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Cédric Vasseur de la Cofidis attend beaucoup de cette saison 2025. Le directeur sportif français a fait le ménage pour rebondir sur les grands classiques de la saison.
Bilan 2024 : « Une saison décevante… Et riche en enseignements »
« Nous sortons d’une saison décevante qui n’a pas répondu à nos attentes. Nos objectifs de victoires et de résultats n’ont pas été atteints. Eu égard au potentiel sportif de notre équipe, ces cinq victoires ne sont pas suffisantes. Au-delà de ça, nous avons été trop souvent absents des débats, pas en capacité de peser sur les courses.
On a, certes, eu des circonstances atténuantes, des chutes, des blessures… mais en aucun cas je ne veux me cacher derrière ça car c’est le lot de tout le monde. Malgré tout, je crois fermement que c’est souvent dans la difficulté qu’on prépare les bons résultats. A ce titre, la saison 2024 aura été riche en enseignements, ne serait-ce que parce qu’elle nous a clairement signifié qu’on arrivait en fin de cycle. »
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Mercato : « On était arrivé au bout de l’histoire avec certains… »
« Nous sommes parvenus au bout de l’histoire avec certains coureurs qui n’arrivaient plus à performer, à se mettre en position de gagner. Il était donc important, pour eux comme pour l’équipe, de changer de stratégie. Cofidis a donc pris le parti d’accueillir douze nouveaux visages, ce qui est énorme pour une équipe comme la nôtre, mais ce qui, au vu des résultats, était une nécessité absolue pour repartir sur une page blanche avec un nouvel état d’esprit.
À lireDans 15 jour le Giro : quelle sortie pour Romain Bardet ?On mise forcément sur nos trente coureurs, mais avec une hiérarchie car on attend beaucoup de nos recrues, d’Alex Aranburu, une valeur montante qui est apparu très à l’aise en 2024. On compte sur l’expérience du haut niveau de Dylan Teuns, et on espère le retour au premier plan d’Emanuel Buchmann. En retrouvant plus de liberté, Sylvain Moniquet peut aussi être une bonne surprise. »
Objectifs 2025 : « Aller chercher le maillot de champion de France »
« On est en plein tournant après être monté en puissance jusqu’à se classer 10ème équipe mondiale. Par rapport à notre année 2023, où nous avons gagné deux étapes du Tour (Lafay et Izagirre), 2024 a été un coup d’arrêt. En 2025, on essaiera déjà de faire mieux ce qui signifie parvenir à peser sur les courses sans être dans une approche purement comptable pour aller chercher des points. »
« Gagner sur le Tour reste déterminant, comme sur la Vuelta ou le Giro, avec l’espoir d’aller chercher ce maillot de champion de France qui nous fuit depuis 1997. En plus des recrues, on compte aussi sur nos deux sprinteurs, Stan Aniolowski et Milan Fretin, qui se sont révélés en 2024, sur Simon Carr qui est capable de faire des coups exceptionnels sur un one shot, sur ceux qui restent avec nous, Coquard, Izagirre, Thomas, Renard…, pour que notre bilan soit en accord avec notre potentiel. »
Pronostics : « Cette domination de Pogacar m’interpelle… »
« On va vite voir, dès sa première apparition, si Pogacar peut encore dominer autant le peloton en 2025 qu’il l’a fait en 2024. L’an passé, dès les Strade Bianche, il avait montré une supériorité qui ne s’est jamais démentie durant toute la saison. S’il repart sur les mêmes bases, je ne vois pas comment il pourrait en être autrement. Le paysage du cyclisme mondial est dominé par une dizaine de coureurs (Pogacar, Van Aert, Van der Poel, Evenepoel, Roglic, Vingegaard…) qui semblent intouchables quand ils sont à leur meilleur niveau. »
« Dans ce contexte, il faut choisir ses courses, miser sur celles où ils ne sont pas. Car il y a une telle différence entre Pogacar et les autres que c’en devient mission impossible. Cette domination m’interpelle car j’ai du mal à comprendre comment on peut être au-dessus des autres sur toute une saison. L’être sur une ou deux courses, une courte période, ok, mais sur dix mois… »
« Il appartient à un autre monde, à nous de trouver le meilleur chemin pour s’en rapprocher. Ça passe peut-être par de nouvelles méthodes de travail, des phases de préparation et de récupération différentes. Tous les n°1 de l’histoire ont eu du mal à rester au top pendant plus de deux ou trois ans d’affilée, s’il y parvient, il sera le premier. »
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