Le demi centre (et arrière gauche) de 24 ans est une des trois recrues arrivées de Villeurbanne cet été dans le sillage du coach Asier Antonio Marcos, lui aussi Espagnol, transfuge du Cavigal de Nice. Tous attirés par le projet d’un promu qui a bien géré ses premiers pas en ProLigue. De quoi envisager de jouer la montée ? Pau Oliveras le pense… Entretien réalisé pour Handball Magazine et Le Quotidien du Sport..
Quelles sont vos premières sensations après ce début de saison dans votre nouveau club ?
Les sensations sont bonnes. Je suis heureux d’être ici car j’ai vite compris qu’autour du nouveau coach l’équipe avait beaucoup de joueurs de talent et était, surtout, prête à faire les efforts nécessaires pour rester solidaire dans n’importe quelle situation. Dès mes premiers entraînements ici, j’ai vite senti que l’équipe formait un tout.
Avec quels objectifs précis avez-vous signé au FTHB ?
J’ai signé un contrat d’un an avec l’objectif d’aider le club à se maintenir. Au-delà, à titre personnel, j’ai l’ambition de jouer le plus vite possible en StarLigue, c’est ce qui m’anime et me motive pour réaliser la meilleure saison possible. Je sais que si je suis performant, non seulement ça peut aider Frontignan à se maintenir, mais aussi me permettre de me faire remarquer par un club de l’élite. L’idéal serait qu’on monte avec le FTHB !
N’avez-vous pas été effrayé par le manque d’expérience de votre nouveau club ?
Quand j’ai choisi Frontignan, ce statut de promu n’a absolument pas compté dans mon esprit. Villeurbanne aussi était promu… Je voulais surtout découvrir un autre club et me donner la possibilité de me rapprocher un peu plus de la StarLigue. Mon défi est là : m’adapter à un nouvel environnement.
« Les meilleures équipes de Proligue auraient largement le niveau pour évoluer en liga »
Y a-t-il beaucoup de différences entre les clubs de Villeurbanne et de Frontignan ?
Les entraînements sont différents, l’approche des coachs l’est aussi… et notre victoire de huit buts en début de championnat à Villeurbanne n’est pas due au hasard (34/26). Je ne connaissais pas Asier (Antonio Marcos, le nouveau coach espagnol, Ndlr), j’apprécie beaucoup sa manière de fonctionner. Il insiste beaucoup sur l’aspect tactique, en se reposant sur la vidéo, et j’aime beaucoup ça. Par ailleurs, on peut parler de tout avec lui, c’est agréable.
Le FTHB peut-il espérer accrocher les play-offs ?
Pour le moment, au regard de nos résultats, du contenu de nos matches, on peut y croire. On a bien débuté, si on arrive à maintenir ce niveau de performance dans la durée, pourquoi pas… Le temps joue pour nous car on se découvre tous les uns les autres en même temps que le club découvre la ProLigue. En gagnant en expérience, on peut aussi gagner en efficacité.
Vous faites partie de la diaspora espagnole, omniprésente dans le handball professionnel français. Pourquoi une telle attirance pour la France ?
Parce que vos championnats sont plus relevés, vos clubs sont plus structurés et professionnels. On retrouve les meilleurs joueurs en StarLigue, le jeu le plus attrayant, les exigences les plus importantes. Les meilleures équipes de ProLigue auraient largement le niveau pour évoluer en Liga sans problème.
On pourrait pourtant imaginer que le Catalan, né à Barcelone, que vous êtes rêve de jouer au Barça…
J’ai déjà joué à Barcelone, mais en équipe réserve… La concurrence y est très dure et si je dois y revenir un jour, ce sera pour jouer en première. Il me reste encore beaucoup de travail à effectuer pour y accéder. En attendant, mon rêve est de découvrir la StarLigue, avec Frontignan si possible…