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Les 5 attaquants qui ont changé à jamais le destin de l’OL

De Di Nallo à Lacazette, cinq légendes ont écrit l’histoire offensive de l’OL. Voici le top des buteurs qui ont porté le club au sommet du football français.

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L’Olympique Lyonnais a façonné l’histoire du football français en grande partie grâce à ses attaquants d’exception. Des années 1960 à nos jours, le club du Rhône a vu défiler des buteurs extraordinaires, capables de marquer des générations entières de supporters et de laisser des traces indélébiles au palmarès du club. Cette exploration des cinq plus grands attaquants de l’histoire du club révèle non seulement des statistiques impressionnantes, mais aussi les personnalités qui ont construit la grandeur de l’OL.

1. Fleury Di Nallo : « Le Petit Prince de Gerland »

Dominant incontesté avec 230 buts toutes compétitions confondues

Fleury Di Nallo règne sans partage sur l’histoire offensive de l’Olympique Lyonnais. Surnommé « le petit prince de Gerland » par les supporters qui l’ont vénéré pendant quatorze ans, ce natif de Lyon s’est imposé comme le meilleur buteur du club avec 230 buts en 506 matchs entre 1960 et 1974. Plus impressionnant encore, il a marqué 182 buts en championnat de France, faisant de lui le huitième meilleur buteur de l’histoire du championnat. Reconnu à la 35e place du top 1000 des meilleurs joueurs du championnat de France selon So Foot Magazine 2022, Di Nallo demeure une figure incontournable du football français.

Sa progression fut remarquable. Dès sa première saison complète en 1961-1962, à peine âgé de 18 ans, il s’affirme comme un élément majeur en inscrivant 18 buts en 34 matchs. Durant toute la période de 1961 à 1968, Di Nallo ne marque moins de 10 buts en championnat qu’une seule fois, démontrant une régularité redoutable. Sa saison la plus prolifique reste 1967-1968, au cours de laquelle il inscrit 29 buts toutes compétitions confondues.

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Avec ses trois Coupes de France remportées en 1964, 1967 et 1973, Di Nallo incarne l’ère dorée des trophées nationaux de l’OL. Ses performances en Coupe lui valurent notamment de marquer lors de la finale de 1967 et d’être capitaine lors du succès de 1973. Athlète complet, il maîtrisait aussi bien le jeu aérien que la finition au sol, combinant puissance et technique.

Un incident majeur interrompt cette trajectoire quasi-linéaire : le 22 septembre 1968, à la 17e minute du match face au Red Star, un tacle violent de Carlos Monin lui provoque une double fracture tibia-péroné à la jambe gauche. Dix mois plus tard, il fait son retour contre Bastia et marque un doublé, illustrant sa résilience. Cette capacité à revenir d’une blessure grave renforcera sa légende auprès des supporters lyonnais. Thierry Henry lui-même reconnaîtrait plus tard l’importance de figures comme Di Nallo pour comprendre ce que signifie devenir un grand attaquant.

2. Alexandre Lacazette : L’héritier moderne

215 buts : la continuité de l’excellence lyonnaise

Alexandre Lacazette incarne la transition entre les légendes classiques et le football contemporain de l’Olympique Lyonnais. Formé au sein du club depuis sa jeunesse, le Lyonnais de naissance a inscrit 215 buts en 455 matchs sous le maillot lyonnais, faisant de lui le plus prolifique attaquant moderne du club. Son excellence s’étend sur plusieurs périodes distinctes de sa carrière.

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Sa consécration intervient lors de la saison 2014-2015, année charnière de sa carrière. Nommé meilleur joueur et meilleur buteur de Ligue 1 avec 27 buts en 33 matchs, Lacazette écrase l’opposition et brise le record lyonnais de buts en une saison de championnat, surpassant André Guy et ses 25 buts de 1968-69. Le 26 avril 2015, face à Reims, il marque son 26e but, établissant un nouveau sommet personnel et un nouveau record du club.

