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Cette 137ème édition de Wimbledon a donc couronné la Tchèque dans le tableau féminin et l’Espagnol dans le tableau masculin. Si pour l’ancienne protégée de la regrettée Jana Novotna cela peut s’apparenter à une certaine surprise, pour le champion ibérique c’est la confirmation qu’il est un extraterrestre !
Par bien des aspects ce Wimbledon 2024 aura été placé sous le signe de l’émotion. Andy Murray n’a notamment pu retenir ses larmes au moment de la cérémonie d’adieu lui étant dédiée, après sa défaite en double avec son frère Jamie. Une façon légitime et justifiée d’honorer ce champion d’exception.
Barbora Krejcikova : « Je l’ai fait ! »
Dans le tableau féminin, la palme est finalement revenue à Barbora Krejcikova au bout du suspense. « Je l’ai fait ! » a écrit cette dernière sur son compte X. La native de Brno a pu exprimer sa joie après sa victoire contre la vaillante et charismatique Jasmine Paolini, la grande révélation du circuit féminin cette année (6/2, 2/6, 6/4) : « C’est fou. Je suis très fière d’avoir pu soulever ce trophée », a réagi la nouvelle championne de Wimbledon.
Affirmer que sa victoire relève de la surprise absolue serait exagéré. Mais elle n’était pas la joueuse qui recevait le maximum de suffrages au départ du prestigieux tournoi à Church Road. Depuis sa victoire à Paris en 2021 Porte d’Auteuil, cela a parfois été les montagnes russes pour elle. Krejcikova s’est même montrée un peu étonnée en conférence de presse d’avoir pu toucher le Graal au SW19 cette année : « Je ne peux même pas expliquer pourquoi c’est arrivé sur ce tournoi. J’ai eu un tirage très compliqué dès le premier match (7/5 au 3ème set contre Kudermetova, Ndlr). J’ai pris match par match. Je me suis sentie de mieux en mieux au fur et à mesure du tournoi. Je ne sais pas ce qui s’est passé. Mais je suis la gagnante ! Mon expérience m’a pas mal aidé. Mes nombreuses victoires en double m’ont également beaucoup servi».
La Tchèque de 28 ans s’est toutefois faite rattraper par l’émotion quand elle a regardé son nom et celui de Jana Novotna (vainqueure à Wimbledon en 1998, décédée à 49 ans le 19 novembre 2017) sur le tableau d’honneur : « Ce qui m’est immédiatement venue en tête est que Jana me manque beaucoup.Quand j’ai vu mon nom à côté du sien, j’ai été particulièrement émue. Je pense qu’elle est fière de moi. Wimbledon signifiait tellement pour elle ». Krejcikova a constaté son manque de crédit de la part des médias quand elle avait gagné Roland-Garros il y a trois ans. Peut-être qu’avec cette deuxième couronne en Grand Chelem remportée sur le tournoi de Church Road, les choses vont changer pour elle sur cet aspect-là.
Carlos Alcaraz, 6ème joueur à gagner Roland Garros et Wimbledon dans la foulée
Pour Carlos Alcaraz elles vont logiquement s’amplifier. En balayant Novak Djokovic en trois sets (6/2, 6/2, 7/6 en 2h27), l’Espagnol s’est adjugé son quatrième Grand Chelem en quatre finales. Lors de cette finale le Serbe a fait son âge et a été dépassé face au jeune loup de El Palmar (37 ans et 53 jours contre 21 ans). Djokovic a été globalement trop moyen au service (seulement 66% de points gagnés sur première balle et un pauvre 40% sur secondes, 26 points gagnants contre 42 à son adversaire). On a cru à un sursaut de sa part lors du troisième set quand il est revenu à 5 jeux partout en sauvant trois balles de match. En vain !
Le vainqueur de l’US Open (2022), de Wimbledon l’an dernier et de Roland-Garros cette année, s’est montré le plus solide au jeu décisif confirmant son écrasante domination (7 points à 4). Il est devenu le 8ème joueur de l’histoire à remporter ses quatre premières finales de Grand Chelem. Dans l’ère Open seul Federer à fait mieux que lui en gagnant ses sept premières finales. Il est aussi le 9ème homme à conserver son titre à Wimbledon et le sixième à gagner dans la foulée Roland-Garros et « Wim ».
À lireTennis : et si le prochain français gagnant d’un Grand Chelem était là ?A 21 ans, il a évidemment le temps pour se construire un palmarès phénoménal : « Etre champion deux ans de suite à Wimbledon, me procure un plaisir immense, a commenté le natif de la région de Murcie. Je suis très heureux de ce que j’ai accompli. Objectivement Novak n’a pas fait un grand match les deux premiers sets en commettant pas mal d’erreurs. Je me suis servi de cela ».
Novak Djokovic, c’est « Superman »
A leur manière respective, Krejcikova la tête de série n°31, et «Carlitos » ont été les géants verts de cette édition de Wimbledon. Et quand Alcaraz a qualifié Djokovic de « Superman » avant le début du tournoi, il a répété cette impression en conférence de presse après sa victoire finale : « Je crois que Novak est toujours « Superman » par la manière dont il s’est donné la chance de se battre pour remporter le titre. Il a subi une opération peu de temps avant le début du tournoi ».
Repoussant sans cesse ses limites, sachant toujours se transcender au bon moment, à 21 ans, « Superman » c’est bien lui Carlos Alcaraz. Pareille précocité ne peut passer sous silence et signifie tellement !
