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Un peu plus d’un mois après la médaille d’or, le Cécifoot dans le flou 

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Que reste-t-il de la formidable émotion créée par l’équipe de France de Cécifoot, le 7 septembre dernier ? Les caisses sont vides et la discipline peine à repartir de l’avant…

Le 7 septembre dernier, l’équipe de France de Cecifoot entrait à tout jamais dans l’histoire, en remportant la médaille d’or aux Jeux Paralympiques de Paris 2024. Auteur d’un parcours exceptionnel, qui a fait vibrer la France entière, Frédéric Villeroux et ses coéquipiers ont propulsé la discipline sous les feux des projecteurs. « J’espère que de plus en plus de personnes vont s’intéresser au Cécifoot, et qu’on va pouvoir tous grandir ensemble », déclarait le champion du monde 1998, Lilian Thuram, qui assistait à la finale au pied de la Tour Eiffel. « Le Cécifoot et le foot, c’est la même famille. »

Un mois et demi après la campagne héroïque des Français, nous avons voulu savoir où en était ce sport confidentiel, qui comptait environ 450 licenciés. « Il est trop tôt pour évoquer les retombées de cette médaille d’or », explique Charly Simo, directeur technique du Cécifoot au sein de la Fédération Française handisport et manager des équipes de France. Il faut dire qu’une longue trêve a suivi la finale des Jeux. « Les championnat n’ont pas encore repris, tout a été décalé au début du mois de novembre ». Le technicien, a toutefois déjà ressenti quelques frémissements. « Deux ou trois clubs qui avaient fermé leur activité ont manifesté leur volonté de les réouvrir ».

Les caisses sont vides

Dans le sud de la France, cette responsable du comité départemental de la fédération handisport des Bouches-du Rhône a reçu plusieurs demandes de particuliers désireux de pratiquer, mais la réponse a toujours été la même : il n’y a pas de clubs dans les Bouches-du-Rhône. « Ouvrir des sections, dans des clubs existants, ou créer des clubs, on ne demande pas mieux, mais il faut des structures, des éducateurs… » Pour résumer : des moyens.

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Et par les temps qui courent, il n’y a rien de nouveau sous le soleil qui a fait briller le Cécifoot français cet été. Pire : les caisses sont vides. « Pour l’instant, nous vivons sur le budget de 2024, qui a été essentiellement consacré aux Jeux Paralympiques. Nous ne savons même pas si nous allons pouvoir organiser un stage avant l’année prochaine ». 

Pour 2025, l’homme de terrain ne s’attend pas à des miracles. « On a vu comme tout le monde la tendance, avec des restrictions budgétaires… Je ne suis pas certain que nous aurons plus de moyens ». A ce jour, les sponsors ne sont pas encore venus frapper aux portes du Cécifoot. La seule solution pour augmenter les moyens est de voir arriver des nouveaux licenciés. Sauf que pour les accueillir, il faut davantage de moyens… 

La décision de Frédéric Villeroux attendue

Pour l’instant, la discipline est un peu en « stand bye ». Charly Simo lui même ne sait pas de quoi l’avenir va être fait. Frédéric Villeroux par exemple, n’a pas encore communiqué sur la suite qu’il va donner à sa carrière. A l’âge de 41 ans, va-t-il prendre sa retraite ? Va-t-il être suivi par d’autres champions olympiques ? Le prochain gros rendez-vous (championnat d’Europe) n’aura pas lieu avant 2026, ce qui laisse du temps pour s’organiser. Et peut-être passer professionnel ? C’est une toute autre histoire…



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