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Au moment de recevoir Toulouse (dimanche 6 à 20h45) pour le compte de la 28ème journée, dans une ambiance de tension extrême, l’OM tremble. La qualification pour la Ligue des Champions est en péril.
La mise à l’écart de Chancel Mbemba
Régulièrement obligé de faire jouer des milieux de terrain en défense centrale (Kondogbia, Rongier), Roberto De Zerbi est à cours de solutions aujourd’hui. Les absences conjuguées de Balerdi et Luis Felipe, ainsi que l’échec Brassier, poussent encore Roberto De Zerbi à bricoler pour construire une défense solide. Si la situation actuelle met en évidence la faiblesse de ce secteur de jeu, qui s’est encore accentuée depuis les matchs retours (12ème défense de Ligue 1 depuis la 18ème journée), c’est la raison qui pourrait priver l’OM d’une place sur le podium. Avec la 8ème défense de Ligue 1, il est quasiment impossible de terminer tout en haut du classement. La saison dernière, Monaco a fini 2ème avec la 7ème défense (42 buts encaissés), mais avait marqué beaucoup de buts (68).
Dans ces conditions, on comprend d’autant moins la décision de punir Chancel Mbemba, pour des problèmes de contrat. Même si sa saison dernière était moins bonne que sa première saison à l’OM, l’ancien de Porto avait les épaules pour rassurer cette défense. C’était une valeur sûre dans l’effectif.
Avoir mis Jonathan Clauss à la porte
Quand on voit d’un côté la saison que réalise Jonathan Clauss à Nice, et de l’autre, le déficit de bons joueurs de piston droit à l’OM, on ne comprend toujours pas pourquoi Pablo Longoria a poussé l’international français vers la sortie l’été dernier. Comme pour Mbemba, le président de l’OM a fait passer les sentiments personnels (les siens et ceux de Medhi Benatia) avant ceux de l’équipe.
Un recrutement d’opportunité en janvier
Sans aller jusqu’à revenir sur le recrutement de l’été dernier (dont il y a beaucoup à dire), on est en droit de s’interroger sur les mouvements lors du mercato hivernal. On attendra la fin de la saison pour réellement juger Amine Gouiri (4 buts en 7 matchs), qui fait déjà mieux qu’elle Wahi et Neal Maupay, mais on est en droit de mettre en question les arrivées de Luiz-Felipe et Ismaël Bennacer.
Un pari pour le premier, qui a passé 322 jours à l’infirmerie depuis le 16 janvier 2021, en 7 blessures successives, et qui n’avait plus joué depuis le 24 août dernier (20 minutes), et un prêt plus pour le prestige qu’un réel besoin pour le second (depuis qu’il est arrivé, l’OM n’a gagné que 3 de ses 7 matchs joués). Au lieu de ces deux joueurs, l’OM aurait dû prendre un défenseur central solide et prêt à jouer, et éventuellement, un milieu de terrain créateur de jeu.
Avoir laissé la place à un excès de confiance
Voilà des semaines que les Marseillais parlent de Ligue des Champions. A l’image de Pierre-Emile Hojbjerg en conférence de presse, en novembre dernier, qui répondait ainsi à une question sur l’investissement nécessaire des joueurs dans le projet. « Parce que l’année prochaine, quand il y aura la Ligue des Champions, avec deux matchs par semaine, là, il faudra être prêts et on sera récompensés si on a bien fait le boulot cette année (…) ». Des propos du vice-capitaine, qui datent du 8 novembre dernier (avant de perdre à domicile contre Auxerre), qui symbolisent l’état d’esprit des Marseillais.
À lireTransferts : comment Michele Kang compte faire venir Endrick à l’OLDe son côté Roberto De Zerbi a toujours regardé devant, en disant que terminer deuxième ne l’intéressait pas, sans jamais envisager de terminer au delà de cette place, ni même évoquer le risque de ne pas terminer dans le top 4. On pouvait attendre une mise au point de Pablo Longoria qui n’a pas osé contrarier les supporters en désignant le véritable objectif du club.
Crier au complot contre l’OM
La sortie lunaire de Pablo Longoria, le 22 février dernier, après la claque reçue à Auxerre (0-3) a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Elle n’a fait que persuader encore un peu plus toute l’équipe qu’elle était victime d’un complot, si ce n’est « corruption » de la part des instances du football français. Au lieu de se remettre en question, président, directeur sportif, entraîneur et joueurs ont choisi le statut de victimes. Un sentiment qui n’a fait que devenir de plus en plus présent au fil de la saison. Sur les 8 défaites de l’OM, l’influence de l’arbitre a été davantage mis en avant que les performances des joueurs, jusqu’à la défaite à Reims la semaine dernière. Il est incontestable que cet été d’esprit a nui au développement de l’équipe.