Au printemps dernier, la Stade Brestois s’était vu proposer Robin Risser. Le gardien réserviste de Strasbourg ne convenait pas complètement à Liam Roselior, qui souhaitait un profil encore plus joueur, pour succéder à Petrovic et se retrouvait sur le marché des transferts. Mais les trois millions d’euros réclamés par les Alsaciens ont fait fuir les dirigeants bretons, qui sortaient pourtant d’une fructueuse campagne en Ligue des Champions (+ de 50 millions amassés dans les caisses). Brest s’est tourné vers le prêt (gratuit) du gardien polonais de l’AS Monaco, Rodoslaw Majecki. Un choix perdant.
Une économie de 3 M€ qui risque de couter beaucoup plus cher
Pendant que Majecki enchaine les erreurs et coute des points à l’équipe d’Eric Roy, Risser, lui, accumule les bonnes performances et permet au RC Lens d’avoir la meilleure défense de Ligue 1 (avec l’OM et le PSG). « C’est le premier profil que nous avions choisi », explique Pierre Sage. « Après, il restait la question de savoir s’il était prêt à jouer tout de suite en Ligue 1 ? On a décidé de choisir cette option », avoue l’entraîneur du RC Lens. « Non seulement il a répondu positivement, mais il a explosé tous les compteurs. Il a été très performant dans tout ce qu’il a entrepris ».
A bientôt 21 ans (le 2 décembre), le gardien d’1,93m, a le profil type de ces gardiens de but modernes, avec un jeu au pied très sûr et une énorme présence sur sa ligne. International espoir (il compte déjà 4 sélections), il représente l’avenir à son poste. Il est d’ailleurs passé de 1,5 M€ à 5 M€ de valeur marchande en moins de 5 mois (source Transfermarkt).
Pendant ce temps-là, Eric Roy envisage sérieusement de titulariser Grégoire Coudert dans son but dimanche pour affronter Metz (13ème journée de Ligue 1). De là à dire qu’un staff est plus performant que l’autre, il n’y a qu’un pas. Mais en fin de saison, les 3 M€ économisés par le club breton, actuel 15ème, avec le même nombre de points que le premier relégable, risquent de valoir beaucoup plus chers…
