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Valentin Paret-Peintre (Soudal Quick-Step) : « J’ai été surpris par mon niveau »

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Après une année 2024 exceptionnelle, Valentin Paret-Peintre (24 ans) a décidé de quitter son équipe de toujours, Decathlon AG2R La Mondiale, pour se tester sous les couleurs de l’une des meilleures équipes du peloton World Tour ; Soudal Quick-Step. En exclusivité, il évoque ses premiers contacts avec sa nouvelle équipe et ses espoirs pour cette saison 2025. 

Comment abordez-vous cette saison ? 

Je suis ambitieux. Il y a un peu d’appréhension avec mon changement d’équipe, mais surtout beaucoup d’ambition et l’envie de confirmer ce que j’ai fait l’an passé. 

Espérez-vous que ce changement d’équipe soit dans la continuité ?
Je veux en profiter pour passer un gros palier comme cela a été le cas ces deux dernières années. Je veux voir ce que je suis capable de faire. L’objectif est de progresser d’année en année. Je n’ai pas eu de « mauvaise » année. Le but est de continuer de grandir et d’être stable dans la marge que je me fixe pour avancer. 

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En 2023, on vous a découvert comme le frère d’Aurélien Paret-Peintre. En 2024, la victoire d’étape sur le Giro a permis de vous faire un prénom. Le sentez-vous ? 

En 2023, j’avais déjà beaucoup progressé avec des performances qui m’avaient mis en confiance. En 2024, c’est la révélation sur le Giro aux yeux du grand public. Je sais maintenant que je suis un peu plus attendu. Ça ne me rajoute pas de pression. Je veux surtout continuer à me faire plaisir et à progresser. Je prends plus de plaisir devant que derrière le peloton.

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J’ai été un peu surpris l’an passé par mon niveau en montagne. Si on met de côté la victoire sur le Giro, il y a beaucoup de courses où j’étais avec les meilleurs en montagne comme sur la dernière semaine de la Vuelta ou même sur le Giro, voire le Tour des Alpes où j’ai vraiment senti que j’étais dans le coup avec les meilleurs. Je me suis surpris d’être avec des coureurs que jamais je pensais battre. Même des jeunes de mon âge comme Antonio Tiberi, qui me dominait souvent chez les jeunes. Aujourd’hui, j’ai été aussi fort et même plus fort. 

Quand avez-vous pris la décision de partir chez Soudal Quick-Step ?

Cela ne s’est pas fait du jour au lendemain. Il y a eu plusieurs discussions. Dès le début de saison, j’ai dit que j’étais ouvert à partir ailleurs si je trouvais un projet intéressant. J’avais déjà l’envie de courir à l’étranger dans ma carrière, même si je ne pensais pas le faire aussi tôt.

Ce sera une découverte. Au fil de la saison et des discussions, c’était de plus en plus sérieux avec Soudal Quick-Step. Il y a aussi le projet de courir avec Remco Evenepoel qui m’a convaincu. J’aime bien ce boulot de coéquipier que j’ai fait avec Ben O’Connor. Le fait que ce dernier parte, ça m’a conforté dans ma décision. Ce n’était pas le moment parfait, mais c’était le bon moment pour partir. 

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Les départs de Julian Alaphilippe ou Patrick Lefevere ouvrent-ils un nouveau chapitre de l’équipe belge ?

C’est un alignement des planètes qui a fait que j’ai signé chez Soudal Quick-Step. C’était quand même compliqué de dire que je pars. J’ai passé beaucoup d’années chez Decathlon AG2R La Mondiale. Je connais tout le monde. Depuis l’arrivée de Remco (Evenepoel), ils se sont renforcés dans le projet de rivaliser sur les grands Tours avec notamment le recrutement, l’hiver dernier, de Mikel Landa.

C’est une équipe qui fait envie et qui va dans mon sens. Le départ de Patrick Lefevere, c’est une nouvelle page qui s’ouvre. Quand on voit les champions qui sont passés, on a envie de mettre notre nom dans la grande histoire de l’équipe comme Julian Alaphilippe. Mais, au moment de signer, ce dernier n’avait pas encore donné sa décision. 

Les Français brillent souvent en plus chez Soudal Quick-Step…

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Ça a joué dans ma décision. C’est une équipe étrangère, mais avec un petit clan de Français (Huby, Magnier), la plupart du staff est Belge, mais parle français. On peut vite trouver des repères. 

« J’avais envie de courir à l’étranger » 

Comment se sont passés les premiers contacts ?

On a fait un stage en Belgique, fin octobre. C’était assez chargé de réunions et d’entretiens individuels. On a découvert les différents pôles de l’équipe. J’avais pas mal de choses à faire. On a fait ensuite un long stage en Espagne. J’ai appris à connaître tout le monde. C’était sympa. L’ambiance est cool. C’est comme une grande famille comme ça l’était chez Decathlon. Je suis content de retrouver la même atmosphère. 

Est-ce important d’être au contact d’un coureur comme Remco Evenepoel, l’une des références actuelles du peloton avec Pogacar et Vingegaard ?

C’est un des tops coureurs mondiaux. En contre-la-montre, on ne fait pas mieux. Sur les courses d’un jour, il sait être le meilleur avec Pogacar. C’est stimulant d’avoir une pointure comme celle-là et de travailler avec. Ça permet de voir ce que l’équipe peut mettre en place pour arriver à un tel niveau de performance. On peut en profiter. J’attends les courses où je serai avec lui au départ. On sait qu’on aura l’objectif précis de gagner la course. 

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Quel sera votre programme en 2025 ? 

Normalement je vais attaquer sur la Classique Muscat puis le Tour d’Oman. Ensuite, je vais faire les Classiques Drôme et Ardèche, en mars. Ensuite, ce n’est pas encore acté entre Tirreno-Adriatico ou Paris-Nice, mais une tendance vers l’Italie.

Valentin Paret-Peintre sur le Giro

Avec quel grand Tour ? 

Ce devrait être le Giro même si je suis encore sur la pré-sélection du Tour de France. Mais la saison n’a pas encore commencé. Il y a du temps. Je sais que le Tour de France se fait attendre. C’est une envie que j’avais. Je voulais le découvrir. On m’a mis sur le Giro, avec Mikel Landa, je ne suis pas déçu, mais la porte n’est pas fermée pour le Tour de France. J’ai encore le temps de le faire. 

Avez-vous déjà imaginé un scénario de course face à votre frère Aurélien ? 

Ça peut arriver. On peut imaginer l’inverse. Il part en échappée et on doit rouler derrière. C’est possible. Sur le vélo, en course, même si on prend du plaisir, on a des consignes à respecter. Il ne m’en voudra pas si je roule derrière lui. 

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Que peut-on vous souhaiter pour 2025 ? 

Une victoire ! On s’entraîne beaucoup à vélo et on gagne peu. J’ai goûté à la victoire sur le Giro. J’aimerais continuer à le faire au moins une fois par saison. C’est plus facile à dire qu’à faire. Même si j’aime le boulot d’équipier, il ne faut pas oublier cette soif de vaincre pour lever les bras. 



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