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Dans 8 jours Paris-Roubaix, la course crainte, détestée, fantasmée…

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C’est sans doute la course la plus attendue du moment, depuis que Tadej Pogacar a annoncé qu’il serait au départ. Gros plan.

Il faut remonter 28 ans en arrière pour trouver la trace d’un coureur français vainqueur de Paris-Roubaix. Et ce n’est pas un cador du peloton, mais un certain Frédéric Guesdon, dont le fait de gloire est d’avoir, dans sa carrière, remporté les deux grandes classiques françaises : Paris – Roubaix et Paris – Tours (en 2006). Depuis, le meilleur classement est la place de dauphin de Sébastien Turgot, coureur au palmarès discret qui s’est surtout illustré en terminant dans le top 10 de plusieurs classique flandriennes. 

Une course pas comme les autres

Course atypique, Paris-Roubaix est crainte, détestée, fantasmée… Mais seulement aimé par ceux qui la gagne. A l’image de Mathieu van der Poel, vainqueur des deux dernières éditions. « Désormais, je peux dire que j’aime Paris-Roubaix ! » lâchait le coureur néerlandais en 2023 après son premier succès. 

Bernard Hinault : «  Cette course est une belle cochonnerie ! »

Bernard Hinault, vainqueur en 1981, lui, a continué à détester cette course au caractère imprévisible, où tout peut arriver quand le peloton vit un enfer sur les pavés. «  On ne m’enlèvera pas de l’idée que cette course est une belle cochonnerie ! » Avait lâché le blaireau après sa victoire. La seule en 5 participations. 

Marc Madiot, le seul français (avec Christophe Roger-Vasselin) à avoir gagné deux fois la classique du nord depuis la guerre, définit parfaitement le profil de cette course qui ne ressemble à aucune autre. « Paris-Roubaix, ce n’est pas du cyclisme, c’est un sport différent, un mélange entre se faire mal et beaucoup souffrir », explique-t-il. «  Je savais me conditionner, me transcender par rapport à l’événement. Je sentais le truc. C’est de l’instinct, sentir le moment où tu peux sortir, anticiper. Ce truc, on l’a ou on ne l’a pas. Et je l’avais. »

Tadej Pogacar est archi favori, mais…

Difficile aujourd’hui de voir un Français vainqueur de cette course mythique pour laquelle Tadej Pogacar sera le grandissime favori. Mais, comme expliqué plus haut, tout peut arriver dans cette course où les éléments extérieurs (pluie, vent, boue, chutes…) peuvent bouleverser la hiérarchie à tout moment. Un scénario de course aurait pu profiter à Christophe Laporte par exemple, 6ème en 2021 et 10ème en 2023, mais le coureur français, souffrant, va manquer les classiques du printemps.

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On suivra lors les autres français, comme le jeune Hugo Page (Intermarché-Wanty-Gobert Matériaux), qui aura 24 ans au mois de juillet, ou le nettement plus expérimenté Arnaud Demarre (Arkea B&B Hotels), ou encore les deux coureurs de l’équipe Israel – Premier Tech, Hugo Hofstetter et Matis Louvel. Autre jeune français à suivre : Pierre Gautherat (Decathlon AG2R La mondiale Team), qui du haut de ses 22 ans, continue son apprentissage. 



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