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Les dix pires attaquants du PSG

Dix noms, dix échecs offensifs marquants : retour sur les pires attaquants ayant porté le maillot du PSG, entre espoirs déçus et ratés historiques du mercato.

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Le Paris Saint-Germain a connu au fil des décennies de nombreux triomphes mais aussi des déconvenues retentissantes en matière de recrutement offensif. Si certains attaquants ont marqué l’histoire du club de leurs exploits, d’autres sont restés dans les mémoires pour des raisons bien moins glorieuses. Voici un classement des dix pires buteurs ayant porté le maillot rouge et bleu, établi à partir de données vérifiées et de témoignages d’époque.

1. Nicolas Ouédec : le flop absolu

En tête de ce triste palmarès figure Nicolas Ouédec, considéré comme le plus grand échec offensif de l’histoire du PSG. Arrivé en 1998 après deux saisons correctes à l’Espanyol Barcelone et fort de son titre de meilleur buteur du championnat de France 1994 avec Nantes, l’international tricolore n’a jamais trouvé ses marques à Paris. Son bilan est d’une cruauté implacable : 549 minutes disputées pour zéro but inscrit. Meilleur buteur de D1 en 1994, Ouédec a totalement perdu son football dans la capitale, ne marquant qu’une seule fois lors de l’élimination contre Haïfa en Coupe des coupes. Un échec qui lui vaut la première place de ce classement sans contestation possible.​

2. James Debbah : l’international invisible

L’attaquant libérien James Debbah arrive en deuxième position avec un bilan à peine meilleur : 482 minutes de jeu pour zéro but marqué. Recruté en 1997 après des passages à Monaco et Lyon, l’international aux 72 sélections (21 buts) avec le Libéria n’a disputé que 15 matches au PSG. Son unique réalisation est survenue en Coupe de la Ligue contre Montpellier. Malgré sa vitesse, Debbah n’a jamais réussi à s’imposer et quittera le club après seulement une saison, illustrant parfaitement le décalage entre les espoirs placés en lui et la réalité du terrain.​​

3. Kaba Diawara : le buteur égaré

Kaba Diawara complète le podium avec 391 minutes sans inscrire le moindre but. Arrivé en janvier 2000 en provenance de l’Olympique de Marseille, l’attaquant franco-guinéen n’est apparu qu’à 16 reprises toutes compétitions confondues. Son bilan final au PSG est famélique : 20 rencontres et seulement 2 buts inscrits, contre Limoges en Coupe de France et Châteauroux en Coupe de la Ligue. Souvent prêté et rarement titularisé, Diawara quittera définitivement Paris en janvier 2004 par la petite porte.​​

4. Carlos Bueno : l’énigme uruguayenne

Le premier Uruguayen de l’histoire du PSG n’a malheureusement pas laissé un souvenir impérissable. Arrivé en 2005 avec un impressionnant palmarès de 73 buts en 135 matches pour Peñarol, Carlos Bueno était présenté comme un goleador confirmé. La réalité parisienne fut bien différente : 11 matches disputés pour aucun but inscrit, malgré des apparitions sporadiques et 263 minutes de temps de jeu au total. Cet échec complet fait de Carlos Bueno l’un des recrutements les plus ratés de la décennie 2000. Devenu indésirable après seulement quelques mois, il fut prêté au Sporting Portugal avant de poursuivre une carrière nomade entre l’Europe et l’Amérique du Sud.​​

5. Jesé Rodriguez : le fiasco madrilène

Recruté à l’été 2016 pour la coquette somme de 25 millions d’euros en provenance du Real Madrid, Jesé Rodriguez incarne l’un des plus grands échecs du PSG version QSI. L’Espagnol, présenté comme un grand espoir du football ibérique, n’a disputé que 14 matches pour 2 buts inscrits (dont un sur penalty) lors de sa première et unique demi-saison parisienne. Barré par la concurrence de Lucas, Di María et l’arrivée de nouveaux attaquants, Jesé n’a jamais su s’imposer. Son aventure parisienne tournera court avec un départ en prêt à Las Palmas dès janvier 2017, marquant le début d’une descente aux enfers ponctuée de multiples prêts successifs.​​

6. Mateja Kezman : le Serbe controversé

L’attaquant serbe Mateja Kezman (2008-2010) reste dans les mémoires comme l’un des plus gros flops du club. Avec un bilan de 5 buts en 35 matches, le rendement est largement insuffisant au regard de son statut et de son salaire. Mais c’est surtout un geste qui lui vaudra l’opprobre du Parc des Princes : lors d’un match, Kezman jette à terre le maillot du PSG, un sacrilège que les supporters ne lui pardonneront jamais. Encensé de manière inexplicable à son arrivée, il terminera sa carrière parisienne en Chine, sous le nom de « Ma Te Ji ».​​

7. Everton Santos et Willamis Souza : le duo du désastre

Impossible de dissocier ces deux Brésiliens arrivés le 31 janvier 2008, dernier jour du mercato hivernal, dans ce qui reste comme l’un des plus grands « panic buy » de l’histoire du club. Recrutés sur recommandation de Valdo pour six millions d’euros, le duo devait dynamiser une attaque en difficulté.

