Après avoir pensé partir, proposé sa démission à certaines conditions, puis finalement affirmer qu’il restait, au coeur du plus gros de la tempête, Franck Haise a finalement quitté l’OGC Nice. Si la décision est présentée comme étant celle d’un « accord commun » entre le technicien et la nouvelle direction, on a plus l’impression que le président Rivère a poliment poussé l’ancien entraîneur de Lens dehors.
Voilà donc Franck Haise libre comme l’air, et ce n’est pas une bonne nouvelle pour tout le monde. Car si le technicien de 54 ans s’est vautré sur la scène européenne avec Nice (et même avec Lens, en dehors d’un exploit à Bollaert contre Arsenal), sur le plan national, son bilan est plus que correct. Après avoir mené le promu lensois à la 7ème place, il l’a qualifié deux fois pour l’Europe (Ligue des Champions et Ligue Europa Conférence), avant de qualifier Nice pour le 3ème tour préliminaire de la Ligue des Champions.
Rosenior (Strasbourg) et Pocognoli (Monaco) pas à l’abris
Franck Haise libre, c’est un peu comme une épée de Damoclès sur la tête des coachs de équipes en difficultés. En Ligue 1, on peut citer Auxerre, Metz, et même Nantes, Waldemar Kita étant tout à fait capable de changer deux fois d’entraîneur. Mais ce n’est pas tout. Alors que celui qui a conduit le RC Lens de la Ligue 2 à la Ligue des Champions est un proche d’Arnaud Pouille, aujourd’hui DG à Rennes, Habib Beye peut se sentir sous haute surveillance. Si 2026 ne commence pas comme 2025 a terminé, le patron du Stade Rennais ne sera pas aussi patient qu’à l’automne.
Même s’il est très apprécié en Alsace, Liam Rosenior n’est pas non plus à l’abris d’un coup dur. Le classement du Racing n’est pas à la hauteur des moyens financiers mis dans l’équipe (environ 100 millions de transferts cet été), ce qui fragilise le technicien anglais. Pour l’instant, ce dernier est sauvé par un parcours parfait en Coupe d’Europe, mais que se passera-t-il en cas d’élimination, si la situation en Ligue 1 n’est pas meilleure ?
Imaginons aussi que Monaco ne redresse pas la barre ? Sur le Rocher, on ne va pas se contenter longtemps d’une 9ème place et on a déjà prouvé dans un passé récent qu’on n’avait pas peur de faire des changements répétés au cours de la même saison.
