Entre une équipe de France qui a vu son image se dégrader (malgré de bons résultats), des tensions autour de Griemann et Mbappé, une élection de la FFF plus serrée que jamais, des droits TV en berne et une gouvernance de la LFP en crise, 2024, l’année à oublier pour le football français ?
Septembre 2024, peu avant le résultat du vote à l’élection du Président de la LFP, tout se fige, même si, le résultat ne fera aucun doute. Vincent Labrune sera réelu président pour un nouveau mandat de 4 ans face à Linette, son rival et qui avait lui un plan pour le foot français.
Le résultat tombe, sans extase, Labrune reconduit et c’est toute une nouvelle séquence qui débute. Les droits TV acquis un mois auparavant au rabais ne cache pas la crise. La LFP vient de reconduite un homme qui n’a plus la confiance en majorité. Il est en réalité enfermé avec ces copains dans une espèce de vase clos que le foot français ne digère pas.
Le résultat, Labrune le commente quelques jours plus tard à l’occasion d’une conférence de presse. Sans triomphe, celui qui est parti par la petite porte de l’OM reste aux commandes en annonçant une baisse de son salaire drastique.
Un pansement sur une jambe de bois. Le foot français a besoin de se réinventer et au plus vite.
Griezmann, la retraite surprise qui plombe Deschamps et Diallo
Toujours en ce mois de septembre 2024, La LFP vient d’élire son président, alors que la FFF et Deschamps prépare le rassemblement de cette rentrée, une annonce sur les réseaux sociaux tombe. Antoine Griezmann met un terme à sa carrière en Equipe de France. Un coup de semonce qui rejoint celui d’Olivier Giroud quelques mois plus tôt.
Dans les conditions de son annonce, Grizou remercie le peuple français et sa sélection pour le bonheur qui a été le sien. Le recordman de sélections consécutives avec les Bleus (84) rejoint ses illustres compères à la retraite.
Une annonce qui a plombé la rentrée de Diallo et Deschamps. Il est le symbole aussi d’un management raté de la FFF et de son sélectionneur vis-à-vis de la star des Bleus. Depuis Griezmann s’éclate avec l’Atletico et enchaîne les performances.
Sans évoquer les raisons de son départ, Griezmann n’a pas apprécié la balade des postes dont il a été victime. A défaut d’avoir le brassard de capitaine, le numéro 7 des Bleus méritait au moins de jouer à son poste. Raté, pour Deschamps aussi, c’est un divorce douloureux qui ne dit pas son nom.
Mbappé et Deschamps, une tension sans limite
Kylian Mbappé et Didier Deschamps, la tension est aussi monté d’un cran en cette rentrée de septembre. Le capitaine des Bleus émoussé par son été et son arrivée au Real a souhaité prendre du recul. Mal en a pris à son sélectionneur de le prendre pour la rentrée. Kylian Mbappé ne se sent pas bien. À court de forme, le nouveau joueur du Real voulait se reposer.
Rebelote quelques semaines plus tard, au coeur de l’automne, sauf que cette fois-ci, Mbappé n’est pas convoqué. L’affaire suédoise éclate avant de se refermer au début du mois de décembre. Deschamps n’a pas apprécié les escapades de son capitaine et le sanctionne pour le dernier rassemblement en décembre.
Sans en dévoiler les coulisses, le joueur et le sélectionneur entretiennent le flou en commun sur cette décision. Un flou interprété comme une tension entre les deux hommes qui rejoint aussi les critiques de Mbappé sur le jeu des bleus depuis longtemps.
Deschamps aussi fragile que Macron
Didier Deschamps reste à la tête des Bleus mais sans certitude. Le sélectionneur en poste depuis douze ans a raté son Euro avec ses joueurs. La pauvreté du jeu des Bleus raconte aussi l’usure du vestiaire auprès de son sélectionneur.
Le départ de plusieurs joueurs à la retraite internationale (Lloris, Giroud, Griezmann, Varane, Benzema) rien que, témoigne aussi d’une volonté de passer la main à du sang neuf.
Cependant, en voulant être jusque boutiste, Didier Deschamps a fragilisé son avenir en Bleu et même pour la préparation de la Coupe du Monde 2026. Didier Deschamps doit se réinventer sous peine d’être aussi fragile légitiment qu’un certain Président de la République.
Diallo, élu d’une courte tête à la FFF
Philippe Diallo n’a pas eu une élection facile à la tête de la FFF. Le nouveau Président qui avait pris la suite de Noël Le Graet après la coupe du Monde 2022 a réussi à moitié son pari.
Il a bénéficié des soutiens nécessaires pour accomplir son premier mandat de 4 ans. Toutefois son élection avec 55% des voix témoigne d’un changement nécessaire de gouvernance au sein de la 3F. Cet héritier de Le Graet n’a pas eu le soutien de son prédécesseur. Désormais aux manettes, Diallo devra composer avec une opposition qui sera plus que jamais légitime pour faire avancer le foot français.
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