Numéro un sur le foot

Islande, le nouveau refuge des Français…

Afficher le sommaire Masquer le sommaire

Si ce championnat n’est pas forcément le plus priorisé, quelques joueurs français comme Jordan Semple y ont posé leurs valises et ce n’est pas sans raison. 

Jordan Semple (en photo) est un ailier expérimenté de 32 ans. Durant sa carrière, ce gradué de l’université de Chico State en Californie a pas mal bourlingué. Le joueur de Thor Thorlakshofn a connu des passages en Espagne, en Bulgarie, en Suède, en Finlande et même en France à Lorient. Il évolue en Islande depuis 2022. Cette destination semble surprenante.

« Quand la Covid est apparue, j’étais en Suède. Puis je suis allé en Finlande. Pourtant, cela faisait six ans que, chaque année, l’Islande me suivait régulièrement. Il y avait au moins deux ou trois équipes qui me scrutaient régulièrement chaque saison. »

« A chaque fois, ces clubs me proposaient un bon salaire. Mais, à cette époque, je n’étais pas plus attiré que cela. Je me demandais bien ce que j’allais faire dans ce pays. Mais en Finlande lors de ma fin de saison alors que la Covid sévissait encore, l’ambiance était curieuse d’autant qu’il n’y avait pas de fans. Et une opportunité en Islande est arrivée. Je l’ai cette fois saisie ». 

Argent, qualité de vie, moins de matchs… 

Cette saison, le contingent français y est assez bien représenté. On y retrouve des joueurs comme Jordan Aboudou (Grindavik), Gédéon Dimoke (Egilsstadir), Sadio Doucouré (Tindastoll), Evans Ganapamo (Njardvik), Steeve Ho You Fat (Thor Thorl après Haukar), François Matip (UMF Sindri, D2) et donc Jordan Semple (Thor Thorl). Face à l’exode français dans ce petit pays insulaire d’Europe du Nord, Jordan Semple ne fait pas de son cas une généralité, mais il y voit pas mal de dénominateurs communs :

À lireIl y a 32 ans jour pour jour, le CSP Limoges marquait l’histoire du sport français

« Ce qui attire pas mal ici déjà, c’est le salaire. L’Islande est un pays où la vie est très chère. Le salaire suit avec. C’est forcément attractif. Autre point, même si cela peut sembler curieux, la nourriture et l’eau sont de très bonne qualité. Je viens de Los Angeles, et vous savez l’eau qu’on boit au robinet n’est pas forcément la plus clean. »

« Il y a un autre facteur essentiel. Ici, on ne joue pas autant de matchs. Qu’on se trouve en France en Pro B, en Finlande, en Allemagne ou en Pologne, on joue en moyenne entre 36 et 40 matchs lors de la saison régulière. Sans compter les matchs de Coupe. En Islande, on joue 20 matchs dans toute la saison. Donc en résumé on est payé plus et on joue moins. Il n’y a pas beaucoup de pays qui peuvent combiner ces différents facteurs ».

Jordan Semple impressionné par le niveau physique

Et le Franco-américain de définir ce qui fait la spécificité du basket islandais : « A l’avenir, on pourrait peut-être voir de plus en plus de Français. L’aspect athlétique y est très important dans ce championnat. Certains joueurs ont un physique qui ne colle pas forcément au jeu prôné dans certains autres championnats. »

« Alors ils peuvent venir jouer ici et démontrer de belles choses. Ce pays ne convient pas forcément à tout le monde non plus. Cependant, il peut être aussi une bonne opportunité pour des joueurs en transition ou en situation d’attente. En plus de cela, le niveau du championnat islandais s’améliore de plus en plus. Cela n’aplus rien à voir avec ce qu’on voyait il y a cinq ou six ans. »

À lireNBA : Nick Smith Jr., héros des Lakers

« Un joueur comme Jeremy Pargo (ex-meneur de Memphis, Cleveland, Philadelphie, Golden State, CSKA Moscou, Ndlr) y évolue. Il n’est plus tout jeune (38 ans, Ndlr), mais c’est quand même une référence. Il y a dans le championnat islandais un Américain par équipe et les Européens sont en nombre illimité ».

Quant au climat « il est ici un peu différent, mais on s’y fait… ». Autant de raisons qui font que le championnat islandais est de plus en plus recherché, notamment par les joueurs français.



Publiez un commentaire

Publier un commentaire