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Octobre 2019 : ce derby qui a sauvé les Verts et condamné l’OL grâce à Robert Béric

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5 ans et un peu plus de 6 mois : il faut remonter si loin en arrière pour trouver la dernière trace d’un succès de Saint-Etienne face à l’Olympique Lyonnais à Geoffroy-Guichard. Mais quelle victoire !

Ce n’était pas n’importe quel succès. Le 6 octobre 2019, quand l’OL se présente à Geoffroy-Guichard pour le compte de la 9ème journée de Ligue 1, les Verts sont en crise. Ils sont lanterne rouge en championnat et viennent de changer d’entraîneur. 5 jours plus tôt à peine, Ghislain Printant (qui avait été nommé à la suite de Jen-Louis Gasset) avait été remplacé par Claude Puel qui va réussir la plus belle entrée en matière de l’histoire des entraîneurs de Saint-Etienne.

Claude Puel prépare le match en 4 jours

En 4 jours de travail, l’ancien entraîneur de l’OL, parti fâché avec Jean-Michel Aulas, tente d’abord de rafraichir les têtes de ses joueurs avant le derby. Bien sûr, sa tâche est grandement facilitée par le contexte. L’ancien joueur emblématique de l’AS Monaco ne pouvait rêver mieux.

Surtout qu’en face, les Lyonnais ne sont pas au mieux. On est en plein dans le début de l’éphémère passage de Juninho en tant que directeur sportif, l’icône brésilienne de l’OL a accepté de revenir au club, mais à une condition : nommer lui-même son entraîneur.

Il a choisi Sylvinho, qu’il a connu en sélection avec le Brésil. Mais à l’époque, ce dernier n’a qu’une courte expérience à la tête de la sélection olympique en tant que n°1 et vit un début de saison compliqué. L’OL n’a gagné qu’un seul de ses 8 premiers matchs de championnat quand il se présente à Geoffroy-Guichard.  

Alors que l’on pensait assister à un match animé, après la frappe de Boudebouz détournée sur le poteau par Lopez, c’est plutôt la peur de perdre qui anime les deux équipes, avec très peu d’occasions à se mettre sous la dent. En deuxième période, Aouar pense avoir trouvé la faille en trompant Moulin, mais le but est refusé par la VAR pour un hors-jeu. 

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Le match va basculer à la 80ème minute quand Claude Puel, qui avait déjà fait des choix forts en début de rencontre (notamment celui de réintégrer Boudebouz dans l’équipe), décide faire entrer Béric à la place du jeune Abi (titulaire à la surprise générale). Arrivé à Saint-Etienne à la fin de l’été 2015, le Slovène a vu ses débuts prometteurs stoppés net par un tacle assassin de Ferri, lors du derby (le 8 novembre 2015, à Lyon). Dès lors, l’ancien joueur du Rapid Vienne ne cessera jamais de courir derrière la confiance et, malgré une saison 2018/2019 très correcte (9 buts en 23 matchs en Ligue 1), ne retrouvera jamais la confiance de ses entraîneurs.

Quelques minutes après l’entrée en jeu de Béric, Dubois se blesse, mais Sylvinho a fait tous ses changements et les Gones doivent terminer le match à 10 contre 11. Pas l’idéal pour résister aux assauts des Stéphanois qui rêvent d’un exploit dans les dernières minutes.

Le centre divin de Boudebouz, la tête magique de Béric…

Dans les arrêts de jeu, Boudebouz, que Puel a maintenu sur le terrain, certain qu’il pouvait créer cette petite étincelle capable de faire basculer le match, adresse un centre divin au Slovène qui propulse le ballon dans le but, hors de protée de Lopez, incrédule. Geoffroy-Guichard hurle sa joie. Ce sera le seul but inscrit par Béric avec les Verts lors de la saison 2019/2020. 

Grâce à cette victoire (la deuxième de suite après celle ramenée de Nîmes la semaine précédente), les Verts sortent de la zone rouge et passent même devant l’OL. Quelques heures plus tard, Sylvinho sera débarqué, avant, hasard du destin, de voir Rudi Garcia lui succéder sur le banc. Rudi Garcia qui a débuté sa carrière d’entraîneur… à Saint-Etienne. 

En février 2020, quand la saison sera arrêtée, au soir de la 28ème journée, en raison du COVID, les Verts sont 17èmes et sauvent leur place en Ligue 1. L’OL termine 7ème et rate la qualification pour une Coupe d’Europe, pour un petit point de moins que le Stade de Reims. 

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Saint-Etienne : Moulin – Trauco, Saliba, Perrin, Kołodziejczak – M’Vila, Youssouf (puis Cabaye, 96ème), Boudebouz – Bouanga, Diony (puis Khazri, 65ème), Abi (puis Béric, 80ème)

Lyon : Lopez – Dubois, Marcelo, Andersen, Marçal – Rafael (puis Tête, 70ème), Aouar, T. Mendes (puis Lucas, 79ème), Tousart – Depay, Terrier (puis M. Dembélé, 59ème)



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