Numéro un sur le foot

Enlever son maillot après un but : cette joie irrationnelle qui peut coûter cher

Comment est-ce possible encore aujourd’hui de prendre un deuxième jaune en célébrant un but ? Parfois, les conséquences sont lourdes, comme pour le FC Metz, privé de son capitaine pour un match capital à Nantes. 

Afficher le sommaire Masquer le sommaire

Mardi 23 septembre dernier, Arne Slot, l’entraîneur de Liverpool, avait très peu apprécié l’expulsion d’Hugo Ekitiké, en League cup, pour avoir reçu un deuxième carton jaune, en enlevant son maillot pour célébrer son but (de la victoire) contre Southampton en fin de match. L’entraîneur des Reds n’avait pas caché son sentiment. « Je n’ai pas compris, peut-être que je suis vieux jeu. Si tu marques un but comme ça, tu dois aller remercier le joueur qui t’a fait la passe, mais c’est vraiment stupide d’enlever son maillot, » avait lâché le technicien néerlandais dès la fin du match. Une célébration qui a valu un match de suspension évitable à l’international français. 

Une absence importante pour Metz à Nantes

Mercredi soir, Stéphane Le Mignan a vécu exactement la même scène avec Gauthier Hein. Face à Lens, le n°10 messin avait célébré son deuxième but, inscrit dans les arrêts de jeu, en enlevant lui aussi son maillot. Un geste qui lui a valu un deuxième carton jaune après celui reçu peu après l’heure de jeu pour un tacle trop appuyé, et donc une expulsion (« j’avais complètement oublié mon premier carton » expliquera le Messin). Sans aucune influence sur le match, mais aux conséquences importantes aujourd’hui. Le meilleur joueur du FC Metz, qui a la responsabilité de porter le brassard de capitaine, manquera, dimanche, le déplacement de son équipe à Nantes. Un match déjà capital, quand on sait que les Canaris, qui n’arrivent pas à gagner chez eux, ne sont qu’à 4 points devant les Lorrains. 

Pour rappel, les deux joueurs ont été victimes de la loi 12 des règles du football, dédiée aux fautes et aux incorrections. Celle-ci indique qu’un « joueur doit être averti – même si le but est annulé – si : il grimpe sur les grilles entourant le terrain et/ou s’approche des spectateurs d’une telle façon qu’il entraîne des problèmes de sécurité ; il agit de façon provocatrice, moqueuse ou offensante ; il recouvre sa tête ou son visage d’un masque ou autre article analogue ; il enlève son maillot ou s’en couvre la tête. »  Une règle bien connue et assimilée par les joueurs. 

Les attaquants pas habitués à prendre des cartons jaunes

Sauf que bien souvent, les attaquants sont peu concernés par les cartons et font  de plus en plus régulièrement ce type de geste, à l’image de Désiré Doué en finale de la Ligue des Champions après son premier but. Mais le Parisien n’a pas réitéré sa célébration après son second but, sachant qu’un jaune aurait été synonyme d’expulsion. 

À lireTransferts : comment Michele Kang compte faire venir Endrick à l’OL

Pour expliquer leur geste, complètement stupide, certains attaquants parlent « d’adrénaline », provoquant « un comportement irrationnel ». Pour tenter d’y remédier au maximum, les éducateurs, à l’image de la réaction de Slot, encouragent les joueurs à « aller remercier le passeur », au lieu de se donner en spectacle. Car cette volonté d’enlever son maillot est aussi motivée par l’envie de faire le show, à l’image de ces célébrations, devenues pratiquement « scénographiées » par les joueurs. 

Nabil Fékir : « Chacun est libre de célébrer un but comme il l’entend »

Certains d’ailleurs, assument totalement. A l’image de Nabil Fekir qui, en novembre 2017, après avoir marqué le 5ème but d’une correction infligée par les Lyonnais aux Verts, à Geoffroy-Guichard, avait enlevé son maillot pour le présenter aux supporters stéphanois. Un geste qui eu pour effet d’attiser la colère des supporters vexés par l’humiliation infligée. « Ceux qui posent la question de ma responsabilité (ndlr : dans les incidents qui ont suivi, avec l’envahissement du terrain) ne savent pas ce qu’est un derby entre Saint-Étienne et Lyon. C’est un match plus que spécial pour toute la région. On représente notre club, nos supporters et notre ville dans une rivalité qui existé depuis un très long moment », avait expliqué le champion du monde français, qui revendiquait son geste.  « Chacun est libre de célébrer un but comme il l’entend (…) Il n’y avait rien d’interdit dans ma célébration (pour info, l’envahissement du terrain avait commencé avant même la célébration polémique de Fékir) ».

La saison dernière, Lucas Stassin a été beaucoup plus mesuré. Alors que le jeune belge avait envisagé de reprendre la célébration du Lyonnais en cas de but, il a finalement opté pour un hommage à Bafetimbi Gomis, façon panthère. Comme quoi, on peut faire le show sans pour autant pénaliser son équipe…



Publiez un commentaire

Publier un commentaire