C’est un des transferts surprenants de l’hiver. L’internationale Ève Périsset (61 sélections) a quitté Chelsea (où elle jouait très peu) pour rejoindre le promu Strasbourg, en quête de maintien.
Le Racing Club de Strasbourg, au bord du précipice en Ligue 1 féminine, a réussi à attirer l’internationale tricolore aux 61 sélections : Ève Périsset. Mise de côté par les Blues de Londres (sept apparitions seulement), elle atterrit en Alsace avec une signature jusqu’à la fin de saison, sûrement facilitée par les liens qui unissent désormais Chelsea et Strasbourg, par le biais du nouvel actionnaire américain : BlueCo.
Avant-dernières du championnat français, les Alsaciennes se battent pour leur maintien et ont bien débuté lors du premier match de Périsset dans leur équipe avec un nul sur le terrain de Fleury 91 (1-1). Ce recrutement est « gagnant-gagnant » pour les deux parties : « C’est une joueuse qui va nous apporter beaucoup d’expérience. Sa polyvalence lui permet de jouer à tous les postes dans une défense à cinq. On espère qu’elle va apporter sa pierre à l’édifice pour atteindre l’objectif maintien », explique Vincent Nogueira, l’entraîneur du Racing. Un objectif maintien martelé par le club et auquel la joueuse formée à l’Olympique Lyonnais va devoir vite s’adapter, elle qui vient de gagner deux fois le championnat d’Angleterre dans l’un des meilleurs clubs féminins d’Europe.
Également passée par le Paris Saint-Germain et Bordeaux, celle qui porte maintenant le numéro 24 connaît très bien le championnat et semble impliquée dans l’objectif du club : « Je vais essayer d’apporter un maximum d’expérience pour atteindre notre objectif du maintien toutes ensemble. »
Un retour en Bleu pour l’Euro ?
L’équipe féminine des Blues est impressionnante avec cinq titres de championne d’Angleterre consécutifs, même si elle court désespérément après sa première Women’s Champions League, après avoir échoué lors des deux dernières éditions dans le dernier carré contre le FC Barcelone. Ève Périsset n’a pas pu s’imposer en Angleterre, en concurrence dans le couloir droit de la défense avec l’exceptionnelle Lucy Bronze (deuxième au Ballon d’Or 2019, meilleure joueuse FIFA 2020), qui ne lui a laissé que très peu de place pour s’épanouir.
À lireFranck Haise et l’OGC Nice font beaucoup de mal au foot françaisLes Strasbourgeoises ont déjà défini leur objectif pour se maintenir : les quatre dernières journées de la saison, car elles affronteront Guingamp (dernier actuellement), puis Le Havre, Saint-Étienne et Reims, qui sont les trois équipes devant elles et qui figurent donc comme des adversaires directs au maintien.
Des rendez-vous qui peuvent même servir de tremplin pour l’ancienne joueuse du PSG afin de revenir chez les Bleues avant l’Euro. « On connaît tous ses qualités de joueuse et également ses valeurs humaines », expliquait Laurent Bonadei en annonçant sa première liste début février. Elle aurait pu faire le choix de rester dans sa zone de confort à Chelsea, mais elle a décidé de venir à Strasbourg pour tenter de maintenir le club. J’ai eu l’occasion de la rencontrer lors de RCSA – PSG et j’ai tenu à lui dire que j’appréciais sa démarche. Je prends cela en considération et on aura un œil vigilant à son égard. »