Numéro un sur le foot

Cyclisme : tel père tel fils…

Afficher le sommaire Masquer le sommaire

Dans le cercle, restreint, de tous ceux qui ont pris la suite de leur père dans le peloton professionnel, derrière l’intouchable Mathieu Van der Poel, Lenny Martinez et Valentin Madouas se sont déjà fait un prénom. 

Mathieu Van Der Poel (Alpecin-Deceuninck) 

Fils de… Adrie Van der Poel, pro de 1981 à 2000 46 victoires 

On ne présente plus Mathieu VDP. Du haut de ses six Monuments, de ses onze Classiques, de son titre mondial sur route, de ses six couronnes en cyclo-cross, il a depuis longtemps surpassé un paternel pourtant assis sur un titre de champion du monde de cyclo-cross (1996), sur un Tour des Flandres (1986), et sur l’Amstel Gold Race (1990). Même sur le Tour, qui n’est pas son domaine de prédilection, il a fait mieux, six journées en jaune en 2021 contre une seule en 1984 pour Adrie. S’il n’est plus depuis longtemps qualifié dans la presse néerlandaise de fils de… il l’est encore de petit-fils de Raymond Poulidor en France.

A LIRE AUSSI : le cyclisme magazine à découvrir

Lenny Martinez (Bahrain-Victorious) 

Fils de… Miguel Martinez, pro  chez Sunn Nike, Mapei Quick Step, Phonak, FRM Factory RT, Amore&Vita-Prodir 

De Mariano à Lenny, en passant par Miguel, du grand-père au petit fils, jusqu’au tonton, Yannick, les Martinez perpétuent la tradition familiale. Chacun dans son domaine. En VTT, champion de France (1996), d’Europe (1999), du monde (2000) et olympique (2000), le paternel a marqué son temps après les exploits du grandpère sur le Tour (maillot à pois en 1978 et deux victoires d’étapes) qui correspondent davantage au profil de Lenny, déjà maillot rouge sur la Vuelta en 2023, et dont le potentiel semble le plus important de la famille.

Valentin MADOUAS (Groupama-FDJ) 

Fils de… Laurent Madouas, pro de 1989 à 20013 victoires 

À lire30 secteurs pavés sur 259 km de course, bienvenue dans l’enfer de Paris-Roubaix

Laurent a été l’un des meilleurs coureurs français des années 80, 12ème du Tour et du Giro en 1995. Son profil de grimpeur lui a permis de rivaliser avec les meilleurs de l’époque, Pantani, Indurain, Zülle… sans parvenir à accrocher le succès de prestige qu’il méritait. Valentin suit le même sillon (10ème du Tour en 2022, 13ème du Giro en 2019) avec l’ambition d’aller chercher une grande Classique (2ème des Strade Bianche, 3ème du Tour des Flandres) après sa médaille d’argent olympique en 2024 et sa victoire dans la Bretagne Classic 2023… sous les yeux de son père. 

Igor ARRIETA (UAE Team Emirates-XRG) 

Fils de José-Luis Arrieta, pro de 1993 à 2010 2 victoires 

En 2002, lorsque Igor est né, son père, José-Luis, avait déjà participé à onze grands Tours (sur un total de 23). Il avait 4 ans quand il gagnait une étape de la Vuelta et 8 quand il rangeait définitivement son vélo. Aujourd’hui, à 22 ans, Igor vient de signer chez UAE après deux années chez Kern Pharma et une prometteuse 34ème place pour sa première épreuve World Tour, le Tour du Pays basque. 

Julien BERNARD (Lidl-Trek) 

Fils de Jean-François Bernard, pro de 1984 à 1996 30 victoires 

Longtemps dans le giron amateur, Julien a fini par franchir la dernière marche en 2016, à 24 ans, chez Trek, où il est toujours et avec qui il a participé à 10 Tours de France, histoire de marcher avec plus d’assurance sur les traces de son glorieux paternel, Jean-François, qui fait partie des rares Français à avoir remporté des étapes sur les trois grands Tours (3 sur le Tour, 4 sur le Giro et 1 sur la Vuelta). 

Nicolas VINOKOUROV (XDS Astana) 

Fils d’Alexandre Vinokourov, pro de 1998 à 2012 52 victoires 

C’est évidemment chez Astana, l’équipe de leur père, que les jumeaux Vinokourov, Alexandre et Nicolas, ont fait leurs gammes. Des deux, Nicolas, champion d’Asie espoirs du c-l-m et 5ème du Tour du Japon en 2024, est le plus prometteur, pro depuis l’an passé. A 22 ans, il aura du mal à faire mieux que son actuel manager, vainqueur de la Vuelta en 2006, de Liège-Bastogne-Liège et de Paris-Nice à deux reprises, de l’Amstel Gold Race, champion olympique en 2012, de 4 étapes du Tour et de la Vuelta. 

Markel BELOKI (EF Education-EasyPost) 

Fils de Joseba Beloki, pro de 1998 à 2006 14 victoires 

À lireDans 15 jour le Giro : quelle sortie pour Romain Bardet ?

