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Champion de France de Pro B en 1932, Charenton ne se distingue pas forcément par un énorme palmarès national, mais plutôt par son école de formation. Le club a façonné les profils de nombreux joueurs de talent, les successeurs d’Evan Fournier. Quel est le secret de cette formation ? Quelles sont les futures pépites du club ?
Au début des années 2000, Charenton accueille Evan Fournier. Le futur joueur NBA signe sa première licence, devient champion de France minimes avant de partir à l’INSEP à l’âge de 17 ans. L’international français même loin de Charenton n’oublie pas d’où il vient, il parle souvent de son premier club et met régulièrement la lumière sur ce club du Val de Marne qui est l’un des plus réputés en France en matière de formation.
Et ce n’est pas usurpé car si Evan Fournier est l’un des premiers grands joueurs à être sorti du club, il n’est pas le seul. Charenton peut désormais être assimilé à une fabrique de champions après avoir formé des joueurs comme Soren Bracq (Cholet), Daniel Batcho (Louisiana Tech, NCAA), Pacôme Dadiet (Knicks, NBA), Tijiane Salaün (Charlotte, NBA), Mohamed Diawara (Cholet) ou encore Nolan Traoré (Saint-Quentin). Directeur technique du club, Stéphane Kamtchoum nous explique la méthode de détection de ses équipes :
« Nous avons des entraîneurs qualifiés qui repèrent le potentiel des joueurs. Nous faisons du scouting jusqu’en 3ème division, pas dans toute l’Ile de France même si le Bassin parisien est vaste car nous privilégions la proximité pour le bien-être et l’épanouissement du joueur. Charenton couvre Paris, le Val de Marne, le 91 et le 77. Nous rencontrons les joueurs, leur proposons un projet scolaire aussi et nous discutons beaucoup avec les parents. »
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Charenton, club précurseur
« Le double projet est très important à nos yeux. Comme nous avons acquis une certaine renommée, des joueurs viennent d’eux-mêmes. Nous nous démarquons aussi en organisant avec les joueurs des sessions individuelles (sessions de tirs, de défense, etc.) comme cela se fait beaucoup aux Etats-Unis, chaque jeune ayant des choses différentes à travailler. On met l’accent sur les aspects du jeu que le garçon doit travailler plus particulièrement. »
À lireNBA : pourquoi Zaccharie Risacher et Alex Sarr peuvent prétendre au titre de rookie de l’annéeQuand ils arrivent au club, les joueurs sont souvent jeunes et l’étape de leur formation à Charenton est très importante pour la suite de leur carrière. Certains s’y révèlent, d’autres se révèleront plus tard et Stéphane Kamtchoum reconnait qu’il n’avait pas bien cerné le potentiel de certains joueurs qu’il a eu sous ses ordres et qui l’ont agréablement surpris par la suite :
« Nous avons eu des surprises comme Tidjane Salaün. Quand il était en U13 avec nous, il se blessait, je n’aurais jamais imaginé qu’il atteindrait ce niveau. Sa progression à Charenton puis à Cholet a été étonnante, mais je suis très content pour lui car c’est un bon garçon. Jacques Eyoum m’a surpris aussi, il a signé à Antibes, il a un profil atypique. »
« Nolan Traoré, on voyait qu’il était déjà talentueux, il a appris à devenir un gros bosseur. Talis Soulhac me surprend agréablement aussi, il était passé sous les radars et il est en train d’exploser à Blois. Je suis content pour lui car c’est aussi un gros bosseur. »
« Quand il était en u13 avec nous, tidjane salaün se blessait, je n’aurais jamais imaginé qu’il atteindrait ce niveau »
Charenton représente une grande famille pour tous les joueurs. Pour preuve, les anciens pensionnaires du club n’oublient pas d’où ils viennent. Ils retournent dès qu’ils le peuvent à Charenton pour faire des paniers lors de l’intersaison sous les yeux émerveillés des jeunes. Ils donnent aussi des conseils à la jeune génération qui rêve de marcher sur leurs traces. Une nouvelle génération qui possède aussi quelques pépites comme le confirme Stéphane Kamtchoum :
« Ismaël Diop est un U15 1ère année qui est très prometteur tout comme Raphaël, désolé j’ai oublié son nom, un U15 2ème année qui a débuté le basket il y a à peine deux ans et qui a énormément progressé en peu de temps. Nous avons d’autres bons joueurs, mais ces deux-là sont forts. »
À lireIl y a 32 ans jour pour jour, le CSP Limoges marquait l’histoire du sport françaisCharenton va encore former des futures stars, le club est parfaitement structuré et continue de travailler sérieusement. Il est l’un des clubs qui compte le plus de licenciés en France. Pour la saison 2024/2025, il est le 5ème club français avec plus de 700 licenciés, 75% de ces licenciés ont moins de 20 ans. Charenton est aussi le premier club du département du Val de Marne et l’un des meilleurs de la Région Ile-de-France. De quoi dénicher encore quelques pépites…
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