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Difficile de ne pas voir la responsabilité de Paulo Fonseca dans la terrible période que vient de traverser l’OL. Le technicien portugais joue sa place sur le banc au cours des 4 derniers matchs de Ligue 1.
Après des débuts prometteurs, Paulo Fonseca s’est complètement raté. En quatre jours (élimination par Manchester, défaite dans le derby), l’entraîneur portugais a perdu très gros. Si la qualification pour la Ligue des Champions reste largement à la portée des Gones, grâce au nul entre Monaco et Strasbourg et le rythme des concurrents directs, en revanche, l’un des principaux objectifs du club, à savoir la Ligue Europa, est tombé à l’eau. Un objectif qui, rappelons-le, était clairement une des raisons de son arrivée sur le banc.
Des faits de jeux cruels, mais…
Si dans les deux cas, les scénarios ont été terribles pour les Lyonnais (qui menaient 4-2 à 10 minutes de la fin de la prolongation à Manchester et qui auraient dû jouer à 11 contre 10 à Saint-Etienne, pendant plus d’une heure), ils n’enlèvent pas pour autant la responsabilité de l’entraîneur dans les deux fiascos.
Dans les deux cas, Ligue Europa comme Ligue 1, le successeur de Pierre Sage n’a pas su trouver les bonnes solutions pour optimiser les chances de son équipes, avec des choix et un coaching mal maitrisés. Premier choix très controversé : la titularisation de Jordan Veretout dans les deux matchs. Déjà dépassé en Angleterre (il a été remplacé peu avant l’heure de jeu), le milieu de terrain international a été fantomatique contre les Verts et a laissé sa place à Thiago Almada pour la deuxième période.
Alexandre Lacazette trop utilisé
Autre incompréhension : la petite demi-heure offerte à Malick Fofana contre les Verts. Certes, l’ailier belge revenait de blessure (un mois sans jouer), mais après sa belle rentrée à Old-Trafford (une heure de jeu, prolongation comprise), on le sentait en capacité à débuter à Geoffroy-Guichard. Particulièrement quand on sait que Saint-Etienne a pour habitude de mettre une forte intensité dans ses entames de matchs. Faire débuter Fofana aurait pu permettre aux Lyonnais de proposer un danger en contre.
Accusé de ne pas avoir aligné sa meilleure équipe possible au coup d’envoi, l’entraîneur portugais a aussi surpris par la gestion de la blessure de Corentin Tolisso. C’est d’abord Paul Akouokou qui l’a remplacé (lequel, au passage, avait bizarrement été ressorti du banc pour les deux matchs contre Manchester), avant que l’Ivoirien ne sorte vingt minutes plus tard, pour laisser la place à Maintland-Niles. Il pourrait toutefois s’agir du premier gros couac de communication entre l’entraîneur condamné à la tribune et son staff.
Le mystère Nemanja Matic
Au coeur de ces deux matchs, il y a un mystère : Nemanja Matic. L’expérimenté milieu de terrain serbe n’a participé à aucun des deux matchs contre les Anglais et, après avoir joué 85 minutes à Auxerre (belle et nette victoire des Gones, 3-1), était absent de la feuille de match à Saint-Etienne, blessé. En Angleterre, le joueur de 36 ans aurait pourtant pu être très utile dans la gestion d’une fin de match cauchemardesque.
À lireTransferts : comment Michele Kang compte faire venir Endrick à l’OLEnfin, dernier gros point polémique : Alexandre Lacazette. Si on pouvait s’attendre à voir le capitaine des Gones débuter dans le derby, on ne pensait pas le voir jouer 90 minutes, après avoir joué une heure quatre jours plus tôt (Lacazette était entré en jeu à la 55ème minute à Old Trafford). Si on ajoute les 90 minutes jouées à Auxerre, le joueur de 33 ans, en grande difficulté cette saison, malgré ses 12 buts (donc 5 penalty), aura donc joué 280 minutes en l’espace de 8 jours. Fantomatique à Geoffroy-Guichard, le capitaine des Gones aurait, au minimum, dû être sorti en cours de match.
Il reste maintenant quatre matchs à Paulo Fonseca pour sauver sa place sur le banc lyonnais. Car il est certain que le technicien portugais ne survivra pas à une non qualification pour la Ligue des Champions. La venue de Rennes au Groupama Stadium samedi (21h05) est la première des quatre finales de l’OL, avant la réception de Lens, un déplacement périlleux à Monaco et la venue d’Angers. Un calendrier largement à la portée de Lyon, à condition de vite relever la tête après le cauchemar de Pâques.