En pleins progrès, le centre de 18 ans, Émilien Gailleton explique son choix de rejoindre le club du béarn la saison prochaine, mais veut finir sa saison tambour battant avec son club formateur.
Il a fallu attendre une victoire contre Aurillac fin octobre (25-21) pour assister à la première victoire d’Agen après 34 défaites de suite ! Comment est venu le déclic ?
Ce déclic n’est pas arrivé sur un match, mais dans la continuité. En m’entraînant avec ce groupe depuis le début de saison, j’ai senti un processus progressif. On jouait de plus en plus en zone d’intention, en zone de sortie de camp. On était davantage dans la maîtrise. En défense également. Petit à petit, le groupe s’est formé.
Émilien Gailleton se bat pour le maintien
Le maintien est-il assuré ?
Franchement non. On a encore de nombreuses batailles à livrer. Il va falloir prendre match après match. On n’est qu’à une poignée de points de l’avant-dernier.
Personnellement, comment expliquez-vous votre explosion cette année ?
Je suis à l’image de l’équipe. C’est venu progressivement. Depuis minimes, cadets, j’ai eu la chance d’être souvent surclassé. On n’a pas découvert mon potentiel maintenant. Mais je sens que j’ai bien progressé, surtout sur le plan mental.
Vous avez été partenaire d’entraînement du XV de France pendant la tournée d’automne. Qu’en avez-vous retiré ?
Le XV de France avait son groupe de 40 joueurs. Du coup, on était plus spectateurs qu’acteurs sur l’entraînement. Ce qu’ils faisaient eux, on le faisait aussi, mais eux avec un degré de précision et de vitesse bien supérieurs aux nôtres. C’était motivant de voir qu’ils ne faisaient pas quelque chose de sorcier. On avait ce ressenti que c’était atteignable.
« Je suis bilingue par ma mère qui est anglaise »
Cette expérience vous a conduit à devenir capitaine des Bleuets (contre l’Ecosse) pour le Tournoi.
Ce n’est pas cela qui m’a conduit au capitanat, mais davantage car je suis bilingue. Je parle couramment anglais de par ma mère qui est anglaise. Cela aide dans la communication avec l’arbitre. J’ai également un petit rôle de leader dans ce groupe même s’il y en a beaucoup. J’ai accumulé pas mal de confiance aussi. Cela a contribué.
Pourquoi avoir choisi la saison prochaine de jouer à Pau ?
L’environnement est primordial pour moi. Je n’aime pas les grandes villes. En tout cas pour l’instant. J’aspire à rester proche de la nature. Mentalement, c’est essentiel à mes yeux. Ensuite, le projet de Sébastien Piqueronies est celui qui peut m’apporter le plus sportivement et humainement. C’était la meilleure option. Scolairement aussi. Je suis en STAPS. Avec Agen, je suis obligé d’aller à Bordeaux. A l’avenir, je serai sur Tarbes, ce sera plus proche.
Pau plus que Clermont ou Toulouse donc ?
Peut-être que la marche aurait été un peu trop haute et trop rapide aussi. Cela aurait été plus dur de s’imposer dans un groupe qui cherche le titre. Même si Pau joue autre chose que le maintien chaque année.
Soulagé par la signature de votre contrat à Pau, on risque de voir un très bon Emilien Gailleton alors !
C’est plus confortable dans la tête. J’ai pu signer mon contrat fin décembre. Il me reste donc quelques semaines pour me focaliser pleinement sur mon rugby.