jeudi 18 avril 2024

10 ans après, Lille vise de nouveau le titre et il a bien changé !

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Dix ans après, les Dogues n’ont jamais été aussi proches d’un cinquième titre de champion de France qui aurait encore plus de valeur face à l’armada du PSG. En plus il porterait la marque de Christophe Galtier.

57 ans après, la lumière au bout du tunnel pour les Dogues

Si le LOSC dût attendre les années 2000 pour découvrir les coupes d’Europe, son apogée intervint cinquante ans plus tôt. Champion de France pour la première fois en 1933 sous l’appellation Olympique Lillois, les titres de 1946 et de 1954 témoignaient d’une grande régularité au plus haut niveau français avec sept finales de Coupe de France pour 5 victoires entre 1946 et 1955 (dont trois d’affilée 1946, 1947 et 1948, avant 1953 et 1955).

Le doublé coupe-championnat de 2011 (le deuxième après 1946) a donc effacé 57 ans de quelques hauts et de nombreux bas (champion de D2 en 1964, 1974, 1978 et 2000). Il a surtout permis de se faire une expérience européenne avec un huitième de finale de Ligue des Champions en 2007. Puis quatre huitième de finale de Ligue Europa (2002, 2005, 2006 et 2010). Vice-champions en 2019, si les hommes de Galtier parvenaient à rester leaders de la Ligue 1 en mai, ils accrocheraient leur cinquième titre de champion.

L’entraîneur : Galtier en maître d’oeuvre

41ème entraîneur de l’histoire du LOSC, Christophe Galtier est arrivé en décembre 2017 pour remplacer Marcelo Bielsa et offrir un peu de stabilité à un club qui en manquait cruellement depuis le départ de Rudi Garcia, l’homme du titre de 2011.

Elu meilleur entraîneur de Ligue 1 en 2019, l’ancien joueur du LOSC (1987-1990) a réussi à maintenir le club puis à le replacer sur une dynamique vertueuse, un peu à l’image de ce qu’il avait réussi à Saint-Etienne, jusqu’à revenir en Ligue des Champions la saison passée, en Ligue Europa cette saison.

En parvenant à s’adapter à une politique de recrutement dite de « trading », il a réalisé un amalgame entre joueurs d’expérience (Yilmaz, Fonte, André…) et jeunes de talent (Ikoné, Bamba, Botman, Soumaré, Sanchez, David…). Au point de menacer sérieusement l’hégémonie du PSG au niveau national. Un vrai exploit.

Le stade : De Grimonprez-Jooris à Pierre Mauroy pour les Dogues

Du nom de l’ancien maire de la ville, le stade Pierre Mauroy a été inauguré en 2012. Il a pris la suite du vieux Stadium Nord de Villeneuve d’Asq qui lui-même avait succédé au mythique stade Grimonprez Jooris (du nom d’un hockeyeur sur gazon lillois !).

Propriétaire de Lille Métropole, il est le quatrième stade de France en capacité de places assises avec 50187 spectateurs, pour un record qui date du 14 avril 2019 avec la réception du PSG en Ligue 1 avec 49712 spectateurs et les deux autres meilleures affluences également enregistrées en 2018 et en 2020 lors de la venue du PSG (49132 et 49080).

Stade hôte du dernier Euro 2016, il le sera aussi des prochains JO de Paris en 2024. Avant la crise sanitaire, pour la saison 2018/2019, son affluence moyenne était également la quatrième de L1 avec 34 079 supporteurs lillois et un taux de remplissage de plus de 70%. Jamais dans toute sa riche histoire, le LOSC n’avait attiré autant de monde dans son antre.

La star : Yilmaz la force turque

Mieux vaut tard que jamais. A 35 ans, l’attaquant international turc est certainement en train de réaliser une des meilleures saisons de sa longue carrière. Arrivé du Besiktas en 2020, il est le joueur offensif le plus efficace de l’effectif, le plus régulier aussi, celui qui, grâce à son expérience, tire vers le haut ses plus jeunes coéquipiers.

Pour sa première expérience tardive ailleurs qu’en Turquie (à l’exception d’une année en Chine), il a déjà largement amorti ses deux années de contrat… et donné rendez-vous à l’Europe du football lors du prochain Euro où on le retrouvera avec son jeune coéquipier et compatriote, Yusuf Yazici, le duo redoutable qui booste le LOSC.

Le symbole : Des Dogues dans le moteur

Il trône, majestueux, à l’entrée du domaine de Luchin, le siège et le centre d’entraînement du LOSC. Mascotte et symbole du club nordiste, le Dogue est apparu en 1990 sur le blason du club en référence aux années 20, époque où il était fréquent d’associer son image à celle d’un animal.

Pour la petite histoire, c’est un journaliste parisien qui, le premier, utilisa cette expression pour qualifier les joueurs lillois lors d’un match face au Racing Paris dans les années 30 en référence à leur pugnacité. Longtemps, on crut que les dirigeants avaient choisi ce dogue mordant en hommage au même animal que possédait la femme de Louis Henno, le premier président du club. Mais non.

La recrue : David, la future star des Dogues ?

Jamais le LOSC n’avait dépensé une telle somme pour recruter un joueur. Les 27 M€ de son transfert de La Gantoise sont un record et une promesse pour le jeune attaquant international canadien qui évoluait en Belgique depuis 2018 après avoir fait sa formation au Canada.

Meilleur buteur du dernier championnat belge (18 buts), joueur canadien de l’année 2019, il démontre depuis qu’il est en Ligue 1 un vrai potentiel de finisseur et une marge de progression bien réelle qui pourrait en faire un cador d’ici quelques années.

Valorisé à 30 M€ à 21 ans, il vit plutôt bien la pression inhérente à ce nouveau statut et semble être capable de marcher sur les traces de Pépé ou Osimhen, les deux derniers buteurs lillois à avoir explosé dans le Nord.

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