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Après sept saisons, Raul Gonzalez va passer la main. Le Danois Stefan Madsen prendra la suite du coach espagnol avec l’ambition de continuer à viser les sommets avec le club parisien qui opte encore (depuis 2015) pour un coach étranger.
Depuis 2012 et le rachat du Paris Saint-Germain par QSI, le Paris Saint-Germain Handball n’a pas eu pour habitude de chambouler ses entraîneurs, contrairement au football. Mais il est vrai que depuis Philippe Gardent et son passage entre 2012 et 2015, le PSG a surtout misé sur des coachs étrangers comme l’Allemand Zvonimir Serdarusic (2015-2018) puis l’Espagnol Raul Gonzalez ces dernières années (depuis 2018). Coach du PSG entre 2004 et 2008, Thierry Anti explique ce choix de ne pas (re)tenter un entraîneur français pour une simple raison.
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Le PSG dans la continuité des bancs étrangers
« A Paris, il y a la pression de gagner, notamment la Ligue des Champions. Je ne pense pas que l’on mette 18 M€ pour gagner le championnat de France ! Paris a été construit pour gagner la Ligue des Champions. Ça fait plus de 10 ans déjà même s’ils sont déjà allés à Cologne à plusieurs reprises, et même connu une finale (en 2017, Ndlr). Paris a voulu, à chaque fois, recruter des entraîneurs ayant gagné la Ligue des Champions. Automatiquement, ce sont souvent des étrangers. Mais ça n’a pas été forcément une réussite. »
Pourtant, Paris va continuer à miser sur les coachs étrangers en officialisant la venue de Stefan Madsen, accompagné de Henrik Mollgard, à la tête du PSG pour les deux prochaines saisons. Une association qui n’est pas pour déplaire à Thierry Omeyer, le manager général.
« Nous sommes ravis d’accueillir Stefan. Sa vision et son leadership seront des atouts majeurs pour ouvrir ce nouveau chapitre et atteindre les objectifs ambitieux du club. Il composera un binôme très complémentaire avec Henrik Mollgaard qui connaît parfaitement notre environnement et nos valeurs (il a joué au PSG de 2015 à 2018, Ndlr). Leur expertise nous permettra de poursuivre le développement de notre équipe et notre quête de titres. »
« Prendre des entraîneurs ayant gagné la ligue des champions »
Après s’être fait une réputation avec Aalborg, entre 2018 et 2024, avec notamment deux finales de Ligue des Champions (2021 et 2024), Stefan Madsen, devenu entraîneur d’Al Ahly, cette saison, formation égyptienne avec qui le Danois a remporté la Ligue des Champions africaine, en octobre dernier, ne cache pas son ambition de réussir avec Paris.
À lireHandball : le renouveau de l’équipe de France« Je suis extrêmement honoré de rejoindre le Paris Saint-Germain. C’est une immense responsabilité, mais aussi un véritable défi que j’accepte avec enthousiasme. J’ai hâte de travailler avec les joueurs et l’ensemble du staff, d’apporter mon approche tactique et d’écrire la suite de l’histoire du club. Je suis convaincu que nous pouvons atteindre les plus grands objectifs tous ensemble. »
Finaliste de le C1 avec Nantes, en 2018, Thierry Anti sait l’exigence qu’il faut pour aller décrocher le plus beau trophée européen. Pour l’ancien entraîneur, l’argent ne fait pas tout pour réussir. Cela se vérifie encore aujourd’hui.
« Ce n’est pas parce que vous avez le plus d’argent que vous allez gagner un trophée comme la Ligue des Champions. Veszprém est dans le même cas et ils n’ont toujours pas gagné la Ligue des Champions. Ils ont beaucoup d’argent et des avantages fiscaux que l’on n’a pas en France. La direction parisienne a tendance à oublier de dire ses ambitions. »
Le handball français ne montre pas l’exemple
Thierry Anti aurait été le premier à féliciter le PSG s’il avait fait en sorte de miser sur des talents locaux et pas seulement sur des talents étrangers, surtout après avoir perdu de nombreux joueurs ces dernières années (Hansen, Karabatic, Sagosen…).
À lireQuand Livry-Gargan disait adieu à la D1…« Prendre un étranger qui ne fait pas l’affaire, que l’on remplace par un autre étranger, qui ne va pas faire mieux, on tourne en rond. Je ne comprends pas trop la direction que le club prend. Paris doit partir sur un nouveau modèle de construction d’équipe. Ils ont perdu de nombreux joueurs emblématiques qui n’ont pas été remplacés. »
« C’est dommage de n’avoir pas su faire revenir des internationaux français pour faire gagner la Ligue des Champions comme Fabregas, Nahi ou Koundoud. Cela aurait donné une autre identité à l’équipe. Peut-être qu’un coach français aurait alors eu sa chance. Mais l’essentiel passe aussi par un collectif fort et pourquoi ne pas y croire comme cela a été le cas avec Magdebourg, il y a deux ans, ou Aalborg, finaliste l’an dernier. »
Aalborg qui était entraîné par un certain… Stefan Madsen. A croire que l’idée de recruter le coach danois pourrait finalement être intéressante.
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