vendredi 13 décembre 2024

Gheorghe Muresan (basket) : « J’ai envie de revenir à Pau »

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Jean-Marc Azzola
Jean-Marc Azzola
Journaliste

On a retrouvé la trace de Gheorghe Muresan (307 matches NBA, 9,8 points, 6,4 rebonds, 1,5 contre pour 21,9 minutes entre 1993 et 2000 avec les Bullets et les Nets, joueur ayant le plus progressé en 1996) du côté de Washington. A 50 ans, l’ancien palois, champion de France en 2001, joueur légendaire de 2m31, se confie en exclusivité pour France Basket et le QDS.

Que devenez-vous ?

Je vis à côté de Washington. Je dirige une académie de basket aux Etats-Unis. J’ai commencé cette activité en 2004. C’est mon occupation majeure. Je m’occupe d’enfants qui ont entre 6 et 14 ans.

Vos enfants jouent-ils au basket ?

Oui j’ai deux fils (Gheorghe Junior et Victor). Un est en train de finir son cursus universitaire et il travaille même désormais à New York. Tous les deux jouent au basket.

La légende raconte que vous vous êtes mis au basket après une rencontre chez le dentiste. Est-ce vrai ?

Cette histoire est totalement vraie. Un jour, pendant mon adolescence je me suis rendu chez le dentiste. Il se trouve que ce dentiste était un arbitre de basket. Il m’a conseillé de me mettre à ce sport. Je l’ai écouté. C’est parti de là.

Gheorghe Muresan a appris a joué au basket après le dentiste

Vous souvenez-vous de vos débuts à Pau ?

Et comment ! Pau reste un immense chapitre dans ma vie. J’ai vécu une période magnifique là-bas. J’aime Pau. Je retiens surtout de cet endroit une ville magnifique et des supporteurs qui ne l’étaient pas moins. Les fans de Pau étaient magiques ! Je me suis régalé aussi là-bas avec la nourriture. Un délice ! Bien entendu il y a eu ce titre de champion de France (2001). Sportivement, c’était super.

On était une équipe performante. C’était un mix entre de jeunes joueurs ambitieux et d’autres plus âgés et expérimentés. C’était un bon groupe très complémentaire. Mais je garde surtout à l’esprit l’amour que le public palois m’a donné. La plus belle victoire se situe probablement-là. Ils ont toujours su me mettre à l’aise. Je n’oublierai jamais ! Ils étaient d’une gentillesse rare. Ils me faisaient me sentir comme chez moi. Je les aime !

Pensez-vous que le club va dans la bonne direction car il est passé sous pavillon américain ?

Cela va être une expérience totalement différente et nouvelle pour ce club. Quand j’étais joueur là-bas, c’était un des meilleurs clubs de France et même d’Europe. D’ailleurs, à l’époque, je n’avais pas choisi cette équipe sans raison. Je connaissais sa valeur. Je vais vous faire une confidence. Si je le pouvais, je passerais ma retraite à Pau. Quand le moment sera venu, j’espère que ce sera le cas. Etre retraité à Pau serait mon rêve. Dans l’immédiat, cela ne peut encore se faire. Je dois rester proche de mes enfants.

Vous a-t-on déjà proposé de travailler pour le club à Pau ?

Non, je n’ai jamais discuté de cela. Mais je ne me focalise pas là-dessus. Des personnes compétentes travaillent actuellement pour le club.

« Si je devais recommencer ma carrière de zéro, je ne changerais rien »

Par rapport au temps quand vous étiez joueur en quoi le basket a-t-il changé ?

Beaucoup de choses ont évolué. Désormais, les joueurs sont beaucoup plus athlétiques. Ils sont plus talentueux aussi. Ce sont de bien meilleurs joueurs qu’à mon époque. Il y a aussi beaucoup plus de gens qui jouent au basket. Et puis surtout les joueurs sont devenus très minutieux sur ce qui touche le domaine de la nutrition. Le basket n’est plus le même.

Le joueur Muresan aurait-il eu une telle carrière s’il n’avait pas été si grand par la taille ?

En basket, il faut utiliser les moyens que vous avez à disposition pour être le meilleur possible. J’ai envie qu’on retienne de moi que j’utilisais mon corps à bon escient, mes qualités, pour mieux exprimer mon talent. Mais il faut toujours garder une idée forte à l’esprit.

Vous avez beau avoir un bon bagage, sans le plaisir vous n’en faites rien. C’est fondamental. C’est surtout la passion du jeu qui vous guide plus que tout le reste. Vous pouvez être le joueur le plus talentueux, le plus athlétique, sans cette passion vous ne pouvez pas exploiter vos atouts.

Si vous deviez détacher un moment plus important qu’un autre de vos 307 matches en NBA lequel serait-ce ?

Chaque match a été une fête pour moi. Quand j’en disputais un bon, c’était génial. Quand j’en faisais un moins bon, j’allais m’entraîner dur le lendemain. Je suis fier de ce que j’ai fait. J’ai donné au basket tout ce que j’ai pu. Si je devais recommencer ma carrière de zéro, je ne changerais rien. Je ferais exactement la même chose.

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