Sa première année pro, à 19 ans, chez EF Education-EasyPost, sans transition depuis les juniors, a révélé un caractère déjà affirmé et le sentiment qu’il fait partie des espoirs les plus assurés du cyclisme espagnol dans un registre de rouleur qui n’était pas vraiment celui de son père, Joseba, qui compte quand même quatre podiums sur les grands Tours dont trois sur le Tour de France (3ème en 2000 et 2001 derrière Armstrong et Ullrich, 2ème en 2002 derrière… Armstrong), mais dont la carrière a été marquée par l’affaire de dopage Puerto qui a précipité sa chute en 2006. 

Thibau NYS (Lidl-Trek) 

Fils de… Sven Nys, pro de 2008 à 2013 

S’il a bien débuté par le cyclo-cross où il a gagné championnats du monde et Coupes du monde juniors et espoirs en 2020 et 2023, comme son père, Sven, double champion du monde en 2005 et 2023, neuf fois champion de Belgique, Thibau est passé, lui, sur la route. Pro depuis 2023, le Belge de 22 ans a déjà de belles références à son actif. Depuis sa première victoire sur le Tour de Norvège en 2023, dix autres ont suivi qui le rapprochent petit à petit des meilleurs sprinteurs. 

Joris DELBOVE (TotalEnergies) 

Fils de… Jimmy Delbove, pro de 1993 à 1995 – 1 victoire 

De la Conti de St-Michel Mavic Auber93 à TotalEnergies en 2025, le rouleur de 24 ans poursuit sa progression dans un milieu du vélo dans lequel il baigne depuis tout petit, du temps où son père, Jimmy, champion de France amateur en 1993, remportait sa seule victoire pro lors d’une étape du Tour de Vaucluse, et où son oncle, Jérôme, évoluait chez Cofidis à la fin des années 90. 

Axel LAURANCE (INEOS Grenadiers) 

Fils de Franck Laurance, pro en 1995-1996 1 victoire 

Chez INEOS Grenadiers, Axel ouvre une nouvelle parenthèse à une saga familiale inaugurée par Franck, champion de Normandie sur route en 1994, vainqueur de Liège-Bastogne-Liège espoirs la même année et qui courut chez les pros pendant deux saisons. Dans la foulée 

de la maman, Manuella, 13ème des championnats du monde juniors, et de la fille, Typhaine, professionnelle chez Arkéa pendant deux ans, Axel a brisé le plafond de verre avec son titre mondial sur route espoirs et sa victoire sur le Tour de Norvège en 2024, l’année de son premier Tour de France (99ème). Et ce n’est pas fini.

Leur tour va bientôt arriver… 

S’ils ne sont pas encore dans le peloton des courses World Tour, ils aspirent y être. Ainsi d’Axandre Van Petegem (23 ans), le fils de Peter, double vainqueur de la Ronde (1999 et 2003) et de Paris-Roubaix (2003), qui a signé son premier contrat pro chez Wagner Bazin WB, après avoir été formé dans les équipes de développement de Visma et de Lidl-Trek, avoir débuté en Pro Tour chez Bingoal WB la saison passée.

À lireTour de France Femmes : Squiban exceptionnel, au tour de Ferrand-Prévot

A 19 ans, Ben Wiggins, champion du monde de l’américaine junior, le fils du vainqueur du Tour 2012, Bradley Wiggins, a rejoint la Conti d’Hagens Berman Jayco. A 20 ans, la signature de Lenaïc Langella au CIC-U-Nantes (Continentale) est l’occasion de se souvenir que son père, Anthony, avait les mêmes qualités de rouleur lorsqu’il courait pour Gan ou le Crédit Agricole entre 1995 et 2002. La filiation est maternelle pour Bogdan Zabelinskiy, le nouveau membre de la formation Soudal Quick-Step Development.

Ben Wiggins, le fils de Bradley

Le Chypriote de 20 ans, spécialiste des chronos, n’est autre que le fils de l’Ouzbèke Olga Zabelinskaya, trois fois médaillée aux JO pour la Russie, en 2012 à Londres et à 2016 à Rio sur l’épreuve sur route et le c-l-m. Enfin, peut-être les plus prometteurs, tout au moins les plus jeunes pour la fin, avec Ashlin Barry (17 ans) et Maxence Chavanel (17 ans).

Le premier, champion des USA sur route et c-l-m juniors a signé en décembre un contrat à long terme chez Visma Lease a Bike. Il est considéré comme le plus grand espoir du cyclisme US. Peut-être parce que sa mère, Dede Barry, fut vice-championne olympique du c-l-m en 2004, et que son père, Michael Barry, affiche onze grands Tours au compteur avec la Sky. Le second, fils de Sylvain, vient aussi d’intégrer le programme junior de Soudal Quick-Step… où passa son père entre 2009 et 2011. 

A LIRE AUSSI : Vauquelin le plaisir de la performance

À lireBernard Thévenet : « Bientôt une équipe chinoise sur le Tour de France ? »

Tom Boissy



Publiez un commentaire

Publier un commentaire