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Un an et demi après avoir obtenu sa première victoire en professionnel, Nice Métropole Côte d’Azur poursuit son apprentissage du haut niveau. Sans pression particulière, la saison 2025 sera une nouvelle occasion de s’affirmer à cet échelon.
L’équipe azuréenne, qui ne possède le statut d’équipe Continentale que depuis deux ans, poursuit son ascension année après année. Jérôme Pulidori, directeur général de l’équipe, revient sur un dernier exercice convaincant (5 victoires).
« Nous sommes grandement satisfaits. Pour rappel, nous sommes encore une jeune équipe. 2024 était seulement notre troisième saison professionnelle. Nous avons eu la satisfaction de s’approcher de la victoire avec Paul Hennequin qui a terminé 2ème sur la 1ère étape des Quatre Jours de Dunkerque et qui a fini sept fois dans le Top 10. »
« C’est l’aboutissement de ce que l’on a commencé à faire avec cette équipe car Paul est là depuis la création de l’équipe. Nous étions encore amateurs quand il nous a rejoints des rangs juniors. Au niveau des autres résultats, on a d’autres confirmations comme Alexander Konijn, qui était dans sa première année professionnelle et qui est déjà allé chercher deux Top 10. »
À lireDans 15 jour le Giro : quelle sortie pour Romain Bardet ?« D’autres coureurs ont montré leur potentiel comme Damien Girard, Melvin Crommelinck ou Andrea Mifsud. On espère que d’ici 2026 ces coureurs pourront viser une Pro Team ».
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La vie sans Hennequin…
Face à un budget serré et une attractivité moins importante que d’autres équipes, les dirigeants se sont tournés vers des coureurs passés sous les radars ou des jeunes en devenir. L’équipe azuréenne n’a perdu que trois coureurs, même si le départ de Paul Hennequin va laisser un vide, pour quatre nouvelles arrivées, dont trois qui ne dépassent pas les 19 ans.
« Paul Hennequin va rejoindre l’équipe Euskadi qui est une Pro Team. C’est la première fois que l’on a un coureur qui sort de chez nous pour monter en deuxième division. Le staff, les autres dirigeants et moi-même, on est pleinement satisfaits de cela. Au niveau du recrutement, notre ADN, c’est surtout de former des coureurs qui seraient passés entre les mailles du filet. »
À lireTour de France Femmes : Squiban exceptionnel, au tour de Ferrand-Prévot« On se veut développement même si nous n’avons pas cet intitulé dans notre nom. Ici, ils peuvent progresser à leur rythme avant de passer au-dessus. On fait face à une concurrence qui est de plus en plus haute étant donné que les Pro Team ont toutes une équipe de développement.
« Aujourd’hui, tous les coureurs qui sont très bons en espoir 1 ou espoir 2 basculent vers ces équipes. Nous sommes donc allés chercher deux coureurs (Dylan Massa et Carter Guichard, Ndlr) qui sortaient des rangs juniors. Cela demande un accompagnement encore plus rigoureux de notre part pour les faire grandir et surtout les mettre en confiance ».
L’effectif étant composé en partie par de très jeunes coureurs, Jérôme Pulidori souhaite simplement que son équipe continue son apprentissage du haut niveau.
Moins d’ambition sur le résultat
« Sur 2025, on devra être moins exigeant avec nous-même sur les résultats étant donné les trois coureurs que l’on a signés. On espère que d’autres coureurs plus capés, comme Hänninen, que l’on vient de recruter, vont leur transmettre leur savoir et les faire grandir pour que nos jeunes arrivent à maturité plus rapidement tout en gardant en tête qu’ils n’ont que 18 ou 19 ans. »
« Avec les coureurs plus expérimentés, nos attentes seront cette fois différentes, ce seront à eux de prendre la relève de Paul Hennequin, d’aller chercher des résultats et porter haut les couleurs de Nice Métropole Côte d’Azur. »
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