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Rivaux sur le terrain, les deux clubs français, Montpellier et le PSG, en coulisses, n’hésitent pas à rentrer dans des opérations transferts de grande envergure à l’image du chassé-croisé entre Konan et Karlsson (de Montpellier vers Paris) et Balaguer et Plantin (de Paris vers Montpellier).
A l’issue de la première partie de saison, Montpellier est dans le sillage de Nantes et du PSG. « Le bilan pour l’instant est plutôt positif, estime l’entraîneur adjoint du MHB Baptiste Nicot. On est toujours engagé sur nos trois compétitions. On reste en lice pour ces différents titres. On a disputé 23 matchs sur cette première partie de saison. On a remporté nos deux matchs de Coupe de France (contre Sélestat et Nîmes, Ndlr). »
« On a fait un six sur six en Coupe d’Europe. En championnat, on a subi deux défaites contre des concurrents directs chez eux (Paris et Nantes, Ndlr) et un match nul chez nous (contre Toulouse, Ndlr). Tout reste donc possible et envisageable à domicile sur les matchs retours. On est satisfaits, mais il reste des points d’amélioration. On y travaille. On va vouloir être encore plus compétitifs sur cette deuxième partie de saison ».
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Montpellier à la traîne
Certes, mais comment revenir sur Nantes et Paris ? « En gérant au mieux les grands événements. On a été présents à chaque fois, mais pas sur la totalité des rencontres. On doit gagner en constance sur ce genre de grands rendez-vous. Sur ces trois matchs où on perd des points, on a pourtant mené les débats sur une bonne partie de la rencontre. On était donc dans le vrai. A notre charge désormais de gagner en régularité sur une heure de jeu ».
Rappelons qu’une grande page dans le club héraultais a été tournée avec le départ de l’emblématique Patrice Canayer après trente ans de présence ! « Il y a toujours une période d’adaptation. Naturellement, on s’attendait à ce que cela prenne un peu de temps pour que notre méthode se mette en place, afin que les joueurs se l’approprient, qu’on travaille ensemble et qu’on trouve progressivement notre rythme de croisière. L’équipe a plutôt bien adhéré à ce qu’on a mis en place. On est sur les bons rails ».
Aucun titre depuis 2012
Avec en point de mire le titre de champion de France qui fuit Montpellier depuis… 2012 ? Pour l’adjoint d’Erick Mathé, Montpellier ne part pas du tout battu. Au contraire !
À lireQuand Livry-Gargan disait adieu à la D1…« On y croit ! Le contexte est ce qu’il est, avec l’arrivée d’un nouveau staff et d’un temps d’adaptation nécessaire pour tout le monde. L’équipe est réceptive par rapport à ce qu’on fait et demeure présente lors de tous les matchs. On a connu des temps faibles comme tout le monde. Néanmoins on a réussi aussi à les gérer sur des matchs où on était mal embarqués. On a réussi à gagner. Ce n’était pas forcément le cas l’an dernier. On est sur la bonne voie. On reste obnubilés par le championnat et les autres compétitions. On part du principe qu’on doit aller au bout sur chaque épreuve à laquelle on participe ».
Tout en préparant la saison prochaine. En coulisses, certains transferts sont déjà actés, notamment entre les deux grands rivaux, Paris et Montpellier. En fin de contrat au PSG, Léo Plantin, l’ailier gauche de 21 ans, portera ainsi les couleurs de Montpellier la saison prochaine et ce pour trois ans.
Plantin passe du PSG à Montpellier
« C’est un joueur qu’on connaissait et qu’on suivait depuis un certain temps. Même si notre staff est récent, avec Erick (Mathé, Ndlr) on échangeait depuis pas mal de temps sur les joueurs. Léo Plantin est un élément prometteur. Il a fait ses preuves en équipe de France jeunes et juniors. S’il est à Paris et qu’il se trouve dans cet effectif, ce n’est pas par hasard. Cela démontre le potentiel du garçon. On a cette marque de fabrique à Montpellier de miser sur de jeunes espoirs. Léo rentre parfaitement dans cette catégorie. Son profil correspondait exactement à ce qu’on recherchait à mettre en place avec Lucas Pellas sur le poste ».
David Balaguer, ailier droit espagnol de 33 ans, est une autre recrue en provenance du club de la capitale et ce jusqu’en 2028 :
« C’est un joueur expérimenté avec sa sélection, passé aussi par Nantes et évidemment Paris et même Barcelone. Il cochait certaines cases. On a remodelé ce poste dans la perspective de la saison prochaine. David est un joueur très confirmé. Il connaît les joutes européennes. Il a l’habitude de jouer les titres chaque saison. Dans l’approche des grands événements, il correspond totalement au genre de joueur qu’on voulait placer sur le poste. Il est aussi très familier avec notre langue. En termes d’intégration, c’est un atout non négligeable. Il sera une pièce maîtresse pour les saisons à venir ».
Konan et Karlsson dans le sens inverse
Dans le sens inverse, Karl Konan et Sebastian Karlsson quitteront Montpellier pour le PSG pour respectivement trois et deux saisons. « L’entente est cordiale entre les deux clubs. Il n’y a jamais eu d’animosité. Les choses se passent bien. Après, on sait que quand les sirènes parisiennes appellent certains joueurs, forcément c’est dur de pouvoir concurrencer. Cependant, aujourd’hui, si on fait l’état des lieux, les joueurs qui vont quitter le club signent dans de grosses structures. »
À lireHandball : le nouvel ordre mondial« A un moment, une logique s’applique. Cela ne nous empêche pas de rester compétitifs. Quand on voit les joueurs qui rejoignent le projet, qui remplacent poste pour poste les partants, les choses sont claires. Si on évoque par exemple le départ de Konan, et si on s’arrête sur les récentes prestations de Srna (futur renfort croate de 27 ans de Zagreb, Ndlr), cela donne aussi matière à bien se projeter pour la saison prochaine ».
Un point reste certain, quand fin mai, Montpellier accueillera le PSG, l’entente ne sera (plus) cordiale !
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