vendredi 19 avril 2024

Pauline Barrat (Stade Rochelais) : « A l’école de rugby, les garçons ne voulaient pas me passer le ballon »

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Première rochelaise appelée en Équipe de France, Pauline Barrat reconnait que ce séjour en bleues lui a donné une grosse confiance. A 18 ans, l’arrière a un bel avenir devant elle. Entretien pour Le Quotidien Du Sport et Rugby magazine.

Quelle a été votre réaction lorsque vous avez été sélectionnée, que vous étiez la première rochelaise appelée et comment l’avez-vous appris ?

Le nouveau sélectionneur m’a appelée pour me l’annoncer, je ne m’y attendais pas du tout. On s’est réunis mi-février à Capbreton. J’étais assez impressionnée de me retrouver avec des filles que je regardais à la télé.

Avez-vous été bizutée ?

Non, j’y ai échappé (rires). Je n’ai même pas eu besoin de chanter une chanson, il valait mieux.

N’est-ce pas difficile ensuite de redescendre en U20 ?

Non du tout. On a un super groupe, un rugby offensif, tout ce que j’aime.

Vous n’avez connu qu’un seul club, La Rochelle, comment êtes-vous venue au rugby ?

Je ne suis pas du tout issue d’une famille de rugbymen. Mon père regardait les matches le samedi après-midi et un jour je me suis dit que je voulais faire du rugby. Mon père était content, ma mère beaucoup moins, elle ne voulait pas que je fasse ce sport violent.

A-t-il été facile pour vous de vous imposer dans un milieu de garçons ?

En U9, à l’école de rugby, ce n’était pas facile car j’étais la seule fille, les garçons ne voulaient pas me passer le ballon. C’était très frustrant pour moi, décevant aussi, mais je n’ai jamais lâché, j’aurais pu rentrer chez moi et dire à mes parents que j’arrêtais, mais ce n’est pas trop dans ma mentalité. J’ai eu raison de persévérer car la suite a été meilleure, je jouais dans des équipes féminines.

Aviez-vous un modèle à l’époque ?

Jonny Wilkinson. En plus, j’évoluais en 10 donc je dois dire qu’il me faisait rêver. J’ai été replacée en 15, j’aime bien ce poste, on a plus de liberté, on peut faire des relances instinctives. Mais Wilkinson c’était la grande classe.

« On a les installations des professionnels »

Avec La Rochelle, vous évoluez en Elite 2. Quels sont les moyens mis en place par le club pour son équipe féminine ?

On est chanceuses, le club investit beaucoup, croit en nous. En Elite 2, ce sont les dirigeants qui mettent le plus de moyens. On a les installations des professionnels, le terrain synthétique pour s’entraîner et certains matches sont organisés à Marcel Deflandre.

Y’a-t-il des échanges avec les garçons ?

On les croise, les Espoirs aussi.

Comment voyez-vous l’évolution du club à moyen terme ?

L’objectif est de monter dans l’élite. On joue le championnat de la montée avec le Stade Français, Val Fleury et Perpignan. L’Elite 2, un peu comme l’Elite 1, est un championnat où il y a une différence importante entre les équipes qui jouent la montée et celles qui jouent le maintien.

Que peut-on vous souhaiter pour les mois à venir ?

Une montée, ce serait bien, de bons matches avec l’équipe de France U20 et la réussite dans mes études. Je suis en première année STAPS à Bordeaux.

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