Afficher le sommaire Masquer le sommaire
Depuis son entrée en jeu fracassante contre l’Espagne en Ligue des Nations, Rayan Cherki était très attendu chez les Bleus. Pour la réception de l’Ukraine, Didier Deschamps lui a donné les clés du jeu, en le plaçant dans l’axe, en soutien de Kylian Mbappé, Michael Olise sur sa droite et Bradley Barcola sur sa gauche. Charge à lui d’animer le jeu, de provoquer, d’être un leader technique. Mais ce soir, le costume était trop grand pour lui.
Trop individualiste, des erreurs techniques inhabituelles…
Peu inspiré dans ses choix, trop individualiste, le joueur désormais à Manchester City a même fait de nombreuses erreurs techniques. Revenu à la compétition il y a à peine plus d’un mois, après une lourde blessure à la cuisse qui l’a éloigné des pelouses 35 jours, le milieu de 23 ans, n’avait pas suffisamment de jus pour répondre présent et trouver des failles dans la défense ultra regroupée des Ukrainiens. Si Kylian Mbappé a ouvert le score sur penalty, dès le début de la seconde période, si ce but a certes changé la physionomie du match, c’est surtout après sa sortie, en même temps que celle de Bradley Barcola que le jeu des Bleus s’est mis en marche. Sous l’impulsion d’un très bon Hugo Ekitiké, décisif sur le deuxième but de Mbappé et lui même buteur après avoir trouvé le poteau, l’attaque des Bleus s’est réveillée. Entré en jeu aussi au même moment, Maghnes Akliouche a aussi impulsé quelque chose de nouveau chez les Bleus.
Des circonstance atténuantes et de réelles promesses, mais…
Bien sûr, Rayan Cherki a des circonstances atténuantes et sa présence en Amérique en juin prochain dépendra de ses performances avec City. Et avec plus de matchs, plus de condition physique, on doit s’attendre à voir un meilleur Cherki. Mais cela suffira-t-il pour lui offrir un billet pour le mondial ? Il ne faut pas oublier qu’Ousmane Dembélé, Désiré Doué, Marcus Thuram et Randal Kolo Muani sont absents pour blessure pour ce dernier stage de l’année (tout comme Aurélien Tchouameni, Adrien Rabiot et Eduardo Camavinga au milieu).
Un poste compliqué pour une première titularisation
Pas sûr que Didier Deschamps prolonge l’expérience au mondial. Il aurait d’ailleurs peut-être mieux fallu que Cherki évolue plus haut, en tant qu’attaquant, pour marquer des points. Car même si le groupe passera à 25 (ou potentiellement 26) pour la compétition, la particularité technique et le talent de Rayan Cherki ne suffiront pas forcément pour passer devant Ekitiké ou encore Kolo Muani et Thuram (deux fidèles de Deschamps). On voit davantage le Citizen en concurrence avec Doué, dont les jeux présentent des similitudes. Et pour l’instant, le Parisien a un temps d’avance.
