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Gardiens de but français : des talents en voie de disparition…

De moins en moins de clubs de l'élite font appel à des gardiens de but français. On en compte seulement 7 sur 18 en Ligue 1 et, en dehors de Mike Maignan, aucun dans les grands clubs étrangers.

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Il y a un temps, pas si lointain, où la formation française était reconnu pour ses grands gardiens de buts. Fabien Barhez, Bernard Lama, Hugo Lloris, Grégory Coupet, Michael Landreau, Lionel Charbonnier, et plus récemment, Steve Mandanda, Alphonse Aréola, Mike Maignan, Lucas Chevalier, Guillaume Restes, Ilan Meslier… (liste non exhaustive). Que reste-t-il aujourd’hui parmi les meilleurs gardiens européens ? Mike Maignan, oui, et après ? Même à l’étranger, les gardien français sont absents des clubs qui comptent (à l’exception de Maignan). 

Robin Risser (Lens), une explosion que personne n’a vu venir

Il suffit de regarder en Ligue 1. Seulement 7 n°1 sont français sur les 18. Dont, il faut quand même le souligner, le portier du leader, Robin Risser. Mais personne n’avait misé sur lui, en dehors de Lens. Pas plus Strasbourg, qui l’a poussé vers la sortie (pour prendre le jeune Belge, Mike Penders), que Brest, qui a refusé de payer 3 millions pour le recruter. 

Alors que Lucas Chevalier a du mal à s’installer au PSG, l’OM (3ème), Lille (4ème), Lyon (5ème) et Strasbourg (7ème) ont tous misé sur des étrangers. Dans le TO 10, seulement trois gardiens sont Français (Lucas Chevalier au PSG, dont la place de n°1 est très précaire, Brice Samba à Rennes et Guillaume Restes à Toulouse). Au Paris FC, c’est un vétéran allemand (Kevin Trapp, 35 ans) qui s’est emparé du poste au détriment d’Obed Nkambadio, international espoir. 

Le poste de gardien a évolué, la formation n’a pas suivi

Sur RMC, où il officie en tant que consultant, Lionel Charbonnier se pose la question, en même tant qu’il donne la réponse : « Pourquoi va-t-on chercher des jeunes gardiens à l’étranger alors que jusqu’ici, la France, l’Italie et l’Allemagne étaient des précurseurs au poste de gardien de but ? (…) Ça veut dire que la formation n’est pas la bonne ».

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Gardien de but est un des postes qui a le plus évolué. Aujourd’hui, les gardiens sont grands, longilignes, se couchent vite, et surtout, sont très bons au pied. La formation française a-t-elle manqué le tournant ? « On a basculé d’un temps où ils étaient à l’écart de l’équipe, même sur le plan tactique, alors qu’on souhaite désormais qu’ils soient en connexion totale avec le reste de l’équipe, dans la sortie de balle, les dispositifs défensifs et offensifs », reconnait le DTN, Hubert Fournier, entendu sur RMC. Reste à mieux adapter les programmes de formation, et visiblement, ça prend du temps. 

Mais il y a aussi une raison culturelle. Les entraîneurs étrangers ont pris pour habitude de ne pas faire confiance aux gardiens de buts français. A l’image de Paulo Fonseca à l’OL, avec Rémy Descamps, auteur d’un très bon début de saison, avant de se blesser. La tendance a cependant été communicative, puisque 7 entraîneurs français ont choisi de miser sur des gardien de but étrangers. Seuls Pierre Sage (Lens avec Risser), Habib Beye (Rennes avec Samba), Roy (Brest avec Couder, qui a pris la place du Polonais Majecki) et Pelissier (Auxerre avec Léon) font confiance à des Français. C’est la fameuse expression, trop bien connu en France : « l’herbe est toujours plus verte ailleurs ». Puisse la réussite du RC Lens et le magnifique début de saison de Robin Risser, aider à faire changer les choses…



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