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- Ses années L2-National : Grenoble Foot 38 (2005-2007), Istres (2007-2008), Tours (2008-2010) Meilleur buteur de L2 (2010, 21 buts)
- Ses années L1 : Montpellier (2010-2012) Champion de France (2012) Meilleur buteur de L1 (2012, 21 buts)
- Ses années Premier League : Arsenal (2012-2017), Chelsea (2018-2021) Ligue des Champions (2021), Ligue Europa (2019), Cup (2014, 2015, 2017 et 2018)
- Milan AC (2021-2024) Champion d’Italie (2022)
A l’heure où le meilleur buteur de l’histoire des Bleus, Olivier Giroud referme la page internationale et s’envole vers Los Angeles, du National à la Ligue des Champions, le bilan de sa carrière en clubs est vertigineux.
Ses années L2-National : Grenoble Foot 38 (2005-2007), Istres (2007-2008), Tours (2008-2010) Meilleur buteur de L2 (2010, 21 buts)
Lorsqu’il signe son premier contrat professionnel à Grenoble, en 2005, le Chambérien n’a que 19 ans et se félicite de pouvoir, déjà, espérer évoluer en Ligue 2. Son profil de joueur physique et plus doué dans les airs, pour son jeu de tête ou sa capacité à marquer des buts dans des positions improbables (reprises acrobatiques, retournés, ciseaux…), qu’au sol, où sa technique rudimentaire de gaucher limite sa participation au jeu, ne le dirige pas forcément vers une grande carrière.
C’est plus un sportif accompli, qui obtient une licence en STAPS, qu’un footballeur dans l’âme qui est prêté à Istres en… National à défaut de s’imposer en L2. Sous les ordres d’Arpinon, à la recherche de temps de jeu, il marque 14 buts et commence à attirer l’oeil des recruteurs. Son profil atypique intrigue… ou inquiète.
De retour à Grenoble, qui est monté en L1 dans l’intervalle, Bazdarevic ne croit pas en lui et le laisse filer à Tours où un certain Max Marty, ancien DG du GF38, saute sur l’aubaine. Avec Daniel Sanchez sur le banc, Giroud se blesse d’abord, éclate ensuite pour finir meilleur buteur et meilleur joueur de la saison en L2. A 24 ans, il n’en fallait pas plus pour signer au Montpellier HSC en L1.
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Ses années L1 : Montpellier (2010-2012) Champion de France (2012) Meilleur buteur de L1 (2012, 21 buts)
A l’été 2010, Olivier Giroud aurait pu aussi signer au Celtic de Glasgow. Nul doute que son destin en eut été bouleversé tellement ses deux années à Montpellier ont fait de lui un autre homme. En l’appelant directement au téléphone pour le convaincre, le regretté président héraultais Louis Nicollin a été bien inspiré.
À lireVictoire, nul ou défaite, quelles conséquences pour les Bleus en vue de la qualification ?« Il est difficile de lui dire non ! » avoua ensuite celui qui allait devenir, un an après, et non sans quelques turbulences au cours d’une première saison d’adaptation difficile (12 buts quand même en 37 matches), le meilleur buteur d’une Ligue 1 remportée par les Montpelliérains au nez et à la barbe du nouveau PSG version Qatari. C’est au contact de l’exigeant René Girard que Giroud valide la philosophie qui le suivra toute sa carrière et qu’il résumait ainsi dans Le Monde en 2011 :
« Depuis mes débuts pros, je me suis fixé le ratio d’un but à marquer tous les deux matches. Saison après saison, j’essaye de m’y tenir. C’est essentiel pour moi. » Plus que d’être un feu de paille sans lendemain, la volonté de marquer son temps dans la durée anime un joueur obnubilé par le but et qui se prépare à faire le grand saut vers la Premier League.
Ses années Premier League : Arsenal (2012-2017), Chelsea (2018-2021) Ligue des Champions (2021), Ligue Europa (2019), Cup (2014, 2015, 2017 et 2018)
Là encore, comme tout meilleur buteur de L1 qui se respecte, il a le choix. Et plutôt qu’au Bayern Munich où l’espère la diaspora française, c’est vers une autre colonie bleu-blancrouge, celle des Gunners d’Arsenal, qu’il se tourne.
