Xavi Simons, Florian Wirtz, Ademola Lookman sont de la même génération et devraient bien être les ambassadeurs de l’après Mbappé en Europe. Mais ils ne sont pas les seuls à suivre cette saison.
Xavi Simons – PSG
Déjà assis sur une solide expérience, malgré son jeune âge (21 ans), le Batave formé à Barcelone, qui a déjà deux saisons complètes au PSV Eindhoven en Euredivisie (34 matches, 19 buts, 8 passes), au RB Leipzig en Bundesliga (32 matches, 8 buts et 12 passes), et qui sort de sa première grande compétition internationale, devait revenir à Paris à la reprise où il est sous contrat jusqu’en 2027.
Mais par peur de ne pas avoir assez de temps de jeu, il souhaitait rester à Leipzig ou en Bundesliga où le Bayern semblait disposé à le récupérer en prêt avec une option d’achat de 70 M€. Sachant qu’il n’a coûté que 4 M€ au PSG… et que Luis Enrique ne compte pas vraiment sur lui, il serait étonnant qu’il dispute un 8ème match de L1 cette saison.
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Ademola Lookman – Atalanta Bergame
Le héros de l’Atalanta, triple buteur en finale de Ligue Europa face au Bayer Leverkusen, a changé de dimension ce soir-là à Dublin. Sa valeur a grimpé comme jamais au cours d’une carrière où ses passages à Leipzig, Fulham, Everton ou Leicester ne lui ont jamais permis d’exploser. En découvrant la Ligue des Champions (où il n’a qu’un match à son actif) la saison prochaine, il a l’occasion de confirmer qu’il fait bien partie des meilleurs.
Emiliano Martinez – Aston Villa
Si les Villans sont de retour en Ligue des Champions, 41 ans après (ils l’ont gagnée en 1982), ils le doivent en grande partie à la baraka de leur inimitable gardien argentin. A 31 ans, le champion du monde va jouer la coupe aux grandes oreilles pour la première fois de sa carrière. Et avant de défendre son titre mondial dans deux ans, c’est également aux Etats-Unis cet été qu’il tentait de conserver la Copa America.
Harry Kane – Bayern Munich
Le capitaine des Three Lions n’avait pas attendu l’Euro pour marquer les stades allemands de son empreinte de buteur. Pour sa première saison au Bayern, son bilan état exceptionnel (30 buts en 38 matches de Bundesliga), digne de ses meilleures années chez les Spurs, qui en faisait un sérieux postulant au Ballon d’Or. Seule ombre au tableau, la perte du titre de champion d’Allemagne au profit du Bayer Leverkusen qui repousse à plus tard (cette saison ?) le jour où il va enfin gagner quelque chose avec son club !
Rayan Cherki – Lyon ou Dortmund
Pas vraiment insistant pour le conserver, ce qui explique peut-être pourquoi il l’a laissé participer aux JO quand beaucoup de clubs français ont bloqué leurs joueurs, l’OL se préparait à vendre Rayan Cherki au PSG. Luis Enrique avait pourtant appelé le Lyonnais en personne pour s’enquérir de son état d’esprit et lui confirmer qu’il comptait sur lui. Ne restait qu’à s’entendre sur un prix de transfert (entre 10 et 15 M€) et surtout à faire face à d’autres propositions à l’instar de celle du Borussia Dortmund.
Fabian Ruiz – PSG
Essentiel et précieux dans le bon Euro effectué par la Roja ; le milieu parisien (sous contrat jusqu’en 2027) a renforcé son statut aux yeux de Luis Enrique et sa crédibilité aux yeux des supporteurs qui n’ont pas toujours compris son jeu. Cette légitimité acquise avec l’Espagne doit lui permettre de prendre plus de responsabilités dans le jeu pour changer de dimension et passer dans la catégorie des top joueurs alors qu’il avait été recruté pour être un joueur de complément. Ses performances en Allemagne ont prouvé qu’il valait mieux que ça.
Phil Foden – Manchester City
En marge d’un Euro où, à l’image de l’Angleterre, il a eu du mal à s’exprimer, et pendant lequel il est devenu papa pour la troisième fois, le feu follet de City n’a surtout pas dit son dernier mot avec les Three Lions. S’il est plus à l’aise et efficace sous les ordres de Guardiola (26 buts et 13 passes en 50 matches) que sous ceux de Southgate, si son jeu doit encore gagner en efficacité et en réalisme, il demeure, à seulement 24 ans, une valeur sûre du foot européen, un des meilleurs techniciens de sa génération.
Pau Cubarsi – FC Barcelone
Déjà valorisé à 30 M€, la nouvelle pépite défensive de la Masia qui a crevé l’écran pour ses premiers matches de Ligue des Champions cette saison, avait réussi à prendre le train de l’Euro. Même s’il n’a pas beaucoup transpiré en Allemagne, sa première saison chez les pros, à 17 ans, se passe de commentaires. La suite ne peut être que grandiose pour un profil plutôt rare dans le foot espagnol et un destin forcément unique. Puyol a enfin peutêtre trouvé son successeur.
Leny Yoro – Lille
Qu’il s’engage au PSG pour faire la paire avec Marquinhos, ou au Real pour compenser le départ de Nacho, le jeune Dogue se préparait à changer de monde à l’issue de sa première saison pleine de L1 (44 matches, 3 buts, toutes compétitions confondues). Doté d’un physique hors norme (1m90), d’un mental qui l’est tout autant, le joueur formé à Lille n’avait pas l’intention de trainer en chemin. Ambitieux et sans complexes, il a le profil pour s’imposer dès cette saison dans un grand club européen. Interdit de JO par ses dirigeants, il ne devrait pas manquer la prochaine Coupe du monde.
Florian Wirtz – Bayer Leverkusen
Symbole du renouveau de la Mannschaft, le meneur de jeu du Bayer Leverkusen a placé la barre très haute avec un doublé coupe-championnat, et une finale de Ligue Europa. S’il sera difficile de faire mieux cette saison aux joueurs de Xabi Alonso, la marge de progression de celui qui a été élu meilleur joueur de Bundelsliga semble suffisamment importante pour en faire une star en devenir. Après avoir réveillé un club qui n’avait jamais rien gagné, avec la Coupe du Monde 2026 à l’horizon, Wirtz peut aussi rallumer la flamme d’un foot allemand en quête de sa gloire passée.