Afficher le sommaire Masquer le sommaire
Le 22 octobre 2014, le Real Madrid, fraîchement couronné champion d’Europe après sa légendaire « Décima », se présentait à Anfield pour affronter Liverpool en phase de groupes de la Ligue des champions. Face à une équipe anglaise en reconstruction, motivée par le retour sur la grande scène européenne, les hommes de Carlo Ancelotti ont livré l’un de leurs matchs les plus maîtrisés de l’ère moderne. Onze ans plus tard, le souvenir de cette démonstration reste vif dans les esprits.
Ancelotti et l’équilibre parfait
À cette période, Carlo Ancelotti avait trouvé la formule gagnante. Le Real Madrid alliait puissance offensive, contrôle du tempo et fluidité technique. Le milieu de terrain, composé de Toni Kroos, Luka Modrić et James Rodríguez, offrait une base de création et de transition idéale. Devant, Cristiano Ronaldo, Karim Benzema et, habituellement, Gareth Bale formaient un trio redouté dans toute l’Europe. Ce soir-là, en l’absence du Gallois, le duo Ronaldo-Benzema a suffi à faire plier Liverpool.
Cristiano et Benzema éteignent Anfield
La rencontre avait démarré dans l’ambiance caractéristique du mythique stade d’Anfield, porté par les chants du « You’ll Never Walk Alone ». Mais l’euphorie n’a duré que vingt minutes. À la 23e minute, James Rodríguez a délivré une passe extérieure du pied d’une précision rare, transperçant la défense anglaise. Cristiano Ronaldo, dans un enchaînement parfait, a contrôlé et battu Simon Mignolet d’une volée subtile.
Le Real Madrid ne s’est pas arrêté là. Dix minutes plus tard, Toni Kroos a frappé un corner tendu que Benzema a repris de la tête au second poteau, doublant la mise. Liverpool, dépassé, a tenté de réagir par l’intermédiaire de Raheem Sterling et Philippe Coutinho, mais la défense centrale madrilène, menée par Pepe et Raphaël Varane, est restée hermétique.
Avant même la pause, le Real Madrid a scellé le sort du match. À la 41e minute, sur un ballon mal dégagé par la défense des Reds, Benzema s’est trouvé au bon endroit pour inscrire le troisième but. En 45 minutes, le champion d’Europe en titre avait asséné un coup de massue définitif.
Gestion et démonstration en seconde période
La deuxième mi-temps a été marquée par une gestion maîtrisée du rythme. Le Real Madrid a fait circuler le ballon, temporisé et contrôlé les tentatives anglaises sans jamais se mettre en danger. Ancelotti a pu reposer plusieurs titulaires, confirmant la sérénité d’un collectif supérieur. Ce soir-là, au-delà du score, c’est la maturité tactique, la justesse technique et l’intelligence de jeu qui ont impressionné.
Un match fondateur d’une ère de domination
Cette victoire 0-3 à Anfield n’était pas un simple exploit isolé. Elle illustrait l’ascension d’un Real Madrid qui allait marquer durablement la décennie en Europe. Elle reste l’une des plus grandes performances à l’extérieur du club dans la Ligue des champions. Une soirée où l’esthétique du jeu s’est conjuguée à l’efficacité froide d’une équipe qui dominait alors le continent sans partage.