Dans un club en quête de titre depuis huit ans, la confiance d’Arsène Wenger s’avère essentielle dans sa progression pour confirmer un statut d’international acquis à Montpellier et lui permettre de découvrir la Ligue des Champions… seulement quatre ans après le National.
Le grand écart est gigantesque qui fait de lui un titulaire indiscutable, régulier à plus de 20 buts par saison, avec un record à 34 toutes compétitions confondues en 2016, en 69 matches… à un but près son ratio de référence qu’il respecte presque jusqu’au bout de ses six années à Arsenal, à l’exception de la dernière.
Malgré un coup du scorpion qui lui vaut le Prix Puskas du plus beau but de l’année 2017, malgré trois victoires en Cup, à cause de l’impuissance d’une équipe déclassée en Angleterre comme au niveau européen, il quitte en cours de saison, à 32 ans, un club avec lequel il a marqué 105 buts en 253 matches… sans imaginer que, pour lui, le meilleur reste encore à venir.
À lireLes notes d’Islande – France (2-2) : Camavinga (6), le moins mauvais, Olise (4) s’enfoncePeu, voire plus du tout utilisé par Wenger, pour ne pas hypothéquer ses chances de disputer la Coupe du monde, son transfert à Chelsea relance complètement sa carrière tout autant que la consécration mondiale de 2018 en Russie avec les Bleus.
Tout ce qu’il avait manqué, ou presque, avec Arsenal, il le gagne avec les Blues ; une Ligue Europa, ironie de l’histoire face à… Arsenal, et une Ligue des Champions face à City au moment où on s’y attendait le moins, après avoir notamment affolé les compteurs avec un quadruplé magistral sur le terrain du FC Séville.
Onzième joueur français de l’histoire à avoir eu le privilège de disputer les finales de toutes les grandes compétitions (Coupe du monde, Euro, Ligue des Champions, Ligue Europa), il entre à 37 ans au panthéon du foot français ; Et ce n’est toujours pas fini…
Milan AC (2021-2024) Champion d’Italie (2022)
Soucieux de découvrir un nouveau championnat, loin d’être blasé, il se laisse tenter par la proposition du Milan AC pour jouer les prolongations. Bonne pioche. Alors que les Rossoneri courent après un Scudetto depuis 2011, il arrive au bon moment pour leur offrir un 19ème titre en 2022, en étant notamment décisif avec un doublé lors du dernier match contre Sassuolo, et une épopée jusqu’en demi-finale de Ligue des Champions dans la foulée.
Marquées par des buts spectaculaires, un passage iconique dans les buts pour remplacer Maignan, blessé, et y aller d’un arrêt décisif face au Genoa, sans lui faire retrouver son ratio de référence, ses trois saisons italiennes le maintiennent parmi les meilleurs attaquants de la planète. Et de prouver, à l’instar de son coéquipier Ibrahimovic, que l’âge n’a que peu d’effet face à la volonté, l’humilité et l’intelligence de jeu.
À lireBilan laborieux pour les Bleus : en dehors de la forme de Kylian Mbappé, on n’a pas vu grand choseEn restant en parallèle toujours concerné et régulièrement appelé par Didier Deschamps en équipe de France, Olivier Giroud traverse les saisons avec l’enthousiasme d’un débutant. Le 25 mai dernier, pour son 132ème et dernier match avec le Milan AC, la dernière journée de Serie A était aussi son ultime match de club sur le continent européen.
Avant de rejoindre la MLS, Hugo Lloris et le Los Angeles FC, après un détour par l’Allemagne pour fêter sa dernière sélection, il n’avait pas oublié d’inscrire son 49ème but milanais, son 283ème en club…18 ans après le premier inscrit avec la L2 de Grenoble face au Havre et un certain Steve Mandanda. Un autre phénomène à qui il a subtilisé, pour deux jours, le record du joueur le plus âgé à jouer en équipe de France. Giroud avait en effet 37 ans et 249 jours le 5 juin dernier face au Luxembourg pour sa 132ème cape.

 