Ses débuts en professionnel remontent à 2010. Initialement ailier, Lacazette s’affirme progressivement comme une force offensive redoutable. En 2012, il remporte la Coupe de France et le Trophée des Champions. Ces années d’apprentissage le façonnent en un avant-centre polyvalent capable de créer des espaces et de finir ses occasions avec une efficacité redoutable.

Après six années exceptionnelles à Lyon, Lacazette opte pour une expérience anglaise en 2017, rejoignant Arsenal. Mais le lien avec Lyon demeure si fort qu’il revient en 2022 en tant que capitaine du club, prolongeant une histoire d’amour avec l’institution. Depuis son retour, il continue de performer : 27 buts en 2022-202319 buts en 2023-2024, et 15 buts en 2024-2025. Son statut d’attaquant clé demeure incontesté, confirmant que l’attachement des enfants du club à leur maison représente une constante chez les grands attaquants lyonnais.

3. Bernard Lacombe : La légende plurielle

149 buts pour une figure tutélaire de l’institution

Bernard Lacombe représente bien plus qu’un simple buteur : il incarne l’essence même de l’institution lyonnaise sur plusieurs générations. Entre 1969 et 1978, cet attaquant lyonnais de naissance y inscrit 149 buts en 258 matchs avant de poursuivre son épopée ailleurs, notamment à Bordeaux où il deviendra une figure capitale.

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Ses premières années à Lyon le voient remporter la Coupe de France en 1973, marquant le but qui scelle le titre en finale contre Bordeaux (2-0). Lacombe possédait un instinct de buteur affûté : il savait où se positionner, trouvait les espaces libres et frappait avec efficacité. Comme l’indique l’analyse de ses performances, il possédait une capacité exceptionnelle à scorer plus de 20 buts lors de trois saisons distinctes, avec un maximum de 24 buts en 33 matchs lors de la saison 1977-78.

Ce qui distingue Lacombe, c’est sa carrière post-playing. Resté fidèle au club où il a grandi en tant qu’enfant formé par ses structures, il occupe successivement les fonctions de technicien, d’entraîneur et de manager à partir de 1988. En tant que directeur technique et sporting, il devient un architecte central des succès de l’OL en Ligue 1 et sur la scène européenne, jouant un rôle décisif dans le recrutement et la conservation de joueurs brésiliens clés comme Juninho, Edmílson et Caçapa.

Au niveau international, Lacombe figure parmi les symboles vivants de l’excellence française avec 38 sélections en équipe de France. Champion d’Europe en 1984, il marque une place indélébile dans la finale de l’Euro 84 contre l’Espagne en fournissant le coup franc permettant à Michel Platini de marquer le but décisif en demi-finale contre le Portugal. À la Coupe du Monde 1978, il établit un record historique en marquant le but le plus rapide jamais inscrit par un joueur français de l’histoire des Coupes du Monde, face à l’Italie après seulement 30 secondes. Ce record restera longtemps inégalé, témoignant de son excellence clinique.

Récemment décédé le 17 juin 2025 à l’âge de 72 ans, après avoir été hospitalisé depuis janvier 2025 suite à une maladie d’Alzheimer, Bernard Lacombe laisse un héritage monumental. Son impact sur l’OL ne se mesure pas seulement en buts marqués, mais en valeurs transmises et en vision stratégique qui a façonné le club moderne.

4. Sonny Anderson : L’artisan de la première dynastie

94 buts toutes compétitions confondues : le catalyseur des titres

Sonny Anderson apparaît comme une figure transitoire mais déterminante : celui qui a jeté les fondations de la domination lyonnaise du début des années 2000. Le buteur brésilien, arrivé en 1999, a inscrit 94 buts toutes compétitions confondues en 161 matchs, dont 71 buts en 110 matchs de Ligue 1, faisant de lui l’un des attaquants les plus efficaces à avoir revêtu le maillot lyonnais.

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Sa trajectoire à Lyon commence de manière spectaculaire. En sa première saison (1999-2000), il devient meilleur buteur de Ligue 1 avec 23 buts, propulsant l’OL vers la troisième place. L’année suivante, il réitère l’exploit avec 22 buts, contribuant à maintenir le club en ascension constante. Mais l’apothéose arrive lors de la saison 2001-02, quand Anderson marque 14 buts décisifs qui permettent enfin à Lyon de remporter son premier titre de champion après des années d’attente.

