Championnes de France en 2004 et 2005, les Montpelliéraines ont longtemps été considérées comme l’une des meilleures équipes du championnat. Aujourd’hui, elles sont loin de leur lustre d’antan…
Le Covid a fortement marqué la section féminine du club de Louis Nicollin. Alors que les Montpelliéraines étaient abonnées aux troisièmes places, derrière l’Olympique Lyonnais et le Paris Saint-Germain, à la fin des années 2010, elles n’y arrivent plus depuis la crise planétaire. L’heure de gloire de Montpellier aura été dans les années 2000, quand elles sont devenues doubles championnes de France et que les joueuses ont brillé sur la scène européenne.
Leur meilleure performance est une demi-finale de Coupe de l’UEFA, portées par de jeunes joueuses comme Sonia Bompastor ou encore Camille Abily, qui feront les beaux jours de l’OL quelques années plus tard. Mais depuis le Covid, tout est plus compliqué. Alors que les Pailladines arrivaient à être les meilleures des autres, derrière les deux ogres du football féminin que sont les Lyonnaises et les Parisiennes, aujourd’hui, elles n’y arrivent plus.
Des difficultés économiques
Déjà, en début de saison, Yannick Chandioux dressait un constat amer de l’exercice 2023-2024 : « C’est forcément frustrant et même décevant… En en discutant ensemble, le constat est d’ailleurs le même entre le staff, le groupe et le coach. Il y a une clé importante dans le football qui n’a pas existé à un bon niveau, c’est l’état d’esprit », constatait l’entraîneur du MHSC. « On a manqué de détermination par moments. Je pense que le groupe s’est pris pour meilleur qu’il ne l’était, tout simplement. »
À lireFranck Haise et l’OGC Nice font beaucoup de mal au foot françaisEn plus de l’état d’esprit, d’autres aspects expliquent les mauvaises performances. Un point très important est l’aspect économique : si l’on veut les meilleures joueuses, il faut les payer plus que les autres. Or, aujourd’hui, le MHSC n’est plus capable de le faire et Montpellier a donc perdu beaucoup de ses cadres à l’intersaison. Le club doit ainsi compter sur des jeunes, qui peuvent parfois manquer d’expérience.
Aujourd’hui, 7ᵉ de Première Ligue, les Montpelliéraines font également face à la concurrence du Paris FC et de Fleury, qui ont beaucoup renforcé leur section féminine. Les Montpelliéraines vont donc devoir reconstruire tout un projet pour revenir sur le devant de la scène.