Everton Santos n’a joué que 3 matches officiels pour 0 but, disputant une rencontre de Ligue 1, une de Coupe de France et une troisième compétition. Le premier, comparé à Robinho lors de sa présentation, fut surnommé « Robignaud » par des coéquipiers moqueurs.

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Willamis Souza, qui hérita du numéro 10 légendaire (Susic, Valdo, Raï, Okocha, Ronaldinho), ne réussit jamais à justifier cet héritage. Avec 17 matches disputés, son bilan est également décevant et il ne parvint pas à laisser son empreinte.

8. Adailton : le prodige égaré

Meilleur buteur du Championnat du monde des moins de 20 ans en Malaisie en 1997 avec 10 buts (dont un sextuplé contre la Corée du Sud), le Brésilien Adailton débarque au PSG en 1998 précédé d’une belle réputation. Jugé trop tendre pour le Calcio par Carlo Ancelotti à Parme, il devait se relancer à Paris. Ce fut un échec cuisant : 25 matches disputés pour seulement 4 buts inscrits lors de la saison 1998-1999. Éloigné des terrains par un claquage, handicapé par la concurrence de Marco Simone, Nicolas Ouédec et Patrice Loko, le petit attaquant (1,72 m) ne réussira jamais à s’imposer. Il reste une énigme pour tous les supporters parisiens.

9. Alex Dias : la panthère déçue

Alex Dias avait pourtant marqué les esprits avant son arrivée au PSG en 2002. En décembre 2000, sous les couleurs de Saint-Étienne, il avait humilié Marseille 5-1 en inscrivant quatre des cinq buts de son équipe. Un an et demi plus tard, suite à l’affaire des faux passeports qui précipita l’ASSE en Ligue 2, Alex rejoint son ami José Aloisio à Paris sous forme de prêt. L’idée de reformer le duo qui fit les beaux jours des Verts paraissait séduisante, mais aboutit à un cuisant échec. Contraint d’évoluer à un poste de milieu offensif droit qui ne lui convenait guère, Alex ne disputa que 17 matches pour 3 buts. La place prise par Nicolas Anelka en attaque le condamnera à un rôle secondaire avant un retour à Saint-Étienne.

10. Reinaldo : le choix maudit

L’histoire de Reinaldo cristallise l’une des plus grandes erreurs de recrutement du PSG. En 2001, le club avait le choix entre lui et Adriano dans un échange impliquant Vampeta avec Flamengo. Paris choisit Reinaldo. Adriano mettra 73 buts avec l’Inter Milan. Reinaldo, malgré ses débuts prometteurs, ne marquera qu’une quinzaine de buts en 57 matches officiels (certaines statistiques mentionnent 78 matches avec 15 buts toutes compétitions confondues). Prêté à São Paulo dès son arrivée, il ne rejoindra effectivement Paris qu’en 2003. Utilisé principalement comme remplaçant après l’arrivée de Danijel Ljuboja, Reinaldo quittera le Parc des Princes par la petite porte en 2005, laissant aux supporters le goût amer de ce qui aurait pu être si le club avait fait l’autre choix.

Mentions déshonorantes

D’autres attaquants mériteraient une place dans ce classement, à commencer par Martin Cardetti (El Chapulin), qui après des débuts tonitruants avec 7 buts en trois mois, sombra dans l’anonymat et les blessures. Florian Maurice, malgré un bon démarrage avec notamment 7 buts en championnat à mi-octobre 1997, n’a pas su maintenir ce niveau et reste un regret pour avoir vu sa progression ralentie lors de la saison 1997-98, une année où il aurait pu marquer davantage avant le Mondial 1998.

Enfin, Nicolas Anelka, revenu en 2000 pour 220 millions de francs (34,5 millions d’euros), représente peut-être le plus grand gâchis : formé au club, vendu pour 5 millions de francs en 1997, racheté 44 fois plus cher trois ans plus tard pour un résultat finalement décevant lors de sa deuxième période. Son retour attendu n’a jamais réellement marqué une époque glorieuse.

L’ère QSI et ses déceptions

Même l’arrivée des investisseurs qataris en 2011 n’a pas immunisé le PSG contre les échecs offensifs. Mauro Icardi (2019-2022), recruté en prêt puis acheté, incarne cette déception moderne. Après un prêt prometteur depuis l’Inter Milan (12 buts en 20 matches de L1 lors de sa première saison), l’Argentin n’a cessé de décevoir par la suite, terminant avec un bilan global de 92 matches et 38 buts (avec 7 passes décisives) entre 2019 et son départ en avril 2022. Entre frasques instagramiennes avec sa femme Wanda et performances fantomatiques, notamment lors de la finale de la Ligue des champions 2020, Icardi incarne l’une des grandes déceptions des investissements parisiens récents.



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