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Après une belle petite carrière de joueur, en CFA2 et CFA, Sofiane Belaidi est devenu entraîneur, avant d’arriver à l’Etoile Bobigny cet été. Venu pour faire monter le club au niveau régional, le technicien de 36 ans, ne s’attendait pas à vivre un tel début de saison, rythmé par les exploits de son équipe en Coupe de France. Dimanche contre Villeneuve-la-Garenne (club de Régional 2), les joueurs de Seine-St-Denis peuvent continuer de rêver. Et, possiblement, s’offrir un 8ème tour face à une Ligue 2 ! Le défi est immense pour Sofiane et ses joueurs. Entretien.
Comment vivez-vous ce parcours incroyable en Coupe de France ?
A la base, la Coupe de France n’est pas l’objectif du club. L’objectif, c’est la montée. Après, à force de passer les tours, face à des N3, R2 ou R1, on rêve d’exploit. On se dit que l’on doit jouer ses matchs à 200%. On met tout dans ces matchs pour se donner les meilleures chances.

« Tous les joueurs veulent surfer sur cette lumière »
Au quotidien, ils changent quoi ces exploits ?
Ça provoque une dynamique très positive, ça nous apporte de la motivation. On sent de la ferveur dans la ville autour de notre club. Tous les joueurs veulent surfer sur cette lumière… ça change complètement le quotidien.
À lireCoupe de France : cette règle idiote qui pourrait priver Ousmane Dembélé de la victoireIl faut dire que l’Etoile Bobigny n’est pas vraiment un club comme les autres…
C’est un club jeune (créé en 2005), qui ne ressemble à aucun club de la banlieue parisienne. Il y a une ambiance très familiale, avant même la Coupe de France, on avait déjà notre propre groupe de supporters, appelé l’Etoile Fan. Une trentaine de personnes qui sont à tous les matchs et qui font beaucoup de bruit. L’Etoile Bobigny ressemble un peu à un club de province, tout le monde se connait. 7 ou 8 joueurs de l’équipe première sont éducateurs au club, ils s’occupent des jeunes. Ça aide à créer une vraie famille.
Vous êtes conscients que tout cela peut s’arrêter brutalement ?
Bien sûr, c’est pour cela qu’il faut profiter sans se griser. Ici, on a tous en tête le parcours d’Espaly, qui a affronté le PSG en Coupe de France la saison dernière, et qui a été relégué (ndlr : de National 3 à R1) en fin de saison. C’est un groupe mature, qui semble à l’abris de ce genre scénario.
À lireCoupe de France : 13 absents chez les Verts contre les amateurs de Quetigny !En championnat, ça se passe bien ?
Oui, on est dans nos objectif. Nous sommes premiers, un point devant le deuxième, avec un match en retard (ndlr : le week-end dernier, l’Etoile Bobigny a gagné à Livry Gargan, qui occupait la deuxième place). Mais on sait que la saison est longue.
« Une notion particulière du plaisir »
Un tel parcours en Coupe de France, ça ne vous donne pas envie de préparer les matchs comme des pros ?
Il est clair que l’on essaye de se structurer encore un peu plus. Pour le match contre Villeneuve-la-Garenne, on va se doter d’un staff médical. Mais l’objectif n’est pas que ce soit juste pour la Coupe, il faut que ça reste.
Comment abordez-vous ce match contre une équipe de Régional 2 ?
C’est un peu un match piège. Il ne faut surtout pas que l’on se dise que, puisque nous avons battu une R1 (ndlr : les Ulis) et éliminé une National 3, nous allons gagner. Ça va être un match très difficile. C’est une équipe avec un bloc équipe très compact. Si on n’est pas à 200%, on ne passera pas.
Le vainqueur de votre match connait déjà son adversaire pour le 8ème tour. Ce sera le vainqueur du Mans contre Ivry (National 3). Rencontrer une Ligue 2, c’est un magnifique objectif ?
À lire7ème tour de la Coupe de France : 176 équipes, des rêves plein la têteOui, bien sur. Mais Villeneuve-la-Garenne aussi rêve de rencontrer une Ligue 2.
Avant un match si important qui peut aussi provoquer une grosse désillusion, vous évoquez la notion de plaisir ?
On parle de plaisir, oui. Mais avec une notion particulière du plaisir. Gagner des duels, se donner à fond. A la fin du match, je veux récupérer des joueurs lessivés. Parce qu’ils ont tout donné sur le terrain. On en aura besoin face à Villeune-la-Garenne, qui est une équipe athlétique, qui met de l’engagement. Si on ne met pas tous les ingrédients, on n’a aucune chance.
Le parcours de l’Etoile Bobigny
- 1er tour: 3–1 face à la Nicolaïte de Chaillot
- 2e tour : 9–1 contre Brie FC
- 3e tour: 3–1 face au Sporting Club Portugais de Pontault-Combault
- 4e tour : 1er exploit contre Conflans FC (R2),1-1 puis tirs au but.
- 5e tour : 2–1 contre Les Ulis (R1)
- 6e tour : victoire face à Linas-Montlhéry (N3), 1–1 puis tirs au but.
7ème tour : Etoile Bobigny – Villeneuve-la-Garenne (dimanche 16 novembre, 14h30, stade Auguste Delaune à Bobigny)
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