Numéro un sur le foot

Roberto De Zerbi : une gestion de l’effectif qui met l’OM en danger

En 20 matchs joués (toutes compétitions confondues), l’OM n’a pas aligné deux fois la même équipe ! Une gestion troublante qui nuit aux performances ?

Afficher le sommaire Masquer le sommaire

Plus d’un sur trois. C’est le nombre de matchs perdus par l’OM depuis le début de saison. Hier à Lille, les Marseillais ont perdu leur 4ème rencontre en Ligue 1 (sur 15 joués), après les 3 défaites en 5 matchs de Ligue des Champions. Un bilan inquiétant pour une équipe qui se veut très ambitieuse. 

Si Lens (qui joue à 17h à Nantes) et/ou le PSG (qui reçoit Rennes à 21h), l’emportent, l’écart avec le leader pourrait être de 5 ou 4 points. Pire : les Olympiens pourraient même voir leur place sur le podium menacée dès la semaine prochaine. Lille, revenu à égalité (mais devancé à la différence de buts) va à Auxerre quand l’OM reçoit Monaco. Le PSG, quant à lui, jouera à Metz. 

L’OM est l’équipe qui a le plus perdu dans le Top 4 de Ligue 1

Du Top 4 (Lens, PSG, OM et Lille), l’OM est l’équipe qui a le plus perdu depuis le début de saison, toutes compétitions confondues. 3 défaites pour Lens (qui toutefois, ne joue pas l’Europe), 3 défaites pour le PSG et 6 défaites pour Lille. 

Une irrégularité qui s’explique par plusieurs raisons. La principale est la mauvaise gestion des fins de matchs (10 points perdus, toutes compétitions confondues dans les 10 dernières minutes), mais aussi les entames. Le nul contre Toulouse alliant les deux : les Marseillais ont encaissé un but à la 14ème minute, puis à la 92ème.  Contre Lille, l’OM a craqué dès la 10ème minute. Face à Newcastle, la catastrophe a pu être évitée, malgré un but encaissée dès la 5ème minute.

Obsédé par la gestion du temps de jeu, Reoberto De Zerbi n’a pas trouvé le bon équilibre

Mais il y a un autre fait notable qui peut entraîner ce manque de solidité, notamment dans des moments clés du match : depuis le début de saison, en 20 matchs, Roberto De Zerbi n’a jamais aligné deux fois la même équipe. Une information très troublante à ce moment de la saison. Certes, l’OM a été touché par les blessures, mais ce n’est pas la seule explication. Après son bon match contre Newcastle, que l’on pensait être le match « référence » tant attendue, Roberto De Zerbi change complètement son milieu de terrain. Vermeeren et Bakola, qui avaient débuté au côté d’Hojbjerg laissent leur place à Nadir et Gomes contre Toulouse. Bakola, lui, n’est même pas dans le groupe. 

Alors que l’attaque et la défense changent peu, excepté au gré des blessures et des suspensions, en revanche, à chaque match, le technicien italien propose un milieu de terrain différent. Comme-ci il avait du mal à choisir entre Vermeeren, O’Riley et Gomes, voir Bakola et Nadir…

Avant le déplacement à Lille, Roberto De Zerbi s’est justifié au sujet de ce turnover massif.  « Avec les trois compétitions, je pense qu’il faut un peu de turnover. Tu tentes toujours d’aligner la meilleure équipe. Moi, je veux arriver en mai et jouer pour toutes les compétitions. Je voudrais poursuivre notre chemin en Ligue des champions, moi je veux aller jusqu’au bout. Pourquoi on ne pourrait pas avoir cette ambition d’y arriver ? »

Un mois de janvier qui fait peur à Roberto De Zerbi

Pour l’Italien, il est primordial de gérer les temps de jeu de ses joueurs, en prévision d’un mois de janvier de tous les dangers.  « Je sais qu’en janvier, le mois sera déterminant car on va affronter Lens et Paris en championnat, on aura le Trophée des Champions au Koweït, deux matches décisifs en Ligue des champions puis un tour de Coupe de France si on remporte le premier match. Pour y arriver, il ne faut pas seulement allumer la lumière en janvier, il faut y penser avant. Je ne parle pas seulement physiquement, mais aussi mentalement. Il faut s’habituer à jouer tous les trois jours un match très important. C’est compliqué et je tente de garder tous les joueurs concernés dans le groupe. »

À lireAvant Lille, Roberto De Zerbi affiche les ambitions de l’OM

Une attitude qui sous-entend une adhésion totale de ses joueurs, ce qui ne donne pas l’impression d’être toujours le cas. Comme hier soir par exemple. De Zerbi n’a pas aimé. « Je suis très énervé (…) Quand tu es à l’OM, tu dois être tous les jours à fond, pas un jour oui, un jour non. Sinon il faut baisser nos attentes et dire qu’on n’a pas le potentiel pour remplir nos objectifs. Je n’ai pas vraiment d’explication pour le visage que l’on a montré ».

Ne pas être cramé en janvier, c’est une chose, mais si tu débutes 2026 avec 5 ou 6 points de retard sur le premier de Ligue 1 et l’obligation d’exploits en Ligue des Champions, tes efforts auront été vains. Après quatre mois de compétitions, Roberto De Zerbi est toujours à la recherche du bon équilibre. 



Publiez un commentaire

Publier un commentaire