyPost), Cédric Vasseur (Cofidis) ou encore Alexandre Vinokourov (XDS Astana), il n’était pas commun de voir de grands noms s’investir autant dans des projets de grande envergure.
« Ça veut dire surtout qu’ils rendent ce que le cyclisme leur a donné, analyse Emmanuel Hubert, le patron d’Arkéa-B&B Hotels. Etre à la tête d’une équipe et faire vivre plusieurs dizaines de personnes, c’est bien. La plupart, ils pourraient être rentiers et non acteurs. Ils mettent une pièce dans la machine et ils font vivre notre beau sport. Ils apportent aussi de beaux partenaires. Tout cela ne peut être que vertueux. »
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« Autant qu’ils se servent de leur notoriété »
Depuis 2018, la formation Polti VisitMalta tente de se faire une place dans l’échiquier mondial. Lancée par Alberto Contador, à travers sa fondation, elle n’a eu de cesse de franchir les étapes pour s’installer aujourd’hui en ProTour. « C’est un projet qui continue son chemin, expliquait Fran Contador, son directeur général et frère d’Alberto. Devenir une équipe professionnelle a été un grand tournant. Cela permettait la continuité d’un projet global qui ne date pas d’hier. »
« Cela fait 10 ans et depuis la création de la Fondation Alberto Contador que l’on a réussi à s’installer avec notamment une équipe Junior et U23. On a ensuite été trois ans en Continentale avant de vivre une nouvelle année comme UCI ProTeam. Chaque année nous fait franchir un cap. On gagne en expérience et en maturité. La fondation est désormais installé dans cette catégorie. On veut maintenant bien faire les choses pour encore avancer. On espère grandir encore à l’avenir. »
Depuis 2018, Fabian Cancellara a profité de son association comme ambassadeur avec la manufacture horlogère suisse de luxe, Tudor, pour bâtir les fondations du Team Tudor. Désormais renforcée par les arrivées de Julian Alaphilippe, Marc Hirschi et Marco Haller, l’équipe suisse peut regarder vers les sommets et le World Tour.
Contador, le premier à se lancer
« On était une toute petite structure de jeunes, la marche du dessus, ce sont des coureurs avec une belle expérience, expliquait Fabian Cancellara au moment de lancer cette nouvelle saison 2025. On veut finir dans les deux meilleures équipes Pro Team pour monter en World Tour
et planifier notre calendrier mieux qu’aujourd’hui. »
L’autre formation suisse qui tente de se faire une place dans le peloton est le Q36.5 Pro Cycling Team. Sponsorisé par une marque italienne de vêtements pour cyclistes dont l’ambassadeur est Vincenzo Nibali, ce dernier fait profiter cette dernière de son expérience et de sa vision du cyclisme dans un rôle de conseiller technique. Et l’arrivée de Tom Pidcock devrait l’aider à continuer sa progression expresse.
Cancellara, suit avec l’association Tudor
« C’est notre troisième saison avec cette marque italienne, expliquait le patron d’équipe Doug Ryder. Un partenariat comme celui-ci fonctionne dans les deux sens. Ensemble, nous nous réjouissons de vivre une saison passionnante. Je suis sûr qu’il n’y a pas un défi que nous ne pourrons pas relever ensemble en 2025. »
A l’image de Marc Madiot, chez Groupama-FDJ, Jérémy Roy se réjouit de voir d’anciennes gloires de son sport, qu’il a connues sur la route, continuer à s’investir dans le cyclisme.
« Un management d’équipe peut être réalisé par quelqu’un du monde extérieur qui va vite s’adapter au sport et au cyclisme. Mais les champions qui se réinvestissent dans le cyclisme redonnent du temps à des idées et à une philosophie qu’ils ont pu percevoir en tant que coureur. C’est bien. Ils ont une belle notoriété. Autant s’en servir aussi au bénéfice du cyclisme. Comme Marc Madiot auparavant. » Et si la réussite est au rendez-vous cela pourrait donner des idées à d’autres grandes gloires à l’avenir.
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