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Après un Euro décevant, pour préparer la Coupe du Monde 2026, Deschamps a profité de la Ligue des Nations pour redistribuer ses cartes. Certains en ont profité, d’autres en ont pâti, tous ont encore un an pour valider leur billet.
LES GAGNANTS
Mike Maignan
S’il n’a pas toujours été souverain avec le Milan AC, ses prestations avec les Bleus en 2024 en ont fait un incontestable leader. Ses huit clean sheets en 15 sélections, sa série de 658 minutes d’invincibilité seulement gâchée par un penalty face à la Pologne, du 26 mars à Marseille (France-Chili 3-2) au 9 juillet à Munich (France-Espagne 1-2), grâce à de multiples arrêts décisifs, ont confirmé qu’il était devenu indispensable. En l’absence de Mbappé, même s’il n’a pas récupéré le capitanat, c’est lui le boss.
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Ibrahima Konaté
Devancé par la paire Upamecano-Saliba pendant l’Euro, il a su saisir sa chance après, au point de fêter son premier capitanat à l’occasion d’une victoire en Italie qui a confirmé sa nouvelle dimension. Fort d’une confiance rehaussée par l’excellente première partie de saison de Liverpool, Ibou a certainement convaincu Deschamps dans la perspective d’une Coupe du Monde 2026 qu’il n’entend pas manquer.
Adrien Rabiot
Face au possible déclassement auquel son arrivée surprenante à l’OM l’exposait, il ne pouvait pas rêver mieux pour terminer l’année internationale qu’avec ce doublé inédit, de la tête, face à l’Italie.
Jules Koundé
Son Euro de grande qualité lui permet d’attaquer 2025 dans la peau d’une valeur sûre en même temps qu’il a clos le débat sur ses limites à un poste de latéral droit qu’il commence à maîtriser de plus en plus. Joueur de champs le plus utilisé en 2024 (1319 minutes), le Blaugrana est devenu un cadre.
William Saliba
Révélation défensive de l’Euro, symbole de la solidité défensive des Bleus, nommé pour le Ballon d’Or, le Gunner a franchi un cap en 2024 dans la foulée de sa bonne saison en Premier League. Même si ses prestations de la rentrée ont été moins convaincantes, il a eu la bonne idée de sortir un gros match en Italie pour conclure l’année et accumuler des points précieux à un poste, défenseur central, très concurrentiel, mais où il sera désormais difficile de le déloger.
Lucas Digne
Son match d’anthologie en Italie (deux passes et un but sur coup franc), pour sa 50ème sélection, a suffi pour le relancer complètement à un poste momentanément délesté par les frères Hernandez. A l’horizon 2026, il est désormais bien davantage qu’une doublure à condition de confirmer avec Aston Villa notamment, sa capacité à être décisif offensivement.
Mattéo Guendouzi
Lui aussi a profité de la victoire en Italie en Ligue des Nations pour se rappeler au bon souvenir de ceux qui l’avaient enterré. Dans son style généreux, à défaut d’être toujours précis, le Romain a été une fois de plus irréprochable mentalement pour toujours plus de disponibilité offensive et d’engagement défensif. S’il n’a pas changé de statut en 2024 pour rester un second choix, il n’a pas non plus régressé dans la hiérarchie des milieux de terrain.
Manu Koné
Dans la dynamique des JO, qui lui ont valu son entrée dans le grand bain des A, l’ancien Toulousain a répondu avec beaucoup de personnalité à l’attente de Deschamps à un poste de sentinelle pourtant très exposé. Ses qualités techniques et son volume de jeu le situent dans le même registre qu’un Ngolo Kanté, et le placent d’ores et déjà en haut de la liste de ses possibles successeurs.
Randal Kolo Muani
Sa persévérance a été récompensée par 6 buts et un statut de meilleur buteur de l’équipe de France de l’année. Son bilan est toutefois paradoxal car son influence dans le jeu reste toujours aussi limitée et sujette à débat. Utilisé dans l’axe ou sur le côté droit, le Parisien a néanmoins su conserver la confiance du sélectionneur grâce à un engagement de tous les instants, notamment dans la récupération.
À lireFranck Haise et l’OGC Nice font beaucoup de mal au foot françaisPour la petite (ou grande ?) histoire, avec 1 but marqué toutes les 163 minutes, et 8 au total, il devance Benzema, Henry, Giroud, Zidane, Papin et Griezmann au nombre de buts marqués au cours de leurs 25 premières sélections. Peut-être pas un hasard.
Bradley Barcola
Avec Olise et Koné, il est le seul rookie de l’année. Le Parisien a effectué ses débuts internationaux lors de l’Euro avec des entrées en jeu intéressantes et un bilan qui ne l’est pas moins de 11 sélections, pour 2 buts, 1 passe décisive. Sa jeunesse lui ouvre de belles perspectives dans un registre proche de celui de Mbappé, jamais aussi à l’aise que lorsqu’il part de loin pour trouver des appuis depuis son côté gauche.
LES PERDANTS
Dayot Upamecano
Moins souverain avec le Bayern Munich, ses blessures aux ischios en octobre et novembre lui ont fait perdre l’avance qu’il possédait sur Konaté à la sortie d’un Euro convaincant. Capable du meilleur, mais aussi encore trop souvent du pire, à l’image de sa boulette de fin d’année en Bundesliga, le défenseur reste un international en puissance, mais avec un statut légèrement dégradé et l’impression que, face à la concurrence, il n’a plus la main.
Marcus Thuram
Aussi désespérant en Bleus qu’il est percutant avec l’Inter, l’aîné des Thuram est toujours à la recherche d’un match référence avec l’équipe de France. Ses 2 petits buts en 29 sélections ne suffisent évidemment pas pour valider le crédit que lui accorde encore Deschamps.
Kingsley Coman
Son Euro très frustrant (20 minutes de jeu) a confirmé qu’il n’était plus considéré par Deschamps comme une alternative évidente au manque d’efficacité des Bleus. La montée en puissance de Barcola, ses doutes estivaux quant à son avenir au Bayern (où il est finalement resté) et sa blessure musculaire de fin d’année l’ont éloigné, au moins momentanément, des listes officielles. Sa dernière titularisation et ses derniers buts remontent au 18 novembre 2023 face à Gibraltar.
Alphonse Areola
Avec l’émergence de Lucas Chevalier, seules des blessures peuvent désormais permettre au gardien de West Ham de revenir faire un tour en Bleus. A 31 ans, son bilan ne devrait pas aller au-delà de cinq sélections, la dernière en septembre 2022.
Benjamin Pavard
Sa dernière titularisation face à l’Allemagne (0-2), en mars 2024 n’ayant pas été une grande réussite, il n’a plus été utilisé depuis sinon comme remplaçant, sans entrer en jeu, ou quelques minutes seulement (26 face au Luxembourg, 8 en Italie). Plus dans le coup dans l’axe, devancé par Koundé et Clauss à droite, l’avenir de l’Interiste en équipe de France semble moins dépendre de lui que des blessures ou des méformes des autres.
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Tom Boissy