L’ancien champion de France, Sylvain Chavanel a aussi porté le maillot jaune sous les couleurs d’une formation belge Quick-Step qu’il aurait aimé qu’Alaphilippe ne quitte pas.
Que vous inspire le choix d’Alaphilippe de rejoindre Tudor ?
Quick-Step est mon équipe de cœur (il est resté de 2009 à 2013, Ndlr) donc j’aurais vraiment souhaité qu’il y reste. Mais pour durer et se donner les moyens d’être toujours ambitieux, une carrière a parfois besoin d’être pimentée. Il faut croire que Julian avait besoin de ça pour vivre autre chose. Au-delà des enjeux financiers, je pense que c’est juste ça… une raison sportive, un choix humain pour découvrir un nouvel environnement.
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À lireDans 15 jour le Giro : quelle sortie pour Romain Bardet ?Ne regrettez-vous pas qu’il ne rejoigne pas une formation française ?
Peu importe qu’il évolue en Belgique, en Suisse ou en France, Julian sera toujours autant médiatisé. Il a suffisamment été en contact avec des formations françaises pour faire son choix en connaissance de cause, pour peser le pour et le contre. Et, au final, c’est son cœur qui a parlé. On connait Julian… il est comme ça.
« Quoi qu’on en dise, chez Quick-Step il a toujours été un leader »
N’a-t-il pas aussi voulu quitter l’ombre d’Evenepoel ?
Tout ça, c’est du blabla ! Julian est un vrai puncheur, pas un coureur de grands Tours. Ses performances exceptionnelles sur le Tour ont pu le faire croire, mais elles étaient justement exceptionnelles. Quoi qu’on en dise, chez Quick-Step, il a toujours été un leader, personne ne lui a fait de l’ombre. Sauf que désormais, il prend de l’âge comme tout le monde et ses performances sont moins exceptionnelles. Mais Julian a assez de talent et de gnaque pour continuer à gagner.
À lireTour de France Femmes : Squiban exceptionnel, au tour de Ferrand-PrévotSon statut chez Tudor, une équipe de seconde zone, est-il compatible avec ses ambitions ?
S’il était resté chez Quick-Step ou s’il avait rejoint une équipe française, forcément, la pression aurait été plus forte, on n’aurait parlé que de lui. Chez Tudor, il va jouir d’un statut de leader tout en ayant plus de liberté dans ses choix de course. Il a besoin de ça, Julian a toujours été un sentimental. S’il se sent bien dans ce contexte, il sera plus compétitif.
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