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Finalement, Roberto De Zerbi peut remercier l’arbitre du match contre l’Atalanta. En refusant de siffler un penalty en faveur de l’OM, quelques secondes avant le but des Italiens, Jose Maria Sanchez Martinez lui a offert un formidable écran de fumée pour masquer la triste performance de son équipe.
A la 70ème minute, l’arbitre espagnol lui avait déjà sauvé la mise, en refusant un but – parfaitement valable – aux Bergamesques. Un but qui symbolisait parfaitement la physionomie de la rencontre que les Marseillais n’auront jamais réussi à prendre par le bon bout.
Seulement 3 absents par rapport à l’Ajax
Passée l’excuse des absents (finalement, seulement 3 joueurs manquaient au coup d’envoi par rapport au 11 qui a laminé l’Ajax), voir du penalty très sévère (sans être scandaleux), magnifiquement détourné par Rulli, on est en droit de s’interroger sur la gestion du match. La sortie d’Igor Paixao, l’absence de Vermeeren, le temps de jeu d’O’Riley ou encore, celui de Garcia… Et surtout, l’incapacité à changer le cours du match par des modifications tactiques. Notamment en restant à 5 derrière jusqu’à la 90ème minute et le remplacement de Garcia par le jeune Mmadi.
Avec 3 points à mi-parcours, l’OM a glissé en dehors de la zone de qualification, qui se jouera à 11, voir peut-être 10 points au mieux (la saison dernière on n’était pas sûr de se qualifier avec 11 points, mais pour l’instant, le rythme est moins élevé). Ce qui veut dire que l’OM doit impérativement prendre 8 points (peut-être 7 par miracle), contre Newcastle (qui n’a perdu des points que face au Barça), Liverpool (qui vient de battre le Real Madrid), l’Union Saint-Gilloise et le Club Bruges, impressionnant face au Barça hier soir, pour s’assurer de continuer l’aventure (rappelons qu’au delà de la 24ème place, l’Europe s’arrête, aucune équipe n’est reversée en Ligue Europa). Si on peut considérer que l’Union Saint-Gilloise est largement à la portée des Marseillais (surtout depuis le départ de son entraîneur, Sébastien Pocognoli, pour Monaco), on est en droit de s’inquiéter sérieusement pour l’avenir du club dans la compétition.
Une identité de jeu pas claire, pas d’équipe type…
Impossible de nier la responsabilité de Roberto De Zerbi dans ce qui pourrait être un échec retentissant. A aucun moment, à part contre le très faible Ajax (4 défaites en 4 matchs) on a senti l’entraîneur italien avoir une influence sur le résultat. A commencer par le match à San Bernabeu, quand il fallait accélérer pour saisir l’occasion de s’imposer, à 11 contre 10, mais aussi à Lisbonne, après l’expulsion d’Emerson. Avec des changements critiquables à la pause (Greenwood pour Murillo et Vermeeren par O’Riley).
Changements constants de onze de départ, utilisation très (trop ?) limitée de certains (Vermereen n’a joué que 329 minutes, toutes compétitions confondues), un peu trop pour d’autres (352 minutes en 4 matchs de Ligue des Champions pour Aubameyang), nous sommes au mois de novembre, l’OM a joué 15 matchs et n’a toujours pas d’équipe type. Ni d’identité de jeu claire.
À lireLigue des Champions : ces trois cadors européens très mal embarquésOn évoque le bon début de saison des Marseillais, certains vont même jusqu’à parler de lutte pour le titre, mais si le PSG ne faisait pas l’un de ses pires débuts de saison sous QSI (ce qui est logique, avec le manque de préparation et les blessés en cascades) les Olympiens seraient déjà au moins 5 points derrière les Parisiens.
Roberto De Zerbi s’identifie trop aux supporters
Pourtant, beaucoup s’accordent à dire que l’OM dispose de son meilleur effectif depuis quinze ans. Peut-être même le meilleur au 21ème siècle expliquent certains suiveurs sur les réseaux sociaux. Pour l’instant, en revanche, il n’a pas le meilleur entraîneur. On attend beaucoup mieux de l’Italien.
Si Roberto De Zerbi s’identifie aux supporters marseillais autant que ces derniers s’identifient à lui (ses coups de gueule, sa façon de parler du PSG… jusqu’à son attitude face aux supporters de l’Atalanta, entre autres), pour l’instant, il est très loin d’apporter à son club les garanties attendues sur le terrain. Dans toutes les compétitions.