Ce qui rend Anderson singulier, c’est sa polyvalence offensive. Comme l’indique le témoignage d’un ancien coéquipier à Monaco, Anderson « pouvait finir avec son pied gauche et droit, tenir le ballon, le remporter en l’air et faire des passes, il pouvait tout faire, et il le faisait à une vitesse éclair ». Cet équilibre technique et physique en faisait un prédateur difficile à contenir pour les défenses adverses.

Le Brésilien parvient même à canaliser la jeunesse talentueuse du football français. À Monaco, avant de rejoindre Lyon, il aurait admonesté un jeune Thierry Henry pour ses manquements défensifs, une réprimande que Henry reconnaîtra plus tard comme un tournant majeur dans sa carrière. Après quatre saisons à Lyon, Anderson rejoint Villarreal, où il continue de marquer avec 12 buts en une seule saison, avant de conclure sa carrière. Son héritage lyonnais demeure immortalisé comme le catalyseur de l’ère glorieuse du club.

5. Bafétimbi Gomis : L’attaquant de la persistance

95 buts : la force silencieuse de l’effectif

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Bafétimbi Gomis mérite sa place parmi les cinq grands par la constance de ses performances et son rôle au sein d’une équipe transitionnelle. Entre 2009 et 2014, le Français d’origine sénégalaise a marqué 95 buts en 244 matchs officiels avec l’OL, établissant un bilan régulier sans jamais constituer le noyau d’une équipe dominatrice de Ligue 1.

Recruté de Saint-Étienne en 2009 pour 13 millions d’euros, Gomis s’impose rapidement comme une force offensive fiable. Ses meilleures réalisations interviennent lors des saisons 2012-13 et 2013-14. Lors de la saison 2012-2013, il marque 16 buts toutes compétitions confondues, y compris un triplé contre l’Olympique de Marseille le 28 novembre 2012 dans une victoire 4-1 où il inscrit 3 des 4 buts. Durant la saison 2013-2014, il totalise 14 buts en 33 apparitions, consolidant sa réputation de finisseur efficace.​​

Gomis remporte le Trophée des Champions en 2012 face à Montpellier, participant à la victoire lyonnaise aux tirs au but après un match intense. Il participe également à la Coupe de France 2012 et figure comme membre du groupe français pour l’UEFA Euro 2008.

Ce qui singularise Gomis dans cette galerie de héros offensifs, c’est sa trajectoire internationale subsequente. Après quitter Lyon, il poursuivra sa carrière en Angleterre (Swansea), en France (Marseille) et surtout en Turquie (Galatasaray), où il deviendra une figure emblématique. Champion de Süper Lig avec Galatasaray en 2018, il termine sa carrière en tant que goleador respecté, démontrant comment les attaquants formés à Lyon irradient le football européen et continuent de marquer de leurs talents d’autres championnat.

La perpétuation d’une tradition d’excellence

Ces cinq géants du but ont tous marqué l’histoire de l’Olympique Lyonnais de manière indélébile. De Fleury Di Nallo et ses records inarrêtables aux prestations modernes de Lacazette, de la fondation apportée par Sonny Anderson à la polyvalence de Lacombe et Gomis, ils incarnent des valeurs différentes mais complémentaires : régularité, instinct de finisseur, leadership, efficacité, adaptabilité et résilience.

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L’OL a su cultiver une tradition où l’attaque représente l’identité même du club. Chaque génération a produit ses buteurs de référence, créant une continuité historique où excellence rimait avec les couleurs rouge et bleu. Pour les supporters de Gerland et du Parc Olympique Lyonnais, ces noms restent gravés à jamais, rappelant que le véritable succès d’un club réside dans l’identification progressive d’une culture gagnante, où les attaquants ne sont pas simplement des marqueurs de buts, mais des ambassadeurs de l’excellence et de l’ambition collective.



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