LE COUP DE GUEULE DE LA REDACTION
C’est la maladie du football français. Pas un match ne se termine sans que l’on ouvre le débat sur l’arbitrage. Avec la fâcheuse habitude des présidents ou autres directeurs sportifs de venir pointer leur nez devant des caméras toutes heureuses d’enregistrer leurs doléances.
Personne n’a oublié la sortie pathétique de Pablo Longoria à l’Abbé Deschamps la saison dernière après une défaite contre l’AJ Auxerre. Cette fois c’est Olivier Létang qui, fidèle à ses habitudes, est venu prendre en otage les téléspectateurs pour leur expliquer que les arbitres de Lille – OL (arbitre central, assistants, quatrième arbitre, VAR…) n’avaient pas respecté son équipe, battue par Lyon (0-1), il est vrai un peu contre le cours du jeu. La cible, comme il n’y a pas eu de scandale d’arbitrage, le comportement des arbitres qui refusent le dialogue.
« Je ne veux même pas parler du problème avec Bruno Genesio (expulsé en cours de match), mais on a un vrai problème de fond avec l’arbitrage en France », a expliqué le patron du LOSC. « On ne peut pas avoir des soirées comme celle-ci, ce n’est pas possible. Je n’ai pas envie de parler de nous. Tous les week-ends, sur quasiment tous les matches, il y a des problèmes. Et le problème, c’est qu’il n’y a pas d’échange. »
« Les gens a la tête (de la Fédération française de football) n’ont pas les compétences pour piloter ce dont on a besoin »
Le plus grave, à nos yeux, c’est que le président Létang a presque parlé comme le propriétaire du media qui retransmet les matchs (ce qui est un peu le cas pour Ligue 1+, même si le match était diffusé sur BeIN). « Les gens a la tête (de la Fédération française de football) n’ont pas les compétences pour piloter ce dont on a besoin », a poursuivi Létang.
À lireInfos, enjeux et pronos pour la 13ème journée de Ligue 1 : le PSG reprend la tête, Pogba et Monaco font replonger Rennes« On nous demande de mettre des caméras dans les vestiaires, mais sur le terrain, la qualité du spectacle n’est pas au rendez-vous ». Objet de sa colère, des situations que les arbitres n’ont pas interprété à sa convenance. « Nous, ce week-end et d’autres clubs les autres week-ends ont des situations litigieuses. Il faut régler ce problème de fond. »
Avec Pascal Auchet et Jérémy Kinot
