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Nostalgie : il y a 42 ans, Yannick Noah faisait pleurer la France avec lui

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Instant nostalgie avec la victoire de Yannick Noah à Roland Garros, il y aura bientôt 42 ans ! A l’époque, on ne savait pas encore qu’il faudra attendre près d’un demi siècle pour espérer revoir un Français gagner les internationaux de France.

Ce dimanche 5 juin 1983, en ce bel après-midi de printemps, la France suspend son souffle. 37 ans après la victoire de Marcel Bernard, un Français peut remporter le tournoi de Roland Garros. Le parcours dans le tournoi de la force montante du tennis français laisse présager de tous les exploits. Mais en face, c’est le tenant du titre, digne héritier de Björn Borg, qui se présente, avec la ferme intention de faire un doublé…

Tout le monde l’a oublié, mais lors de ce printemps 1983, sur les courts de Roland-Garros, un autre Français s’est brillamment illustré. Il s’agit de Christophe Roger-Vasselin, qui a réussi un exploit incroyable en battant Jimmy Connors, tête de série n°1 du tournoi, en trois sets (6/4, 6/4 et 7/6).

Yannick Noah rêve qu’il a perdu la finale, mais que la vraie vie lui offre une seconde chance…

Malheureusement pour lui, son rêve de jouer une finale va se heurter au talent d’un autre Français, qui ne lui laissera que trois petits jeux en demi-finale. Un succès sans appel pour Yannick Noah (6/3, 6/0, 6/0), qui arrive lancé sur le court central, en ce dimanche 5 juin 1983, pour affronter une valeur montante du tennis mondial, présentée comme le successeur de Björn Borg et répondant au nom de Mats Wilander. Le Suédois n’a que 19 ans, mais il est déjà la tête de série n°5 du tournoi de la Porte d’Auteuil. Sa victoire sur John McEnroe, en quart de finale, a marqué les esprits. Mais pas autant que celle de Yannick Noah sur Ivan Lendl (7/6, 6/2, 5/7, 6/0).

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Quarante-deux ans après, la légende continue de raconter que la nuit qui a précédé la finale, Yannick Noah a rêvé qu’il était battu par Mats Wilander et que, le jour de la finale, il était entré sur le court en se disant qu’il avait une seconde chance de l’emporter.

Ce qui rend sa performance encore plus incroyable, c’est que Yannick Noah n’est pas un spécialiste de la terre battue. Son jeu offensif, ses coups liftés et ses volées sont davantage adaptés aux surfaces rapides. Mais pour gagner, le Franco-Camerounais a adapté sa préparation. Avant de se présenter sur les courts de la Porte d’Auteuil, le Français monte en puissance (défaite de justesse en finale à Lisbonne contre Wilander, succès à Madrid et à Hambourg en battant des spécialistes de la terre battue, dont Wilander). Sa présence au filet, avec une grande qualité dans son jeu à la volée, déstabilise les adversaires, spécialistes des échanges en fond de court.

Le jour de la finale, le quotidien L’Équipe titre « 50 millions de Noah » et le lendemain : « Une étoile est née ». En 1986, Yannick Noah occupera la 3ᵉ place du classement ATP, le meilleur classement de sa carrière, marquée par 23 tournois remportés (+13 finales perdues) en simple et 16 titres en double.

42 ans après, Noah est devenu chanteur

Quarante-deux ans après son titre mémorable, c’est en tant que chanteur que Yannick Noah est reconnu auprès des plus jeunes. En 1991, sa carrière est merveilleusement lancée par la célébration de la victoire en Coupe Davis de l’équipe de France. Alors jeune retraité, il est le capitaine de cette équipe qui remporte le titre après 59 ans d’attente. Ivres de joie, les joueurs et le staff français commencent alors une danse endiablée sur le court, au rythme de Saga Africa, la chanson phare de son album Black & What. Dans la foulée, Saga Africa devient le tube de l’été.

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Lors des Jeux paralympiques de Paris 2024, celui qui est devenu chef d’un village au Cameroun (où il investit dans l’éducation et le bien-être des jeunes locaux) est réapparu sur les bords des courts en tant que capitaine de l’équipe de France de tennis fauteuil. Sans une grande réussite en termes de performances, mais avec l’envie commune (avec la fédération) de reconduire l’aventure en 2028.



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